Tournée du Festival du film de montagne de Banff : humain et nature sans relâche

Par Jasmine Rondeau

La tournée québécoise du Festival du film de montagne de Banff 2018 s’est arrêtée au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke le 13 février dernier. La présentation de productions cinématographiques d’aventure en met plein la vue depuis maintenant 18 ans à la ville estrienne, qui réunit d’ailleurs la plus grande foule de toute la province pour cet événement.

Le Festival du film de montagne de Banff, tenu chaque automne au parc national du même nom, est un concours d’envergure mondiale qui réunit les plus talentueux réalisateurs de films de plein air, amateurs comme professionnels. Des 382 films reçus à Banff cette année, huit ont été choisis pour faire partie de la tournée québécoise. Pour la mise sur pied de cette projection spéciale, on considère entre autres la distinction des personnages et la diversité des sports, des quêtes et des athlètes. D’ailleurs, la moitié de la programmation 2018 met en vedette une ou des femmes, ce qui est une fierté pour l’événement cinématographique.

La projection débute avec un court et cocasse film intitulé Surf the line, qui partage la folie des Flying Frenchies, un groupe de « base-jumpeurs » qui agrémentent leur sport d’une planche de surf et d’une highline d’un kilomètre. Le deuxième film, My Irnik, est une splendide et touchante production québécoise où un Kuujjuamiut d’adoption s’adresse à son jeune fils, racontant la nature de son amour pour la vie du Nord. Toujours dans le thème des passions, le court-métrage Intersection : Micayla Gatto, présente pour sa part une jeune femme qui excelle à la fois en peinture et en vélo de montagne. Sa signature visuelle est intégrée de façon envoûtante aux images de ses performances sportives, prouvant que plus d’une activité peut définir une personne.

Le plus long film de la soirée est aussi le plus captivant. Lauréat d’une mention spéciale du Jury, Into Twin Galaxies – A Greenland Epic souligne la témérité et la persévérance dont font preuve trois explorateurs qui se lancent dans un impressionnant projet : parcourir 1000 km en kite-ski afin de pouvoir pagayer les eaux d’une mystique rivière isolée.

La soirée se poursuit avec The Frozen Road, le récit du voyage au Yukon de Ben Page, un attachant Anglais qui a tout quitté pour parcourir le monde à vélo. Après s’être diverti devant la ténacité inquiétante, mais admirable de ce dernier, le public retient son souffle pendant Where the Wild Things Play, une production 100 % féminine réunissant des athlètes accomplies dans différents sports de montagne. Cette célébration des femmes est un parfait prélude au portrait de la talentueuse grimpeuse Maureen Beck, vedette de Stumped. Née sans main droite, l’athlète insiste sur le fait qu’elle ne représente pas une inspiration « malgré son handicap », mais bien une quête d’excellence dans son sport.

Pour clore cette soirée haute en émotions, on choisit de présenter Imagination : Tom Wallisch. Le magique court-métrage est un hommage à celui qui en avait originalement élaboré le concept : le défunt skieur JP Auclair. Comme chacune des projections de la soirée, il rappelle les merveilles que l’humain et son environnement peuvent accomplir ensemble.

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