La criminalité est une réalité présente sur le campus de l’Université de Sherbrooke. Qu’il s’agisse d’actes de négligence ou criminels, ces délits sont néanmoins néfastes pour les principaux utilisateurs de ses biens et services.
Par Jessy-Kate Hornera
Outre les graffitis ou les gestes mal intentionnés, ce sont les actes de vandalisme et les vols de moins de 5 000 $ qui représentent la majorité des actes criminels dénombrés.
Ces dommages représentent des sommes considérables à débourser pour le Service des immeubles, c’est pourquoi chacun des incidents rapportés à la Division de la sécurité et de la prévention est soigneusement consigné dans des rapports d’évènements afin d’en assurer le suivi approprié avec les autorités, les facultés ou les services concernés. Ce registre d’incidents est toutefois maintenu confidentiel et demeure fermé à la population étudiante, ce qui restreint la consultation des détails des évènements ou des facultés en jeu.
La criminalité, en temps et lieu
Quelques lieux sont propices aux méfaits sur le campus, sous l’œil avisé des différents acteurs impliqués dans la sécurité et la prévention. Sans contredit, « une relation s’établit notamment entre la consommation d’alcool sur le campus et la quantité d’actes répréhensibles commis », souligne le directeur de division et coordonnateur des mesures d’urgence, M. Jacques Girard.
Les 4 à 7 ou 5 à 8 organisés sur le campus rassemblent des masses considérables de jeunes adultes de la région. Des situations de consommation abusive d’alcool ont conduit à la suspension des activités dans l’une des facultés en 2014 et à l’augmentation de la sécurité et des règlements sur le campus. Lors de telles situations, la police est parfois appelée à intervenir, par exemple à l’automne 2014 où deux cas de drogue du viol ont été dénoncés, sans oublier les nombreuses bagarres entre étudiants ou non-étudiants.
La consommation, la possession et le trafic de drogue font également partie des crimes commis sur le campus. Il est à noter que toute possession de substances illicites est formellement interdite, notamment dans les résidences étudiantes. Les odeurs perceptibles de certaines drogues permettent d’identifier le locataire ou le visiteur qui enfreint la règlementation et qui, par le fait même, s’expose à des sanctions.
Selon la STS, de nombreux incidents se produisent dans les autobus à la suite de soirées étudiantes, ce qui fait fréquemment l’objet de plaintes de la part des utilisateurs. L’an dernier, une altercation physique entre des passagers, un chauffeur et un superviseur sur la ligne 14 a troublé l’ordre au sein du service de transport. On note également d’autres incidents qui impliquent des vols de biens personnels (sacs à main, ordinateurs portables, téléphones portables, etc.).
La gestion par prévention
Bien que la criminalité soit présente lors de telles soirées, les instances préventives ne sont pas en défaveur de la tenue de ces évènements. Afin d’y offrir une gestion efficace et sécuritaire, chacune des activités est soigneusement revue avec ses organisateurs afin de mettre en place des mesures d’encadrement qui visent à assurer la sécurité des participants, ainsi que la protection des installations de l’UdeS. Le Service de sécurité travaille étroitement avec la FEUS, le REMDUS, les associations étudiantes facultaires et la STS pour assurer qu’un nombre suffisant de surveillants soit déployé afin d’être en mesure d’agir promptement en cas de situation d’urgence.
Avec les mouvements de grèves étudiantes des dernières années, le Service de sécurité maintient le désir de bien planifier son encadrement en établissant des liens avec les principaux acteurs impliqués. Les agents souhaitent offrir le support nécessaire pour assurer que les évènements se déroulent en toute sécurité, autant pour les manifestants que pour le reste de la communauté, et que ces démonstrations se fassent sans violence ou bris matériels.
Les crimes commis sur le campus de l’Université de Sherbrooke sont malheureusement le résultat de gestes isolés qui ternissent parfois la réputation d’une majorité d’étudiants. Participez au maintien d’un campus sécuritaire et où il fait bon de vivre pour profiter pleinement d’un séjour sans tracas.