Inlassablement sur la route, les quatre gars de Caravane refont une virée à Sherbrooke pour la troisième fois cette année après leur passage au Boquébière et au Bonobo Bar. Cette fois, c’est à l’occasion du traditionnel Spectacle de la rentrée organisé par la FEUS qui aura lieu le 26 août sur le campus de l’UdeS.
Par Benjamin Le Bonniec
Caravane, c’est l’histoire de quatre passionnés de rock qui, après avoir roulé leur bosse avec The Hunters, un projet plus punk durant la seconde moitié des années 2000, a envisagé un virage rock n’ roll pour se rapprocher un peu plus des gars qu’ils étaient devenus. En effet, après huit ans à écumer les salles à travers le continent nord-américain et l’Europe, ils ont peu à peu délaissé la musique qu’ils écoutaient au secondaire pour se recentrer sur un projet plus blues-rock, comme me le confiait Raphaël Potvin : « On a découvert de plus en plus de nouveaux bands. Enfin, on a surtout redécouvert beaucoup de vieux bands. On avait surtout le goût de faire changement et on pensait qu’il y avait vraiment une niche pour le rock n’ roll en français au Québec ».
Aujourd’hui, le son de Caravane se rapproche bien plus de The White Stripes et des Black Keys. D’ailleurs, c’est un peu grâce au groupe de Dan Auerbach que la formation québécoise en est là aujourd’hui. Lors du passage de The Black Keys au Festival d’été de Québec, Dominic Pelletier, le chanteur, a fait remarquer au bassiste Raphaël « qu’il ne comprenait pas comment il avait fait pour ne pas avoir connu ce band-là avant ». Dès lors, le groupe s’engouffrait dans ce regain d’intérêt pour le rock francophone, assumant pleinement les thèmes abordés dans leurs chansons comme l’amour, l’amitié ou les relations en général. « Après, c’est sur que c’est plus facile de sonner quétaine en français, donc tu réfléchis un peu plus à ce que tu écris. »
C’est avec plein d’excitation que le groupe aborde le Spectacle de la rentrée en compagnie de Galaxie avec qui ils ont déjà pu jouer. « C’est vraiment motivant de jouer avec des gars comme eux, on se dit qu’on a encore du chemin à faire. Puis jouer devant un public universitaire, c’est cool, on peut aller chercher une nouvelle crowd. » On est prévenu, l’édition du show de cette année s’annonce rock n’ roll!