Par Andréanne Beaudry
Depuis 33 ans, le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke s’implique au sein d’Opération Nez rouge, un organisme qui se donne comme mission de redonner à la jeunesse et au sport amateur. À Sherbrooke, l’opération prendra pour une première fois un virage vert. En ce début de campagne, Le Collectif s’est entretenu avec Stéphanie Hoarau, coordonnatrice d’Opération Nez rouge Sherbrooke, concernant cette nouvelle initiative, en plus de rencontrer les deux nouveaux porte-paroles de la 33e édition.
Une belle initiative à Sherbrooke
Souhaitant rendre l’évènement écoresponsable, Stéphanie Hoarau développe en collaboration avec différents partenaires des moyens pour concrétiser le projet. Une initiative unique en Estrie et parmi les autres provinces.
D’une part, son idée était de créer une forêt à l’Université de Sherbrooke, derrière les installations de la piste extérieure. « Mon idée était vraiment de créer la Forêt Nez rouge pour que les gens qui vont se promener là-dedans sachent qu’ils se promènent dans une forêt dédiée à l’organisme. » Madame Hoarau s’est tournée vers l’Université, puisque celle-ci possède un secteur intéressant en développement durable. Elle considère que « Sherbrooke est en avant-première sur bien d’autres universités » en la matière. L’idée inspire notamment la création d’autres projets. D’ailleurs, « il y a un projet de parcours de cross-country à l’endroit de la Forêt Nez rouge ». Pour ce faire, la plantation sera organisée de manière à pouvoir accueillir ce type d’évènement sportif. Le principe « est de faire notre part pour l’environnement, parce que depuis 33 ans, nous émettons des gaz à effet de serre ». Selon Stéphanie, « on peut essayer de diminuer notre impact sur l’environnement avec ce projet-là ». Alors, dès le printemps 2018, une vingtaine d’arbres seront plantés. La plantation se poursuivra d’année en année.
En plus de la Forêt, l’opération pourra aussi utiliser le programme de compensation CO2 ECOTIERRA-UdeS, un outil qui permet à la communauté universitaire de compenser ses émissions de GES en achetant des unités carbone. D’ailleurs, chaque unité contribuera à la plantation d’un arbre de la future Forêt Nez rouge.
Afin de mettre de l’avant la réduction des GES, deux soirées électriques seront organisées. Grâce au Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE) et à l’Université de Sherbrooke, les membres du personnel et les partenaires effectueront des raccompagnements avec des voitures 100 % électriques.
Parmi tous ses nouveaux projets, Opération Nez rouge deviendra un évènement « zéro déchet »; elle se donne comme mission de mettre en place un système de gestion performant des matières résiduelles et d’utiliser de la vaisselle compostable.
Un objectif précis pour la 33e édition
Même avec de nombreuses initiatives au programme, Opération Nez rouge Sherbrooke vise tout de même un objectif précis pour cette campagne. Depuis 33 ans, l’équipe est deuxième au Canada, derrière Québec, en ce qui a trait au nombre de raccompagnements. Selon Hoarau, « Québec a le bénéfice de la popularité du mouvement, mais nous avons à peu près 500 transports de différence avec elle ». Elle dit souvent à la blague que ce serait « le fun de battre Québec une fois… Collectivement ». Pour l’équipe de Sherbrooke, c’est un petit objectif pour lequel ils miseront un peu plus durant cette campagne.
Le rôle de nos porte-paroles
En allant recruter Jérémie Billal-Lardi (football) et Maïté Bouchard (athlétisme), Stéphanie Hoarau croit qu’ils seront en mesure de promouvoir efficacement l’opération à Sherbrooke : encourager les gens à ne pas conduire avec les facultés affaiblies et inviter les athlètes et la population à s’impliquer.
Pour Stéphanie Hoarau, Jérémie est une personne qui s’implique beaucoup au sein du Vert & Or et dans différentes causes communautaires. « Il est vraiment un leader fort et positif. » Pour ce qui est de Maïté, Stéphanie croit que sa popularité en tant qu’athlète lui permettra de transmettre facilement des messages au nom de l’opération. Elle est d’ailleurs bien connue de l’extérieur.
Nez rouge pour Billal-Lardi et Bouchard
« Généralement, j’essaie de m’impliquer deux à trois fois tout dépendant des années, mais cette année, j’aimerais en faire plus. Si possible, je vise dix soirées ou bien une de plus que Maïté », raconte Jérémie Billal-Lardi. L’athlète du Vert & Or souhaite également solliciter les joueurs de football à s’impliquer ainsi que les personnes de sa faculté. De plus, « je vais peut-être aussi faire une tournée de nos commanditaires, car nous en avons beaucoup au football. Je pensais me déplacer à leurs bureaux pour parler de l’Organisation Nez rouge. »
Du côté de Maïté, l’athlète souhaite également s’impliquer pour réaliser plusieurs nuits de raccompagnement. « Je veux également en parler plus, même si la plupart des gens savent c’est quoi, vu que c’est à Sherbrooke depuis longtemps. » Elle estime que c’est important de soutenir une cause comme Nez rouge, puisque l’organisme soutient les athlètes du Vert & Or. « Je trouve vraiment que c’est une organisation complète, car elle nous soutient financièrement, en plus de rendre nos routes plus sécuritaires. »
Du 1er au 31 décembre 2017, il est possible d’utiliser les services de raccompagnement de l’Opération Nez rouge. L’organisation de Sherbrooke est aussi à la recherche de bénévoles pour la 33e édition.
Opération Nez rouge
Après avoir entendu de nombreuses statistiques à la radio concernant la problématique d’alcool au volant, Jean-Marie De Koninck trouve alors un moyen original de financer son équipe. En effet, l’entraineur de natation du Rouge et Or de l’Université Laval a eu l’idée de mettre à contribution ses nageurs et nageuses afin d’offrir aux automobilistes, qui ont pris un verre de trop, la possibilité d’aller les reconduire chez eux, et ce, dans leur propre voiture. En 1984, il lance alors la première Opération Nez rouge. Un an plus tard, le projet se concrétise également à Sherbrooke. Naturellement, l’organisme s’est associé au Vert & Or. Les retombées financières de l’opération profitent à des organismes locaux dédiés à la jeunesse et au sport amateur.
Crédit Photo © Google map