Vous passez de longues journées à l’Université. Le soir, vous sortez prendre un verre sur la rue Wellington. Saviez-vous qu’elle a eu de multiples fonctions par le passé? Connaissez-vous vraiment la ville dans laquelle vous étudiez et habitez? Petite histoire en trois parties de la ville de Sherbrooke et de l’UdeS.
Par François Laflamme
Tout d’abord, la province de Québec comporte plusieurs types de richesses : nous avons de multiples théâtres, des châteaux, des musées variés, des centres culturels et plus encore. Avant même l’arrivée des colons anglais, la Nouvelle-France était une terre où tout semblait possible. Mais pour les Européens, qu’est-ce qui a motivé le développement ailleurs qu’en Europe? L’histoire remonte il y a bien longtemps.
Un peu de géographie
La ville de Sherbrooke se trouve dans les Appalaches, au Québec, et plus précisément dans la région des Cantons-de-l’Est. Elle est entourée d’un relief montagneux. L’histoire de la région débute lors de l’arrivée des premiers Amérindiens. Comme on le sait aujourd’hui, les Cantons-de-l’Est constituaient leur porte d’entrée sur le territoire québécois. Tout d’abord nomades, les Amérindiens étaient à l’affût d’une terre propice au développement familial. Par la suite, entre les années 1050 et 1534, ils se sont établis sur des terres permettant l’agriculture et le développement de villages permanents. La voie navale était la meilleure façon pour les tribus de partout de se déplacer. Avec la sédentarisation des Amérindiens dans les Cantons-de-l’Est, Sherbrooke devint rapidement une station temporaire grâce au croisement des deux voies navales (les rivières Magog et Saint-François). Avec de multiples lieux d’échange et de troc de plusieurs tribus, Sherbrooke se transforma rapidement en une terre d’accueil. Cette activité a permis notamment aux tribus de se mobiliser pour former une petite économie locale. L’agriculture ainsi que la traite des fourrures étaient les secteurs économiques les plus développés.
Par ailleurs, en 1791, peu après l’indépendance des colonies, les révolutionnaires chassèrent les loyalistes hors du territoire, forçant ceux-ci à s’exiler au Canada à cause de leur fidélité envers leur roi. Parmi ces loyalistes, plusieurs familles s’établissent au Québec, notamment à Sherbrooke. C’est à ce moment que la famille d’Abraham Hyatt vient s’y installer. Peu adaptées au système seigneurial, les familles américaines font des pressions sur le gouvernement britannique pour qu’il y ait des changements. Le gouvernement annonce, peu après, la division des terres du Bas-Canada en section de dix milles carrés. Le 2 février 1818, le gouverneur général du Canada, Sir John Coape Sherbrooke, permet aux colons établis de nommer leur village « Sherbrooke ». Grâce à l’émergence du style architectural britannique, plusieurs styles étaient présents : néo-renaissance, néo-roman, néo-classique, châteauesque et Second empire. Ces styles sont majoritairement les plus répandus.
Un premier bâtiment pour l’UdeS
En 1850, la rue Wellington Nord, au centre-ville, devient le lieu d’activité commerciale principal. Au début du 19e siècle, un bâtiment est construit au centre-ville dans le but d’offrir une éducation aux jeunes enfants de niveau primaire. En 1884, vu l’occupation plutôt commerciale de cette rue, ce bâtiment a accueilli la tour de communication de Bell. Finalement, en 1956, cet endroit, aujourd’hui restauré, s’est transformé en la faculté de Droits de l’Université de Sherbrooke. Ce bâtiment peut être retrouvé depuis l’hôtel de ville, sur la rue Wellington Nord. C’est en effet en 1954 que l’Université de Sherbrooke a vu le jour. À cette époque, la recherche intensive des historiens a conduit l’Université à enseigner majoritairement l’histoire.
De plus, grâce à l’occupation croissante des citoyens de cette ville, le centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) a vu le jour en 1969.
À suivre!