Cabinet Carney : un souffle nouveau 

Par Julien Moslener 

Mark Carney, le 13 mai dernier, a nommé les élus prendront la tête des ministères pour son premier mandat.

À peine deux semaines après les élections fédérales, la garde rapprochée libérale était rassemblée à Rideau Hall, le 13 mai dernier, puisqu’il était maintenant temps pour le nouveau premier ministre du Canada, Mark Carney, de nommer les élus qui prendront la tête des ministères pour le premier mandat de l’ère libérale post-Trudeau. 

En guise de continuation de la dernière administration, le nouveau premier ministre a lui aussi composé un conseil des ministres paritaire chez les 28 ministres, avec six hommes et quatre femmes supplémentaires en poste de secrétaire d’État. 

Une parité presque absolue 

Composé de 14 hommes et de 14 femmes, le cabinet des ministres, dit restreint, de Mark Carney s’inscrit dans un élan de continuité de la norme instaurée par les libéraux de Justin Trudeau lors de son premier mandat en 2015. À ces 28 ministres, le nouveau premier ministre a désigné 10 secrétaires d’État supplémentaires, dont six hommes et quatre femmes, qui auront une tâche tout aussi importante. Néanmoins, ceux-ci auront moins de pouvoir autour de la table que les ministres. 

Malgré le rôle déterminant joué par le Québec dans cette élection pour les libéraux, la représentativité des Québécois au sein du conseil des ministres s’est affaiblie. Représentés il y a quelques mois encore par neuf ministres, les Québécois devront se contenter de sept ministres dans ce nouveau mandat. Notamment en raison du départ de Marie-Claude Bibeau pour la mairie sherbrookoise, ainsi que du retrait du titre de ministre à l’élu fédéral de Sherbrooke, Élisabeth Brière. 

Seize nouveaux ministres : un pari ambitieux pour Carney 

L’une des principales surprises du dévoilement est l’arrivée de 16 nouvelles figures, certaines issues du secteur privé, d’autres du milieu communautaire ou universitaire, dont neuf en sont à leur première élection.  

Le journaliste politique Evan Solomon, devenu ministre de l’Intelligence artificielle et de l’Innovation numérique, l’homme d’affaires Tim Hodgson, devenu ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, ainsi que la survivante du drame de Polytechnique de 1989, Nathalie Provost à titre de secrétaire d’État à la nature, illustrent chacun à leur façon cette tendance à recruter hors des cercles partisans traditionnels. 

Des ministères repensés pour répondre aux défis émergents 

Comme certains ont pu le constater, plusieurs portefeuilles ministériels ont été redéfinis, ou combinés, afin de mieux représenter les priorités du nouveau gouvernement. Ainsi, l’Acadien Dominic Leblanc, par exemple, est désormais Président du Conseil privé du Roi pour le Canada et ministre responsable du Commerce Canada-États-Unis, des Affaires intergouvernementales et de l’Unité de l’économie canadienne.  

À l’inverse, certains des ministres avec les plus gros portefeuilles sous Trudeau se retrouvent avec des tâches quelque peu moins importantes. Ancienne diplomate en chef du Canada, la Québécoise Mélanie Joly est une des victimes de ce « remaniement » alors qu’elle se voit maintenant attribuer le poste de ministre de l’Industrie et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec.  

Du moins, les Québécois et les Québécoises pourront se réjouir d’une certaine façon, puisque le député de Saint Maurice-Champlain, François-Philippe Champagne, a été reconduit dans l’une, si ce n’est pas la plus haute fonction ministérielle, ministre des Finances. 


Source : Twitter premier ministre du Canada

Julien Moslener
Correspondant Vert et Or  julien.moslener@usherbrooke.ca  Web   More Posts

Grand sportif dans l’âme, le monde du sport n’a plus de secret pour lui. Diplômé du baccalauréat en études politiques appliquées, Julien approfondit maintenant ses connaissances dans le monde de la communication. Après de multiples expériences dans le monde de la politique, au municipal comme au provincial, Julien prête maintenant sa plume au collectif comme journaliste sportif. Suivez son émission de radio Hors-Jeux, sur les ondes de CFAK 88.3 chaque mardi midi de 12 h à 13 h.

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