Par Catherine Gosselin
Alors que nos meilleurs espoirs olympiques étaient à Sotchi pour les XXIIes Jeux Olympiques d’hiver, cinq athlètes français ont plutôt choisi de venir à Sherbrooke pour s’adonner à une tout autre compétition mardi dernier : un match d’improvisation tenu dans La petite salle du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Une joute de deux heures opposant la LUIS, la Ligue Universitaire d’Improvisation de Sherbrooke, à la LIDIE. C’est quoi la LIDIE? Calme-toi, dans deux secondes je t’explique ça.
Pour commencer, saches que l’acronyme LIDIE ça signifie LIgue Départementale d’Improvisation en Essonne, en Essonne comme dans : au sud de Paris. La LIDIE regroupe depuis 1995 de fins improvisateurs majeurs, eh oui, il faut avoir entre 18 et 100 ans pour en faire partie. N’empêche que pour sa 13e saison, la LIDIE s’est offert une tournée en sol québécois afin de se mesurer à quelques équipes d’envergure, dont ta glorieuse LUIS.
L’équipe française s’est donc présentée au bras de son capitaine Cyril Supiot, arborant son beau jersey aux couleurs de mauve, sur la patinoire de la LUIS pour affronter une équipe montée de toutes pièces pour l’occasion et dirigée par la capitaine Léonie Alain.
Première période
C’est avec aisance que les mauves ont entrepris cette première période, en offrant au public enthousiaste des personnages bien définis et brillamment campés. On pouvait sentir dans chaque intervention une ligne directrice claire maintenue par chacun des cinq improvisateurs. Une belle chimie et une excellente écoute entre les joueurs ont permis à l’équipe de récolter quelques points dans les premiers jeux. Toutefois, on sentait bien le clash culturel au niveau des thèmes, qui étaient un peu moins adaptés pour une salle québécoise.
En contrepartie, du côté de l’équipe hôte, on se serait attendu à plus de bons gags et à des interventions utiles et efficaces. Ce sont plutôt des mises en situation un peu floues et un jeu hésitant qui furent offerts au public, qui pourtant, leur accorda plus de points pour cette première manche.
Deuxième période
Peut-être que nos cousins français digéraient mal le décalage horaire ou peut-être que les verts de la LUIS étaient enfin réveillés, mais on a pu percevoir tout un revirement de situation pour le retour au jeu. Les mauves qui dominaient alors la glace se sont montrés un peu plus effacés en offrant des situations cocasses sans être hilarantes. À quelques reprises même on a pu déceler un manque d’écoute flagrant entre les joueurs. Ils ont aussi récolté la seule et unique faute du match : décrochage pour le numéro 13, Karoline Girard.
Pour leur part, on dirait que les joueurs de la LUIS se sont servis de l’entracte pour s’apprivoiser entre eux parce qu’en cette deuxième période, ils se sont bien approprié la surface de jeux et se sont enfin mis à travailler ensemble, à s’écouter. On a aussi eu la chance de voir davantage d’interventions de la part des filles de l’équipe, qui représentent, selon moi, le duo le plus drôle de la bande, que ce soit pour l’initiative de Dominique Gagnon sur la patinoire ou pour les punchs bien ponctués de Léonie Alain.
Malgré tout, la LIDIE a su bien se défendre face à un public quelque peu sévère qui consacra la LUIS grande vainqueur par la marque de 10 à 5. Les Français sont tout de même repartis à la maison en remportant les étoiles du match décernées à Caroline Labbé et à Cyril Supiot. Sans être le meilleur match de l’année, tu as quand même manqué quelque chose l’ami.
Crédit photo © LUIS