Les beaux-arts à l’avant-scène à la Faculté de droit

Par Nicolas Dionne

Pour faire contraste à la période estivale actuelle, la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke accueille l’exposition La fonte des glaces de Gilles Mihalcean, où trois œuvres sont présentées.

Du 6 juin au 31 août 2022, l’espace d’exposition Groupe Mach, situé à la Bibliothèque de droit (A9), sera le théâtre d’une exposition mettant en vedette trois artistes. Une sculpture, une image numérique et un tableau viennent animer les lieux et s’agencer pour former un tout.

La fonte des glaces

Cette œuvre de Gilles Mihalcean est formée d’éléments inusités tel un pneu, utilise une iconographie de la culture populaire que l’on peut aisément reconnaître, ainsi que l’abstraction, qui s’invite par un jeu d’assemblages. Mihalcean pratique la sculpture depuis une cinquantaine d’années et est réputé pour ses ouvres publiques dans l’univers montréalais et québécois telles Printemps (2014) au Centre universitaire de santé McGill, Paquets de lumière (2017) au Quartier des spectacles et plus récemment Androïdes (2021), au Domaine Forget de Charlevoix.

Planque

L’impression numérique de Michel de Brouin, Planque, accompagne Mihalcan dans son exposition. L’auteur définit son œuvre comme une proposition d’œuvre extérieure, cette impression, avec sa fenêtre qui guette, montre une cabane qui est magnifiée dans son arbre en acier inoxydable. Elle répond à la fonte ou à la fuite, par l’abri ou la cachette qu’elle suggère. Michel de Brouin est reconnu pour ses œuvres multiples, comme le démontrent les musées qui ont fait l’acquisition de ses œuvres soit le Musée des beaux-arts de Montréal, la Art Gallery of Ontario, le Musée des beaux-arts du Canada et le Musée national des beaux-arts du Québec.

Les couleurs de Cézanne dans les mots de Rilke, 3/100 — essai

La troisième œuvre de l’exposition, Les Couleurs de Cézanne dans les mots de Rilke, 3/100 — essai, de Francine Savard, mélange l’écriture et la peinture. Elle présente le jeu de mots « noir, de vert clair, du lilas subtil et vague », chaque phrase abordant la couleur à laquelle elle fait référence. Selon la Galerie d’art Antoine-Sirois, Francine Savard présente une approche conceptuelle de la peinture abstraite qui évoque la relation entre l’abstraction et la figuration, de même que l’art et le langage. Montréalaise d’origine, l’artiste utilise beaucoup des références à l’histoire et au discours du monde de la peinture dans ses œuvres. Représentée par la Galerie Blouin Division, Mme Savard a notamment exposé de nombreuses fois au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée d’art contemporain de Montréal.

Toujours plus d’art

En vacances jusqu’au premier septembre prochain, la Galerie d’art Antoine Sirois de l’Université de Sherbrooke proposera à sa réouverture une exposition de Marie-Eve Levasseur. Pour l’incalculable corps-glitch : un assemblage provisoire constituela toute première exposition de l’artiste au Québec. L’auteure perçoit son exposition comme posant un regard empathique sur le corps et sa réalité physique, sa dimension sensible et son potentiel d’émancipation et d’optimisation à travers la lentille technologique. Pour l’une de ces œuvres, la réalité virtuelle sera de la partie avec l’aide d’une résidence à Sporobole, Centre en art actuel.


Crédit images @Gilles Mihalcean

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