Par Elizabeth Gagné
Le 2 août prochain, dès 11 h, la Wellington Nord se transformera en grande fête de quartier afin d’accueillir les plus gourmands d’entre nous. Annie Faucher, responsable des partenariats de Bouffe ton Centro, est très fière de la tournure des évènements pour l’édition 2025. Engagée depuis de nombreuses années dans différents comités, Annie Faucher a à cœur de dynamiser le centre-ville.
Cette année, l’évènement s’organise dans un contexte particulier de crise du logement et de crise alimentaire, confie Annie. « Il y a beaucoup d’entreprises en ce moment qui revoient leur alignement face à leurs commandites. J’ai travaillé très fort cette année pour aller chercher de nouvelles commandites et j’ai mis beaucoup l’accent sur le fait qu’il fallait continuer à dynamiser notre centre-ville. »
La mission de Bouffe ton Centro a toujours été de démocratiser la bouffe, de mettre en valeur les restaurants du centre-ville, mais pas seulement. « On a comme mission également de mettre en valeur les talents locaux dans son ensemble. » C’est pourquoi il y a des prestations musicales offertes gratuitement sur deux scènes et de l’animation pour toute la famille.
Une dure réalité
La formule de Bouffe ton Centro est très simple. Différents kiosques de restaurateurs et restauratrices offriront des bouchées au coût de cinq dollars chacune de 11 h jusqu’à 18 h, ce qui permettra aux commerçants de regagner leurs établissements afin de nous accueillir pour le service du soir dans leurs propres restaurants. « C’est un festin à ciel ouvert. »
Les temps sont durs pour les restaurateurs et les restauratrices, raconte Annie Faucher. « On se préoccupe énormément de ce que nos restaurateurs nous disent. On a fait un sondage à savoir si on prolongeait cette année l’évènement et la réalité fait en sorte qu’au niveau de l’emploi, c’est difficile. Parfois, les équipes sont manquantes ou serrées. Puis l’autre objectif du festival c’est aussi de créer des retombées économiques pour les commerces. Il y a aussi une volonté de notre part d’offrir à la population un lieu où ils peuvent se rassembler puis échanger au centre-ville. »
Dans une période de récession ou de repli économique, on le sait, tout ce qui est sortie ou divertissement écope en premier, explique Mme Faucher. « On ne va pas le cacher, ça n’a pas été le meilleur hiver et le meilleur printemps pour nos restaurateurs et nos restauratrices. » L’évènement sert également à faire réaliser aux gens à quel point ils travaillent fort.
« Ils font des miracles avec parfois pas grand-chose. (citation en exergue, mettre Les restaurateurs font des miracles avec parfois par grand-chose) Évidemment, avec tout ce qui est dit au niveau des tarifs douaniers, puis la gestion de l’offre, puis les denrées qui augmentent qui sont peu achetables… Il faut demeurer compétitif et ça fait en sorte que les chefs et les restaurateurs doivent être extrêmement créatifs pour être capable d’offrir aux gens des choses que le client veut manger, puis qui vont être abordables. Donc ce n’est pas facile. »
C’est pourquoi depuis plusieurs années Bouffe ton Centro accorde une place importante aux organismes caritatifs tels que Moisson Estrie et La Grande Table qui sont là chaque année. « L’alimentation, ça passe aussi par ces organismes-là qui permettent aux gens moins bien nantis de pouvoir se nourrir, donc c’est important pour nous de faire une place aux organismes caritatifs. »
Elizabeth Gagné
Étudiante à la maîtrise en histoire, Elizabeth a toujours été passionnée par les arts et la culture. Travaillant de pair avec ses collègues depuis 2022 à promouvoir le programme des Passeurs culturels à la faculté d’éducation, elle travaille également depuis un an au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Intriguée par tout ce qui nous rend profondément humains, elle souhaite élargir et approfondir le sens de la culture en proposant des articles parfois hors normes.