Fragments d’humanité : le Québec en pièces détachées

Par Pascal E St-Pierre

Vous arrive-t-il de vous ronger les ongles en vous questionnant sur l’âge des premières traces de l’Homme répertoriées en Estrie? Faites-vous parfois de l’eczéma à force d’hésiter sur l’année de l’introduction de la première bouteille de bière en verre servie dans un pub en Nouvelle-France? Nous aussi. C’est pourquoi Le Collectif s’est déplacé au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke pour visiter la toute nouvelle exposition Fragments d’humanité, où les réponses à ces questions sont à la disposition de toutes et de tous, ainsi qu’à beaucoup d’autres.

Jusqu’en mai 2018, cette impressionnante exposition d’archéologie dévoilera au public sherbrookois les trésors dénichés sur les terres du Québec dans les 50 dernières années. Des vestiges des premières civilisations à avoir foulé la région, il y a environ 12 000 ans, aux outils des années 1800 retrouvés dans les eaux et les sols estriens; une minutieuse sélection d’objets a été effectuée parmi les résultats des recherches archéologiques en provenance de plus de 10 000 sites québécois. La collection variée permet un survol de l’activité humaine par chez nous à l’intérieur d’une seule et même pièce.

Cette exposition, réalisée par Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, rassemble aussi certains éléments issus d’autres collections, créant un ensemble organique et complet.

Éric Graillon, archéologue et animateur au musée, nous a offert une visite commentée et il a accordé une courte entrevue pour faciliter l’apprentissage.

Préhistoire

D’abord, la préhistoire, en archéologie québécoise, est délimitée comme étant la période avant l’arrivée des Européens sur le continent américain. La marque entre ce qui appartient à la préhistoire et l’Histoire se retrouve dans les premiers écrits de voyage des colonisateurs.

On considère que les premières populations humaines à avoir habité le territoire québécois sont venues de l’Asie par le détroit de Béring, qui était complètement gelé à l’époque. Des pierres sculptées au moyen de différentes techniques traditionnelles et identifiées par des cannelures particulières ont été retrouvées en Estrie, datant d’il y a plus de 12 000 ans. Cette découverte, en 2003, a influencé grandement le cours des recherches archéologiques et historiques sur le territoire québécois des dernières années. Des pièces furent même, par ailleurs, découvertes à Lennoxville! Peut-être, alors que vous lisez paisiblement cet article, siégez-vous sur le campement d’un groupe autochtone d’il y a plusieurs millénaires…

Musée

Le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, actif sous différentes formes depuis 130 ans, a pour mission de susciter l’intérêt et l’émerveillement chez les petits autant que chez les grands devant les phénomènes de la nature et des sciences, ainsi que de mettre en valeur des collections issues du patrimoine naturel. Depuis 2002, le musée occupe les anciens locaux entièrement rénovés d’une usine de textile datant de 1919 qui, surplombant la rivière Magog, offre la proximité d’un environnement enchanteur, adéquat à l’état d’esprit du visiteur curieux. En plein centre-ville depuis maintenant treize ans, il fut reconnu comme attraction touristique et a été reconnu pour ses animations originales et ses activités diverses.

L’exposition sera sur place toute la session et l’entrée est de 11 $ pour les étudiants et étudiantes. Passez faire un tour, vous apprendrez peut-être quelque chose de vos ancêtres!


Crédit Photo @ Musée de la Nature et des Sciences de Sherbrooke

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