Par Alexia Santos
Le Canadien de Montréal vient de compléter son premier long séjour de la saison régulière sur les patinoires adverses. Les partisans du CH pouvaient s’attendre à des matchs serrés et de calibre élevé avec des arrêts à Calgary, Edmonton, Vancouver et Seattle.
La Sainte-Flanelle a su tirer son épingle du jeu avec brio en récoltant un total de six points sur une possibilité de huit.
Dobeš vole la vedette à Calgary
C’est au Scotiabank Saddledome que le Canadien entamait son périple dans l’ouest. Au départ, le Canadien partait avec un avantage du côté de la vitesse, propulsé par le momentum obtenu lors des récentes victoires. Si le match pouvait à certains moments sembler terne, la confrontation devant le filet ne l’était certainement pas, car elle opposait le finaliste pour le trophée Calder en 2024, Dustin Wolf, à Jakub Dobeš, qui semble indétrônable pour le Tricolore. Il s’agissait d’une performance exceptionnelle du portier tchèque avec un total de 36 arrêts, en plus de Demidov qui a complètement obnubilé le trio des Flames en sortant ses mains de magicien pour offrir une passe parfaite à Mike Matheson, qui a inscrit le but victorieux en période de prolongation. « Nous nous attendions à ce qu’ils tentent beaucoup de tirs, mais les gars ont bien protégé le devant du filet […]. Nous avons bien joué en infériorité numérique. Je voyais la plupart des tirs. Les gars ont aussi bloqué des lancers dangereux en troisième période. C’est un bel effort d’équipe », a raconté le gardien de but âgé de 24 ans.
Les pénalités coulent le CH à Edmonton
Suivant cette sublime performance au sud de la province albertaine, c’était au tour des Oilers d’Edmonton d’accueillir le Canadien au Rogers Place. On assistait au retour de Montembeault devant le filet, lui qui n’avait pas gardé les buts depuis la défaite aux mains des Rangers de New York le 18 octobre. Le Bleu-blanc-rouge avait bien entamé le match en s’inscrivant en premier au tableau indicateur avec l’entremise d’Alex Newhook. Ensuite, ce fut un match de ping-pong où l’on s’échangeait des buts de part et d’autre jusqu’à ce que la machine offensive du Tricolore se mette en marche et donne l’avance de 5 à 3 en troisième période. Toutefois, l’indiscipline a tout d’un coup pris le contrôle du Canadien et les joueurs de Martin St-Louis passaient plus de temps au banc des pénalités que sur la glace. Cela a donc ouvert la porte à l’avantage numérique destructrice des Oilers et au monstre à deux têtes (McDavid et Draisaitl). Bref, le Canadien s’est incliné par la marque de six à cinq, mettant fin à un match haut en émotions. « Est-ce que nous aurions pu mieux contrôler nos émotions, sûrement, et nous allons en parler, exprime le vétéran attaquant Brendan Gallagher. Ils ont tellement de talent, ils n’ont pas besoin d’aide. En tant qu’officiel, tu dois comprendre l’intensité du match, tu dois la comprendre et la contrôler, particulièrement dans un match serré. »
Un duel Hutson-Hughes à Vancouver
C’est dans la capitale de la Colombie-Britannique que se déroulait, au Rogers Arena, le troisième match de cette série de quatre à l’étranger. Cet affrontement nous a offert pour la toute première fois un face-à-face entre deux prodiges du hockey américain, qui sont souvent comparés l’un à l’autre, soit Lane Hutson contre Quinn Hughes. Outre cette confrontation élite, c’est l’avantage numérique du Bleu-blanc-rouge qui a été la clé du succès. Le premier quintette a fait des flammèches, car il en a fait voir de toutes les couleurs au gardien de but Kevin Lankinen, notamment avec un but de « Demigod » digne d’un boulet de canon. L’attaquant tout feu tout flamme a aussi affiché ses couleurs en servant des belles passes sur les buts de Suzuki et Slafkovský respectivement. « Nous savons quel genre de joueur il est. Nous savons qu’il est en mesure de nous repérer à tout moment quand nous sommes sur le jeu. Il a de bonnes mains et bouge tellement bien sur la patinoire, c’est impressionnant », raconte Juraj Slafkovský à propos de son jeune coéquipier russe. En fin de compte, le Canadien ressort victorieux de ce festival offensif avec une marque finale de quatre à trois.
Un dernier arrêt : Seattle
Finalement, le Canadien rendait visite au Kraken au Climate Pledge Arena pour conclure ce voyage. L’équipe hôte voulait venger la défaite qu’elle avait subie en prolongation au Centre Bell le 14 octobre. Cependant, la Sainte-Flanelle avait d’autres plans et cela s’est bien fait sentir avec le départ canon qu’a offert la troupe de Saint-Louis. Le numéro 75 a signé sa huitième victoire en autant de départs. De plus, Cole Caufield a réussi, grâce à ses deux buts, à rejoindre Jack Eichel, Jack Hughes et Pavel Dorofeyev au premier rang pour les buteurs en ce jeune début de saison. Aussi, il a réécrit le livre des records du Tricolore pour le plus de buts gagnants inscrits en prolongation avec 11. « Cole joue la “game”, il respecte les règlements qu’on enseigne. […]. Il est très engagé et tout ça augmente les pourcentages d’avoir du succès », énonce l’entraîneur-chef Martin St-Louis. Bref, cette victoire permet au Canadien de se situer au premier rang de la section Atlantique et aussi à égalité au premier rang du classement général de la LNH.
Source : Getty Images
