Par Stéphanie Bénard
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Le 3 novembre dernier, la direction de l’Université de Sherbrooke, les syndicats des employées et employés et les associations étudiantes se sont levés collectivement pour dénoncer les nombreuses coupures infligées par le gouvernement et le manque de financement et de ressources actuel dont souffre le milieu universitaire québécois.
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La situation du système d’éducation est à un niveau plutôt bas. Avec les nombreuses grèves et manifestations des syndicats des enseignants, que ce soit au niveau primaire, secondaire, collégial ou universitaire, tous s’entendent pour dénoncer de vive voix les compressions budgétaires majeures depuis plusieurs mois.
L’Université de Sherbrooke demeure durement touchée. L’application de mesures spéciales en est la preuve, comme la mise en place des frais institutionnels non-obligatoires (FINO) sur les factures étudiantes. Le rectorat se voit forcé à faire des choix déchirants quant à la répartition des coupures. Les FINO temporaires ont été appliqués dès la session en cours et, aux dires du conseil d’administration de l’Université, il s’agit d’une décision inévitable dans le contexte actuel et elle n’a pas été prise de gaieté de cœur. Rappelons également que la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) s’était opposée vivement à toute augmentation de la facture étudiante.
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Les répercussions
Quelles sont les répercussions à moyen et long terme de ce manque de financement? L’accessibilité à certains services sera à coup sûr diminuée. La qualité et la variété de l’enseignement supérieur et de la formation se verront amoindries au cours des prochaines années. De graves conséquences compte tenu que le futur de la société québécoise repose notamment sur la qualité de l’éducation. La mission première d’enseignement et de recherche de l’Université de Sherbrooke devient en péril avec le manque de moyens et de ressources.
Pour le moment, aucune action à entreprendre n’est envisageable au niveau des partis prenants. Nicolas Delisle-Godin, responsable à l’exécutif de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS), nous a d’ailleurs confirmé que les actions possibles devront être prises au niveau des associations membres de la Fédération. C’est le cas notamment des Facultés des lettres et sciences humaines, d’éducation et de droit qui ont déjà entrepris une ou des journées de grève pour démontrer leur mécontentement.
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Le milieu de l’éducation au Québec
Ailleurs au Québec, plusieurs actions sont entreprises pour dénoncer les compressions dans le milieu de l’éducation. Les nombreuses chaînes humaines autour des écoles, les journées de grève de plus en plus fréquentes et les dénonciations sur les médias sociaux ne sont que le début de l’indignation. Les négociations actuelles entre les syndicats des enseignantes et enseignants et le gouvernement n’ont actuellement pas l’air d’aboutir à un consensus avantageux pour les deux côtés.
La suite de la situation reste à venir, mais il est clair que les principaux intéressés ne se laisseront pas décourager de sitôt à démontrer leur mécontentement.
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