Par Laurie Jeanne Beaudoin
À l’hiver 2020, les soirées symboliques du mercredi soir en formule 5@8 ou 4@7 organisées dans les différentes facultés du campus ont été suspendues, comme toutes les autres activités sociales au Québec. Aujourd’hui, la situation n’est plus la même, toutefois, les 5@8 ne semblent pas près de renaitre.
Avec sa deuxième rentrée en présentiel, l’Université de Sherbrooke (UdeS) a été une des premières institutions à permettre le retour en classe. « Notre objectif est d’accomplir le plus qu’on peut à l’intérieur des mesures et apprendre à les intégrer et à vivre avec celles-ci », explique Jocelyne Faucher, Secrétaire générale et vice-rectrice à la vie étudiante. Un retour à la réalité se dessine tranquillement et c’est ce qui donne espoir aux étudiantes et aux étudiants.
Réflexions des acteurs impliqués
La question de réintégrer les 5@8 a été posée aléatoirement sur le campus. Les étudiantes et les étudiants ont parlé et les opinions sont divisées.
« C’est lourd d’être de retour en présentiel sans les 5 à 8, j’ai l’impression de ne jamais décrocher. Je pense qu’avec le passeport vaccinal, l’université pourrait arriver à faire quelque chose de sécuritaire qui ferait du bien à notre santé mentale », explique Alex Bigaouette, étudiante en communication appliquée. En effet, la santé mentale de la communauté étudiante a été fortement touchée par la pandémie. Les soirées entre amis sur le campus seraient de nouveau les bienvenues pour égayer le quotidien des étudiants, encourager les interactions sociales avec leurs pairs et aider à la motivation scolaire.
« Avec les variants et tout, je ne crois pas qu’il soit temps de recommencer les gros rassemblements intérieurs, surtout quand il y a de l’alcool d’impliqué », soutient Béatrice Palin, étudiante en enseignement des sciences au secondaire. Les enjeux sont nombreux et la sécurité de tous reste une priorité pour l’UdeS.
Certains misent sur des mesures comme le passeport vaccinal, la distanciation et l’ajout de tables et chaises, le port du masque ou les rassemblements extérieurs, mais comment assurer la sécurité de tous et le respect des consignes?
Une formule différente envisageable
L’UdeS est consciente que ces activités sociales font partie intégrante de la vie de campus. Néanmoins, les règles du gouvernement sont encore très rigides et les bâtiments facultaires n’ont pas été désignés pour ce type d’activité. L’enjeu de capacité est une préoccupation selon Jacques Girard, Directeur général du service de la mobilité, sécurité et prévention.
Comme l’explique Jocelyne Faucher : « La rentrée, la collation des grades et le spectacle de la rentrée étaient les événements à prioriser. De plus, ces activités ont demandé des semaines de préparation et un niveau de complexité élevé relié à l’application des mesures et des consignes, dont le grand public n’est pas conscient ».
Cependant, tout ce bagage acquis depuis septembre permettra de mesurer et évaluer les meilleures façons de fonctionner. Après la relâche, la question et les formules potentielles seront étudiées plus attentivement en étroite collaboration avec les facultés et les associations, dont la FEUS et le REMDUS.
Crédit photo @ Olivier St-Onge