Saviez-vous que certains sports sont bannis à travers le monde ou dans certains pays précis? En effet, à cause de blessures ou de tragédies, plusieurs activités sportives ont été censurées comme l’étaient jadis les ouvrages littéraires.
Par Andrée-Anne Roy
Si on se fie à cette logique, y a-t-il plusieurs sports qui, aujourd’hui, mériteraient d’être bannis au détriment des athlètes et des fanatiques? Qui peut juger de la nécessité d’un sport par rapport à un autre? Il est important de se rappeler qu’il y a quelques années, le Comité olympique avait pensé ajouter les échecs aux Jeux! De quoi se questionner sur la pertinence d’un tel jugement. D’après moi, l’effort physique est le premier atout déterminant. La logique est également partie prenante, mais elle ne peut être le critère le plus important, ne serait-ce que de penser aux sports d’haltérophilie.
Hommes contre femmes
J’ai été très surprise de voir que les seuls sports ayant une limite des sexes excluaient la gent masculine et non l’inverse! En effet, la nage synchronisée ainsi que la gymnastique rythmique sont interdites aux hommes. Les deux seuls interdits sexistes se retrouvent lors des Jeux d’été. Selon moi, il est intéressant de voir que la femme est aussi présente dans le sport. Quand on se demande si l’égalité des sexes règne, je crois au moins qu’elle est à portée de main. Je trouve toutefois pertinent de s’arrêter quelques secondes afin de considérer que peu de sports sont mixtes. Seul au tennis et dans quelques disciplines nous pouvons retrouver des hommes en compétition contre des femmes. Il reste du chemin à faire!
Délits et interdits
Plusieurs activités sportives ne sont pas brimées, mais regorgent de lois et de règlements. Il est à se demander que seraient ces sports sans les cadres qui les entourent. Par exemple, les arts martiaux mixtes (MMA) étaient, avant l’arrivée de règlementations très strictes, très féroces (encore plus brutaux qu’ils ne le sont maintenant). Le hockey est également encadré par de plus en plus de cas de pénalités, d’expulsions, de suspensions ou d’amendes. Tous ces gestes sont sanctionnés dans le but de garder le sport à son état pur : plaisir, divertissement, mais surtout dévotion et respect. Tout récemment, le fameux « spin-o-rama » (feinte qui consiste à pivoter sur soi-même en effectuant un 360 degrés) a été banni par la Ligue nationale de hockey (LNH) dans le but d’éviter les mises en échec avec un angle mort. Ces différentes sanctions mènent à un plus grand respect sportif. Dorénavant, l’éthique passe avant la rivalité.
Certains pays émettent également leurs propres standards quant à l’adoption des sports. Par exemple, en France, les arts martiaux mixtes sont interdits, comme le sont plusieurs sports de combats ultimes alors qu’une loi interdit les coups au sol. De cette manière, la France fonde ses interdits sportifs sur une base de critères solides qui crée des règles bien tranchées entre ce qui est légal et ce qui ne l’est pas.
Blesser ou gagner?
Au-delà du sport, il y a la santé et les athlètes. Ceux-ci ont compris que l’individu était plus important que la blessure. On retrouve de moins en moins de coups dits gratuits ou de mauvaises intentions derrière les actions commises par les athlètes. Blesser l’adversaire inutilement n’est plus l’objectif principal, on se défend mieux et on tente de gagner de manière juste et surtout en démontrant nos véritables atouts de champion.
Si certains trouvent que les restrictions briment la créativité sportive, il est primordial de comprendre que les sports que nous connaissons aujourd’hui seraient sans doute complètement différents sans les lois qui les régissent, ne serait-ce que par la présence d’un arbitre ou d’un comité de discipline. Il s’agirait d’un laisser-aller excessif.
Dans cette optique, aucun sport ne pourrait être nommé international puisqu’ils divergeraient d’un pays à l’autre et seraient adoptés par des cultures qui embrasseraient la discipline d’une tout autre façon que les Nord-Américains, par exemple. Les sanctions sportives sont primordiales pour que chaque discipline demeure intègre et non violente et qu’une atmosphère de peur et d’incertitude ne s’installe pas dans la tête des athlètes.