Ven. Juil 26th, 2024

Par Myriam Baulne

Andréanne Lupien est propriétaire de l’entreprise Luna Corvus, une boutique en ligne qu’elle a fondée en 2018 et qui offre de nombreux accessoires et décorations faits entièrement de ses mains. Mais Luna Corvus offre plus que de superbes produits ; elle vend du rêve, le rêve qu’ont de nombreuses personnes de vivre de leur art. Depuis peu, Andréanne a quitté son emploi à temps plein pour se consacrer pleinement à ses créations… une avenue d’apparence risquée qui lui a permis pourtant de devenir propriétaire de sa première maison cet été !

Trouver sa branche

Comme beaucoup d’autres jeunes adultes de notre génération, Andréanne a mis du temps avant de trouver la carrière qui la fait vibrer. Elle a débuté par des études supérieures en cinéma au Séminaire de Sherbrooke, où la piqûre pour la photographie l’a poussée à plutôt terminer ses cours dans ce domaine à Montréal. « Il y a des choses dans la vie, comme des signes qui t’indiquent que tu es à la bonne place et que tu prends le bon chemin ! », s’exclame Andréanne.

Se lancer dans le vide

Après ses études, Andréanne revient s’installer à Sherbrooke et prend la décision de trouver un emploi à temps plein pour pouvoir quitter le domicile familial. Elle prend ainsi un poste à la Biblairie GGC, sans pour autant abandonner la photographie. Son style se développe tranquillement et ses photographies surréalistes et féériques gagnent en popularité. Bientôt, son désir de mettre sur pied une réserve de costumes et d’éléments de décor se fait grandissant. Inspirée par sa meilleure amie à la fibre entrepreneuriale créative, Andréanne entreprend de fabriquer sa première couronne de cristaux : une étincelle naît.

« Tout est arrivé d’un coup, il était minuit et j’ai eu un gros flash. J’ai écrit toutes mes idées dans un journal. Ce soir-là, j’ai trouvé le nom de ma compagnie, mon thème. C’était facile, c’était inné », s’enthousiasme Andréanne, des étoiles dans la voix. « Je savais que ça se devait d’être, je n’avais aucun doute, même si je ne connaissais rien à la fabrication de bijoux. C’était une évidence. »

La thématique lunaire, le mystique, la magie, c’était un thème naturel pour Andréanne. « On a tous un petit côté cute et un côté sombre. J’adore tout ce qui est fantastique, fairytale bubblegum, mais j’aime aussi ce qui est witchy, gothique, mystérieux. Luna Corvus, ça me permet d’explorer cette partie de moi qui a un pied dans chaque monde. »

Andréanne se lance dans la création et débute ses ventes sur Etsy. « Je me disais, c’est cool, il y a des gens dans le monde qui achètent mes couronnes, ça fonctionne ! », Andréanne s’exclame et s’amuse de son incrédulité première face à la situation. « Je trouvais que mes couronnes de cristaux, mes bijoux, ça s’adressait à une clientèle très précise. Je ne pensais pas que ça marcherait autant. »

Ce métier, qui lui permet soudainement de mettre à profit ses talents en photographie pour présenter ses produits, qui la connecte à une belle communauté virtuelle d’artisans et clients de partout dans le monde, c’est finalement ce qui la rend heureuse.

Couper les ponts

Avec le temps, Andréanne diversifie tranquillement son offre de produits. Elle confectionne des bijoux, des pinces à cheveux, puis des décorations en résine. Se faisant, sa clientèle se diversifie également. La demande se fait grandissante, et Andréanne vient à manquer d’heures dans une seule journée pour arriver à bien prendre soin de sa boutique. « Mais c’est un gros risque, de quitter sa job pour faire des bijoux », soupire Andréanne. « J’y pensais tous les jours, mais j’hésitais ». Elle croyait dur comme fer en son projet, en son entreprise, en ses capacités à créer quelque chose d’incroyable. C’est une vibration particulière qu’elle attendait, un signe de l’univers.

Finalement, c’est bel et bien un signe qui la convainc qu’il est l’heure de faire le pas : la fermeture du pont Jacques-Cartier en avril 2019, pour tout un mois. Soudainement, le trajet de cinq minutes qu’elle effectuait pour se rendre au travail venait de se rallonger d’une demi-heure. « C’est là que je me suis dit : le pont ferme ? Je coupe les ponts avec la Biblairie », raconte Andréanne. « C’est compliqué, vivre de sa passion. Il faut déterminer le montant d’argent nécessaire pour être bien dans ses besoins. Si le but c’est d’avoir une maison, un chalet, une piscine creusée et trois grosses voitures, tu vas attendre longtemps avant d’être assez rassuré pour quitter ta job », plaisante-t-elle. Toutefois, ce saut lui a permis d’acheter sa première maison en juillet dernier, une étape importante dans sa vie et une réussite incroyable pour elle et pour sa compagnie.

Écrire son histoire

À tous les jeunes entrepreneurs qui rêvent de vivre d’art et d’eau fraîche, Andréanne a un message bien particulier. « C’est vraiment une question de le ressentir en dedans, de se faire confiance à 100 %, de croire en soi. C’est un processus, mais quand tu le sens dans tout ton corps que tu peux le faire, lance-toi et l’univers va te porter. Ce n’est pas facile, mais le doute doit disparaitre. Je crois aux vibrations, en la magie. Je crois qu’on peut créer son monde. Tu peux créer le tien de A à Z comme tu en as envie, il suffit d’y croire avec tout ton être et de travailler fort pour y arriver ».

Les créations fantastiques de Luna Corvus sauront réveiller la magie qui sommeille en chacun de vous, c’est garanti. Ne manquez pas de visiter sa boutique lorsque viendra le temps de préparer vos cadeaux de Noël et de vous abonner à ses pages sur les réseaux sociaux pour ajouter une petite dose de fantaisie dans votre fil d’actualités !

Facebook/Instagram/Site Web (boutique en ligne)


Crédit Photo @ Andréanne Lupien

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Directrice générale pour le Journal Le Collectif

Diplômée du baccalauréat en traduction professionnelle à l'Université de Sherbrooke depuis août 2021, Myriam travaille au journal depuis l'automne 2018. D'abord comme correctrice, elle a ensuite tenté sa main aux postes de cheffe de pupitre des sections campus (hiver et été 2020) et culture (automne 2020 et hiver 2021) avant d'obtenir le poste de directrice générale en avril 2021.

Amoureuse du journal et de son équipe, Myriam se fait un plaisir de pratiquer sa tâche de correctrice encore à ce jour et de mener Le Collectif et ses journalistes plus loin, session après session.

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