Mar. Juil 23rd, 2024

Par Sarah Gendreau Simoneau 

Un printemps en hiver, un hiver au printemps, seulement ça suffit à ébranler les plus écoanxieux de la planète. Tous les jours, on est bombardés de mauvaises nouvelles relatives aux changements climatiques et à l’avenir peu reluisant de la Terre. Cependant, de très bons coups et des nouvelles positives arrivent à nous surprendre aussi partout dans le monde, on en entend simplement moins parler. 

En ce mois de la Terre, j’avais envie de vous mentionner quelques avancées considérables qui nous permettent de mettre un baume sur nos cœurs meurtris. Plusieurs personnes utilisent leur compte Instagram pour propager des nouvelles positives sur le climat et la biodiversité. C’est le cas de Jessica Kleczka, chercheuse en psychologie climatique et en communication qui s’intéresse au cadrage et à la narration axés sur les solutions.  

Les réseaux sociaux permettent à des gens comme elle, ou encore comme Elizabeth Viola, chercheuse et analyste environnementale, et plusieurs autres à travers le monde, de propager des bonnes nouvelles, des solutions et des aspects positifs à prioriser et qui ne se basent pas sur la terreur. La plupart des informations de l’article proviennent du compte de Jessica Kleczka, approfondies ensuite. 

Animaux en péril 

Aux États-Unis, l’administration Biden a rétabli, la semaine dernière, les règles visant à protéger les plantes et les animaux en péril qui avaient été annulées sous l’ancien président Donald Trump.  

Parmi les changements, le US Fish and Wildlife Service rétablira une réglementation vieille de plusieurs décennies qui impose une protection générale pour les espèces nouvellement classées comme menacées. Ça signifie que les autorités n’auront pas à élaborer des plans fastidieux pour protéger chaque espèce individuelle pendant que les protections sont en attente, comme ç’a été fait récemment avec les carcajous nord-américains dans les Rocheuses, les tortues alligators dans le sud-est des États-Unis et les chouettes tachetées en Californie. 

Également, les autorités ne prendront pas en compte les impacts économiques lorsqu’elles décideront si les animaux et les plantes ont besoin d’être protégés. Les règles du Service de la faune sauvage et du National Marine Fisheries Service facilitent la désignation de zones critiques pour la survie d’une espèce, même si on ne la trouve plus à ces endroits.  

Plastiques à usage unique 

L’Union européenne veut verdir ses emballages. Les eurodéputés et les États membres de l’Union européenne se sont accordés, le 4 mars dernier, pour interdire, d’ici à 2030, les contenants de plastiques à usage unique dans les cafés et les restaurants, et à restreindre l’usage des polluants éternels.  

En France, la loi interdit déjà, depuis 2023, les emballages à usage unique, peu importe le type de celui-ci, pour la restauration sur place dans les restaurants de plus de 20 places. La proposition de loi va donc plus loin : elle vise à endiguer l’explosion de la pollution plastique en Europe, notamment en interdisant les gobelets à usage unique ou encore le plastique dans les colis pour les achats en ligne et les bouteilles d’eau. Les Européens n’ont jamais généré autant de déchets d’emballages, souligne Actu planète. En une décennie, ces déchets ont bondi de près de 32 kilos pour atteindre la moyenne de 189 kilos par habitant en 2021, selon les données d’Eurostat. La barre des 200 kilos par année sera franchie d’ici 2030 si les choses ne changent pas. 

Restaurer la nature 

Le 27 février dernier, toujours en Europe, les eurodéputés ont adopté la première loi européenne visant à restaurer les écosystèmes dégradés au sein de l’Union européenne (UE). La loi européenne sur la restauration de la nature constitue un des piliers du pacte vert pour l’Europe. Le texte prévoit la restauration de 20 % au moins des terres et des mers de l’UE d’ici 2030 et de tous les écosystèmes dégradés d’ici 2050.  

Parmi les exigences, les pays de l’UE doivent remettre progressivement en eau les tourbières (30 % en 2030 et 50 % en 2050), inverser le déclin des populations de pollinisateurs d’ici 2030, améliorer la biodiversité des écosystèmes forestiers en laissant, par exemple, davantage de bois morts dans les forêts ou en plantant trois milliards d’arbres supplémentaires d’ici 2030, et reconnecter les 25 000 kilomètres de rivières européennes.  

Alternative 

Les femmes ougandaises apprennent à fabriquer du charbon de bois alternatif pour minimiser l’utilisation du charbon de bois issu de la forêt. Le charbon de bois est composé de déchets organiques, principalement de restes de nourritures qui, autrement, ne seraient pas consommés, à la place du bois pour créer des briquettes de charbon de bois. 

Cette alternative offre plusieurs avantages aux Ougandais. Premièrement, les matériaux sont gratuits, respectueux de l’environnement et plus durables comme combustible pour la cuisine. Aussi, les Ougandaises gagnent du temps à fabriquer ces briquettes puisqu’elles n’ont pas besoin d’aller chercher du bois de chauffage dans une forêt lointaine. Puis, ces briquettes de déchets peuvent être vendues, ce qui leur procure une source de revenus. 

Objectif 2030 déjà atteint 

Selon une étude relayée par The Guardian, plusieurs pays européens ont atteint certains de leurs objectifs en matière d’énergie durable pour 2030, dix ans plus tôt, puisque pour certains indicateurs, plusieurs pays avaient déjà atteint les objectifs en 2021.   

L’Espagne, Malte et le Portugal, par exemple, ont atteint l’objectif fixé en matière de quantité moyenne d’énergie consommée par une personne dans un foyer. Le Danemark, l’Irlande et le Luxembourg ont atteint l’objectif de productivité énergétique, qui compare la taille d’une économie à l’énergie qu’elle consomme. 

La Suède, la Finlande et la Lettonie ont dépassé l’objectif de 40 % de leur consommation d’énergie finale provenant d’énergies renouvelables. Les chercheurs de l’étude ont attribué cette donnée aux barrages hydroélectriques et à la combustion de combustibles solides comme le bois. 

Même si ces avancées positives en matière d’environnement, de biodiversité et de climat ne concernent pas nos territoires, avouez qu’il est satisfaisant de les lire! 


Source: Pixabay

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Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

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