Les petits secrets artistiques de l’UdeS

Par Amandine de Chanteloup

Le 6 juillet dernier a eu lieu un parcours artistique sur le campus de l’Université de Sherbrooke. Cette activité a été organisée par le comité santé et bien-être de la Faculté des lettres et sciences humaines avec la collaboration de la galerie d’art. Le circuit a permis aux étudiants et membres du personnel de découvrir les petits secrets artistiques dont le campus recèle.

Le comité santé et bien-être a pour habitude d’organiser des activités bonnes pour l’âme, la santé et le bien-être. Pour cette activité, il s’est donc allié avec la galerie d’art afin d’offrir une bouffée d’air riche en art tout en faisant découvrir le campus. 

L’animatrice Aurélie Marcil, étudiante finissante au certificat en art visuel, rappelle que la galerie Antoine-Sirois sera ouverte à partir du 1er septembre, du mardi au samedi, de 12 h à 16 h. La galerie offre de trois à quatre expositions d’art contemporain par année, qui sont gratuites pour la communauté étudiante.

Aurélie se charge donc de la médiation culturelle et artistique. Son travail à la galerie consiste à trouver des façons d’entrer en contact avec différents publics et de leur assurer un dialogue avec l’artiste et son travail. 

Un campus chargé d’art

Le circuit se promenait donc au sein du campus afin de faire découvrir quelques-unes de ses nombreuses œuvres. En effet, l’Université de Sherbrooke possède une riche collection d’art ne comptant pas moins de 1800 œuvres, dont une vingtaine sont situées dans l’espace public extérieur. Ces dernières ont été réalisées par des artistes différents, tirés de diverses époques. Il est intéressant de mentionner également qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons d’aborder une œuvre d’art. Ainsi, le fait qu’elles soient situées dans l’espace public fait en sorte que l’on peut les contempler de différentes façons, avec des points de vue différents, mais qu’il est également possible de les toucher.

Rêver le nouveau monde

Cette œuvre de Michel Goulet, un sculpteur québécois, fait partie d’un ensemble bien plus vaste, comprenant un total de 44 chaises. Quatre d’entre elles sont installées près du pavillon de la vie étudiante, tandis que les 40 autres sont situées à Québec. Michel Goulet, détenteur d’un baccalauréat en arts de l’Université de Sherbrooke, a la particularité de réaliser des œuvres dans l’espace public en lien avec des objets du quotidien. L’artiste y intègre souvent des poèmes de différents auteurs québécois. Il désire que le public utilise son art, que les gens s’assoient dessus et échangent entre eux. En 1990, il a obtenu le prix Paul-Émile-Borduas, plus haute distinction accordée par le gouvernement québécois à un artiste en art visuel.

Hibou Blanc

Réalisée par Ivanhoé Fortier, cette sculpture de béton sur armature en aluminium représente une forme abstraite, qui s’observe sous plusieurs angles. L’artiste faisait partie des rares qui s’opposaient aux normes strictes imposées par l’Église sur l’art durant les années 60. Cette œuvre abstraite évoque plusieurs choses : des formes enfantines, simples et minimalistes. Ivanhoé Fortier est de ceux qui aiment jouer avec divers matériaux comme le bois, la pierre, l’aluminium, le plâtre, etc. L’expression de son art évoque beaucoup les thèmes de l’enfance, de l’éveil et de la découverte.

Le premier printemps

Près du pavillon des sciences de la vie et de la nature se trouve cette œuvre, réalisée par Pierre Tessier. Elle a été installée à la suite de la restauration d’une partie du pavillon. L’artiste a été influencé par le thème du mouvement de la vie. Il s’est inspiré de l’environnement naturel, étant donné que le campus est près de la nature. Ainsi, la forme de cette œuvre évoquait à beaucoup une jeune pousse, en fonction du point d’observation.

La vapeur de Sawyer

Cette sculpture est, quant à elle, située pour le moment près du Centre sportif. Elle a été élaborée par un jeune artiste d’origine autochtone : Ludovic Boney. Ce dernier a réalisé plusieurs œuvres exposées un peu partout au Québec, notamment au Musée des beaux-arts de Québec. Cette œuvre fait référence aux roues à aubes fixées sur les bateaux à vapeur qui naviguaient sur le Mississippi. Elle joue avec le plein et le vide, à l’aide d’une superposition de diverses formes qui font allusion au déplacement des roues dans l’eau. L’artiste s’intéresse donc au mouvement et au temps suspendu. Son œuvre est conçue en aluminium peint de diverses couleurs, et la forme évoque celle d’un cadran dont les aiguilles sont figées.

Richesse culturelle

Ainsi, ces œuvres ne sont qu’une infime partie de la collection d’art que possède l’Université de Sherbrooke. Plusieurs d’entre elles sont parsemées un peu partout sur le campus, et une simple promenade peut vite se transformer en visite artistique. Pour qu’une université soit un milieu innovant et stimulant, elle ne doit pas se contenter d’être cérébrale et austère, mais doit effleurer l’art et s’ouvrir à la créativité pour que son effervescence soit la plus riche possible. Il est donc à souhaiter que l’Université puisse recueillir encore de nombreuses œuvres pour illuminer le quotidien de sa communauté !


Crédit image @UdeS

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