Les grèves ont été levées en avril dernier et les différentes associations étudiantes ont décidé de nouvelles périodes de votation en septembre prochain. D’ici là, que ce passe-t-il avec l’austérité?
Par Marie-Claude Barrette
Durant quelques semaines, quelque 60 000 étudiants et étudiantes étaient en grève au Québec. Le 11 mai dernier, UQAM, qui était la seule université survivante, a mis fin à sa grève et leurs étudiants et étudiantes ont vu leur session d’hiver prolongée jusqu’au 30 juin prochain. Le climat de violence s’est estompé, heureusement.
À Sherbrooke, différentes marches ont été organisées, un mur a été peinturé (on se demande ce qu’en penserait Gaston Miron), des œufs ont été lancés (belle marque de maturité) et une injonction a fait hausser le ton. Le mois de mai bat son plein; les revendications étudiantes semblent s’être dissipées. Les manifestants des mois derniers sont-ils en grève de grèves pour la saison estivale?
Le retour des casseroles
À Montréal, les casseroles sont de retour les jeudis et les manifestants sont toujours à la recherche d’un « mouvement pan-québécois ». Le prochain gros rassemblement aura lieu le 4 juin prochain devant l’Hôtel du Parlement à Québec. La raison? Proclamer la destitution du gouvernement libéral.
D’ici septembre prochain et les éventuelles vagues de votes, les militants s’impliquent ci et là : manifestations contre les projets pétroliers, marches collectives et mobilisations diverses. Un groupe Facebook Manif Info permet d’ailleurs de suivre les évènements à Montréal et ailleurs au Québec. Par exemple, samedi dernier, celui-ci appelait les militants à se réunir à la Place Emilie-Gamelin pour une manifestation nocturne. 200 personnes et 3 arrestations plus tard, la foule s’est dissipée. Plus tôt dans la journée, un groupe composé principalement de parents et d’enfants ont marché au Centre-ville de Montréal avec la désormais très populaire Maya, 8 ans, comme leader. « À qui la rue? À nous la rue ! » scandait-elle au côté de sa mère. Charmant, pensez-vous?
Le déclin d’Occupe toute
Les campements installés devant plusieurs cégeps ont disparu. Au Cégep de Sherbrooke, l’occupation a cessé, et un règlement encadrant le droit de grève des étudiants a été adopté. Souvenons-nous qu’il s’agit d’un premier cégep a légiféré sur cet aspect. Une décision qui crée un précédent et incitera sans aucun doute plusieurs autres établissements scolaires à faire de même.
À en croire les débouchés récents en matière de manifestations, la collectivité aura plutôt le droit à un Automne 2015 bien plus qu’à un printemps…