Par Aude Morasse-Ouellette, membre de QS UdeS

Alors que la population étudiante québécoise fait face à une insécurité alimentaire accrue, la question habite de plus en plus les milieux universitaires. Préoccupée, l’association campus de Québec solidaire de l’Université de Sherbrooke souhaite lancer la discussion.
Un récent sondage de la Fédération étudiante collégiale du Québec et de l’Union étudiante du Québec a révélé que 40 % des personnes étudiantes du niveau collégial et universitaire souffrent de précarité alimentaire. L’argent, mais aussi le manque de temps et les horaires atypiques en sont à l’origine. En tant que regroupement campus d’un parti politique qui s’intéresse à cet enjeu, Québec Solidaire UdeS (QS UdeS) propose un survol du sujet et des solutions pour faire face à celui-ci, dans une perspective solidaire.
L’ONU définit l’insécurité alimentaire comme l’absence « d’accès régulier à suffisamment d’aliments sains et nutritifs pour une croissance et un développement normaux et une vie active et saine ». Au Québec, celle-ci se manifeste surtout par une baisse de la quantité, de la qualité et de la variété des aliments achetés.
Au sein de la communauté étudiante, c’est 19 % qui ont recours à l’aide alimentaire, et 20 % qui y ont renoncé, faute d’accessibilité. Face à la situation, le responsable solidaire en matière d’enseignement supérieur, Sol Zanetti, a confronté en février la ministre Déry quant à ses coupures dans les établissements d’enseignement supérieur. Il réclame plus d’argent dans les poches des étudiants, notamment par la restauration des bourses Perspectives Québec.
Québec solidaire mise sur la souveraineté alimentaire
Bien que QS propose de nombreuses solutions pour lutter contre la précarité alimentaire comme l’instauration d’un programme d’alimentation universelle dans les écoles, le parti propose aussi de s’attarder à la souveraineté alimentaire.
Cette stratégie, qui fait du ravitaillement de la population locale la priorité de la production alimentaire, permet de s’attaquer aux causes de l’insécurité alimentaire. Celle-ci réduit les inégalités en garantissant un accès à des aliments sains et locaux, dans toutes les régions du Québec. Elle favorise un accès équitable à la terre, des systèmes de distribution justes, et la réduction des impacts des conflits commerciaux qui font fluctuer le prix des aliments.
La vision solidaire de la souveraineté alimentaire, accompagnée de mesures de lutte contre la pauvreté, permettrait d’aplanir les inégalités perpétrées par l’insécurité alimentaire.
Des ressources alimentaires sur le campus
Plusieurs ressources sont disponibles pour faire face à la précarité alimentaire à l’Université. L’initiative étudiante Frigo Free Go (disponible au sous-sol du E1) permet à la communauté étudiante de récupérer des aliments gratuitement afin de réduire le gaspillage alimentaire. Pensons aussi au Jardin Collectif, favorisant l’alimentation autonome, ou à la Fondation FORCE Études, qui offre de l’aide alimentaire de façon provisoire versée sous forme de bons d’achats. Plusieurs banques alimentaires sont aussi ouvertes au public dans la ville.
Si le sujet de l’insécurité et de la souveraineté alimentaire t’interpelle, joins-toi à QS UdeS le vendredi 28 mars pour un 5 à 7 solidaire portant sur ce thème. De belles discussions en vue!
Abonne-toi au compte Instagram @qs.udes ou à la page Facebook de l’association pour avoir toutes les informations concernant cet évènement.
Crédits : Fondation Rock Guertin