Quand le 1er et le 2e cycle en droit se rencontrent 

C’est le 13 novembre dernier que les personnes étudiantes du baccalauréat en droit de l’Université de Sherbrooke (UdeS) ont présenté le fruit de leurs recherches devant des personnes élues provinciales et des acteurs juridiques importants.  

C’est devant les personnes invitées et les personnes étudiantes du Diplôme d’études supérieures spécialisées de 2e cycle en droit et politique appliqués de l’État (DPAE) que les futurs juristes ont offert des présentations sur l’état actuel des choses ainsi que sur des pistes de solutions en lien avec la question de la liberté d’expression et le discours haineux sur les réseaux sociaux.  

Un projet sur plusieurs semaines 

Le 25 septembre dernier, les personnes étudiantes du DPAE ont été invitées à assister à une séance de cours au premier cycle. En effet, leur professeur, qui aura la chance de leur donner le cours de DPE801 — Simulation d’élaboration d’un texte normatif, Me Jonathan Mayer, a invité ses futures personnes étudiantes à venir dans le cadre de son cours du premier cycle en droit.  

C’est dans le cours de DRT212 — fondements du droit que les candidats au DPAE sont venus découvrir le sujet de leurs futurs travaux d’équipe. La séance a débuté par l’annonce sur le sujet officiel du projet de loi fictif que ceux-ci auront exécuté en décembre. Considérant que le cours de DPE801 est de courte durée, Me Mayer a donc décidé d’améliorer la formule par rapport à l’an dernier.  

Dans l’optique d’offrir aux personnes du DPAE plus de temps dans la rédaction normative et moins à exécuter la recherche préalable, Me Mayer a donc décidé de jumeler les gens du DPAE avec ses personnes étudiantes de premier cycle. Pour donner suite au jumelage, les deux cycles ont pu échanger sur le sujet. Les personnes du premier cycle auraient donc environ un mois pour produire de la documentation sur le sujet de la liberté d’expression et le discours haineux sur les réseaux sociaux dans l’optique d’y créer un projet de loi. Enfin, lors de cette séance, la députée Marwah Rizqy est venue offrir une conférence sur le sujet en plus de l’aborder dans l’optique de ses fonctions en politique.  

Des présentations uniques 

Environ un mois plus tard, c’est le temps des présentations. C’est environ une dizaine de groupes de personnes étudiantes au premier cycle en droit qui a offert des présentations uniques sur le sujet du projet de loi fictif. Que ce soit en apportant des solutions juridiques concrètes ou en offrant un état de la situation sur le sujet, les présentations étaient enrichissantes.  

Lors de cette journée, trois députés provinciaux sont venus à titre de jurés donner des conseils à la suite de chaque présentation. Christine Labrie, députée de Sherbrooke (Québec solidaire), Geneviève Hébert, députée de Saint-François (Coalition avenir Québec) ainsi que Mégane Perry-Melançon, ancienne députée de Gaspé (Parti québécois) sont venu offrir des conseils aux futurs juristes.  

Enfin, Me Julius H. Grey est venu offrir ses conseils auprès des présentations. En effet, l’avocat et professeur québécois spécialisé dans les questions de libertés individuelles a pu guider les personnes étudiantes dans leurs recherches. Connu pour avoir été l’avocat de Mike Ward dans l’affaire Ward c. Québec, il est spécialiste de la liberté d’expression.  

L’enseignement appliqué de la Faculté de droit  

Depuis quelques années, l’UdeS ne fait que rayonner en matière d’enseignement appliqué. La Faculté de droit développe aussi de plus en plus ses programmes pour offrir une approche différente. Le but de l’UdeS est de se démarquer dans son approche. Avec l’augmentation de l’offre de programmes au deuxième cycle, la Faculté de droit tente de répondre à la demande de programmes professionnalisants.  

Étant donnée la popularité, auprès des personnes diplômées du baccalauréat en droit, de l’École du barreau, la Faculté tente d’augmenter ses inscriptions au cycle supérieur. Le cycle supérieur a longtemps été perçu comme le cycle de recherches, mais la Faculté démontre que ce n’est pas le seul chemin. Avec sa variété de programmes de second cycle de courte durée, elle tente de venir répondre à une demande particulière.  

De plus, la Faculté de droit a créé, dans les dernières années, des programmes conjoints bifacultaires afin d’aller chercher des personnes étudiantes dans les domaines de la politique. On parle alors du programme de Droit international et politique internationale appliquée (DIPIA) et celui du Diplôme d’études supérieures spécialisées de 2e cycle en droit et politique appliqués de l’État (DPAE). Ces deux cursus d’études sont de courte durée et permettent d’offrir une formation professionnalisante. Ces deux cursus de second cycle offrent aussi un cheminement de stage afin de se rapprocher du marché du travail et faire en sorte que les personnes diplômées soient formées sur le terrain.  


Crédits: Gabrielle Goyet

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