Par Gabrielle Richer, Libraire, Campus principal 

Le garçon d’encre de Marie-Christine Chartier

À la mort de son père, Maxine doit aller assister aux funérailles. C’est à contrecœur que la jeune femme retourne dans son village natal — et à la maison de son enfance, lieu tant redouté — qu’elle a fui six ans plus tôt. Le choc est brutal, la replongeant dans ses souvenirs les plus douloureux et la confrontant à ses blessures mal cicatrisées, à toutes les fissures qui courent derrière sa façade de femme cynique et distante. 

Marie-Christine Chartier est une autrice qui sait se démarquer. Elle a connu le succès grâce à divers ouvrages, dont L’Allégorie des truites arc-en-ciel en 2018 ou Le sommeil des loutres en 2020. Grâce à ses connaissances en psychopédagogie, elle sait montrer les relations avec réalisme. C’est bien ce qu’on voit à travers ses ouvrages par l’entremise de personnages colorés. 

Marie-Christine a ce don de créer des personnages auxquels on s’attache pour des raisons personnelles et dont on doit faire le deuil à la dernière page. 

Dans Le garçon d’encre, il s’agit du mystère entourant la relation conflictuelle entre un père et sa fille. Derrière plusieurs non-dits, on réalise qu’il y avait un amour inconditionnel entre eux. Ce livre se distingue des autres œuvres de l’autrice : ce n’est pas une relation amoureuse qui est mise de l’avant. 

Un livre pas comme les autres 

J’ai adoré cet ouvrage pour ce sentiment de nostalgie qui me suivait à chaque page. On vivait le retour du personnage dans sa ville natale à travers tous les sens ; l’odeur du café chez elle, la brise du vent près du lac, les fous rires avec ses amis d’enfance, etc. J’ai aussi aimé ce voyage temporel où l’on retournait dans le passé pour comprendre l’état d’esprit de Maxine, le personnage principal au présent. Il s’agit d’un ouvrage si bien écrit qu’on se sent faire partie de l’histoire de Maxine. Je suis quelqu’un qui a besoin de détails pour s’intégrer dans l’univers et j’en ai eu pour mon argent.   

Un autre élément le différencie de ses autres livres : la fin. C’est un revirement de situation dans le style de Guillaume Musso. L’autrice place le lecteur au bout de sa chaise, on se demande comment l’histoire va se terminer. Finalement, il y a un dénouement qu’on n’aurait pas pu envisager sauf…  pour ma collègue Mélanie, qui connaît les œuvres de l’autrice par cœur. 

Pour être franche, je sais que ça n’a pas plu à tout le monde. Je crois que les lecteurs habitués aux histoires d’amour de Marie-Christine étaient surpris par cette fin.  

Quand je recommande cet ouvrage à un client de la COOP, je dis que c’est de la nostalgie avec une touche de magie. C’est une obligation d’avoir des mouchoirs avec soi, car la fin est si touchante. 

C’est une lecture rafraichissante qui amène à faire une introspection sur notre propre vie et, surtout, sur la qualité de nos relations.   

L’ensemble des titres mentionnés dans la chronique sont disponibles à la Coopérative : en magasin, sur les deux campus, ou en ligne : usherbrooke.coop 


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