Mer. Avr 17th, 2024

Par Claudie Leclerc

En ce début de session d’hiver, qui s’approche d’ailleurs peu à peu de la mi-session, nombre d’étudiants et d’étudiantes peine à reprendre le rythme des études, encore dans l’esprit de quiétude du temps des Fêtes. Plusieurs choses peuvent influencer la concentration et donner du fil à retordre aux personnes qui tentent tant bien que mal de trouver de la motivation pour effectuer leurs travaux. Certaines personnes vivent des problèmes de concentration de façon plus récurrente. Les causes de ceux-ci peuvent dépasser le manque de motivation et être plus importantes, devenant un véritable défi pour ceux concernés.

La concentration : éclaircissement

La concentration, qui se caractérise par « l’application d’efforts intellectuels sur un seul objet », peut être facilement dérangée. Il est normal pour l’être humain de ne pas pouvoir se concentrer sans arrêt sur une longue période de temps. Il est même impossible de se concentrer parfaitement sans aucun élément pouvant venir perturber l’individu.

Beaucoup de membres de la communauté étudiante sont diagnostiqués avec un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Ce trouble est un problème neurologique qui apparaît durant l’enfance et est lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau. Ayant une composante héréditaire, le TDAH se caractérise par des difficultés d’attention et/ou d’impulsivité et d’hyperactivité qui affectent différentes sphères de la vie sociale, scolaire et professionnelle des personnes en souffrant. Contrairement à plusieurs croyances, le TDAH ne représente donc pas seulement un problème lié au manque d’attention. L’inattention dans toutes sortes de situations est un phénomène normal chez tous les individus.

Les membres de la communauté étudiante atteints de TDAH représentent une partie de plus en plus grandissante de la population universitaire. Selon une récente étude du gouvernement du Québec, 25 % des étudiants collégiaux et universitaires sont diagnostiqués TDAH. Cela représente le quart des étudiants totaux, le nombre de cas diagnostiqué ayant doublé dans les dix dernières années.

Qu’est-ce qui explique ces chiffres?

D’un côté, l’entrée de la technologie dans la vie de la jeune génération, ainsi que le haut niveau de stimulation produite par ces différentes innovations sont des éléments nouveaux dans la vie des jeunes et pourraient accentuer la difficulté à se concentrer à des tâches basiques. Cela entrainerait un surdiagnostic chez ces personnes, souffrant simplement d’un manque d’attention dû à des causes externes. D’un autre côté, l’évolution de la science a permis de déceler le TDAH de façon plus claire, ce qui fait nécessairement augmenter le nombre de diagnostics. Les opinions sont donc très partagées sur ce sujet.

Avant de se demander si une personne souffre d’un TDAH, il est essentiel de poser des questions et de prendre tous les outils offerts afin de favoriser au mieux la concentration au travail et spécifiquement aux études. La solution se trouve souvent dans l’amélioration et le changement des habitudes des individus, sans le besoin de consulter un médecin ou un psychologue.

Des outils utiles

Premièrement, il est très difficile de se concentrer pour un individu lorsqu’il est chargé émotivement. Que cela soit des émotions positives ou négatives, par exemple du stress, il est essentiel de se détendre avant une période d’étude. Quelques respirations ou même une petite méditation permettent de détendre le corps et l’esprit et de les rendre propices à l’apprentissage.

Aussi, il est souvent recommandé, avec raison, de prendre des pauses. Comme décrit plus haut, l’humain ne peut pas se concentrer indéfiniment. Dépendamment de la personne, une pause de 20 minutes sera nécessaire pour garder le travail actif, tandis qu’une pause après 45 minutes d’études pour une autre sera suffisante. Il n’est pas conseillé de travailler sans arrêt durant des heures, car le cerveau devient saturé rapidement et se fatigue plus vite.

Un détachement difficile

Pendant les périodes d’études, le téléphone cellulaire est malheureusement un ennemi. Très dérangeant même en mode silencieux, le téléphone peut faire perdre la concentration à son propriétaire par sa simple présence. Lorsqu’il est à vue, la personne peut être tentée de regarder ses messages ou ses médias sociaux, même si elle n’a pas nécessairement reçu de notification. Si possible, il est donc préférable de ranger son appareil pendant la période de travail, ou, du moins, le cacher pour ne pas qu’il soit visible par l’individu.

Apprécier son espace

Puisqu’un environnement influence la capacité de concentration, il est nécessaire que celui des étudiants et étudiantes soit propice au travail. Aménager un bel endroit, qui est bien rangé et qui sert uniquement aux études, va encourager la concentration, car à la longue, le cerveau identifiera l’endroit d’étude comme un endroit de concentration. Il sera donc plus facile de bien porter attention à son travail, car le lieu sera identifié à la concentration dans la tête de la personne.

Des éléments essentiels

Ensuite, la motivation est un élément crucial à la concentration. Même si tous les outils mentionnés plus haut sont exécutés, s’il n’y a pas de motivation, la concentration sera nulle. Trouver de la motivation lorsqu’un manque se fait sentir doit être un automatisme. Se rappeler des raisons pourquoi la personne a entamé ses études, penser à l’utilité future des notions du cours en question et même se donner de petites récompenses immédiates après la période d’étude, comme des friandises, sont des éléments qui aident à la motivation.

Finalement, les habitudes de vie en général ont beaucoup d’influence sur la concentration. Le sommeil, la forme physique et même la nutrition auront des impacts sur la capacité de porter attention à la tâche à exécuter. Un esprit reposé et nourri des bons nutriments sera optimal à l’étude.

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *