L’intemporel au cœur de l’art

Par Bianca Lahaye 

Le temps est une notion abstraite et dotée d’une pluralité de sens d’une culture à une autre, d’une époque à une autre. C’est en utilisant l’art comme médium d’exploration que le Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke navigue à travers cette thématique. Plus spécifiquement, ce sont onze artistes des Cantons-de-l’Est déployés afin de démystifier cette notion immatérielle sous plusieurs angles.   

Le déroulement de l’exposition bifurque de sa structure habituelle pour la 10e édition de l’événement du Salon des artistes des Cantons-de-l’Est (SPACE). Dans cette optique, l’exposition Le Temps À l’Oeuvre: Biennale des artistes des Cantons-de-l’Est est la résultante de deux volets spécifiques, c’est-à-dire d’une première représentation qui a eu lieu du 28 avril au 26 juin dernier, puis d’une deuxième représentation qui a eu lieu du 14 juillet au 11 septembre.  

La préservation de l’art à travers le temps  

Le temps est également une pierre angulaire pour tous les musées. Leur devoir consiste notamment à préserver l’art, et ce, au gré du temps. Le Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke a pour mission de conserver cette richesse pour la perpétuer d’une exposition à l’autre, d’un moment à l’autre.  C’est par la subjectivité de l’expérience du temps que les différents artistes invités tentent d’exprimer leur vécu à travers leur propre lentille.   

L’imprévisibilité des actions humaines et l’immuabilité du temps  

Dans la deuxième séquence de l’exposition, Nadia Loria Legris, originaire de Montréal, mets en relation le passage du temps sur certains matériaux, dont des végétaux exclus ou gaspillés de notre alimentation, que l’artiste surnomme des mauvaises herbes. Les photographies utilisées comme étant le support de son art reflètent la nature cyclique du vivant qui se retrouve victime du temps qui s’écoule.   

L’humain au cœur de l’écosystème planétaire  

Par ailleurs, dans cette exposition, Brigitte Dahan place l’être humain au centre de toutes ses créations. Le microcosme se retrouve alors sous plusieurs formes. Grâce à la sculpture, l’artiste se penche sur le monde discret qui entoure le nôtre, soit celui des cellules, des bactéries et de l’infiniment petit.   

L’empreinte humaine sur le paysage et l’architecture  

En outre, Myriam Yates saisit les traces de l’être humain laissées au fil du temps dans son environnement immédiat. Que ce soit par l’intermédiaire de la photographie ou de la vidéographie, Yates met en perspective les territoires peuplés à travers sa propre exploration des lieux, des villes ou des espaces publics abordant ainsi l’empreinte humaine sur le paysage et l’architecture.   

Étude de la forme et de l’objet 

Sous une tout autre perspective, Jacques Desruisseaux, résident de Lennoxville, puise l’essence de son œuvre sur l’étude de la forme et de l’objet, autant recyclée que créée de toutes pièces par la photographie et la sculpture.   

En résumé, le Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke permet de visiter dans la quasi-tangibilité du temps grâce à l’art. 


Crédit image @Facebook

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