Par Cédric Bérubé et Yasmine Benazzouz
Les thèmes de la mobilité durable et de l’environnement ont créé des flammèches entre les candidats à la mairie de Sherbrooke, Raïs Kibonge et Marie-Claude Bibeau, mardi, à l’Université de Sherbrooke.
Alors que le vote se tient dimanche, une cinquantaine d’étudiants se sont entremêlés dans le Pavillon de la vie étudiante pour écouter les propositions des aspirants à la mairie de Sherbrooke. « Il y a un nombre substantiel d’indécis et une assez bonne marge d’erreur. Ça peut être une lutte plus serrée qu’on ne le croit », expliquait Emmanuel Choquette, professeur en communication politique à l’Université de Sherbrooke, en entrevue au Devoir lundi.
La table était donc mise pour séduire les indécis de la communauté universitaire. Raïs Kibonge, représentant du parti Sherbrooke citoyen, s’est targué de la récente implantation du réseau BIXI à Sherbrooke. L’ancien de l’École de politique appliquée plaide maintenant pour la création d’une application permettant de savoir, en temps réel, où se situe le transport personnalisé.
Guillaume Brien, chef de Vision Action Sherbrooke, se rallie derrière cette idée, et suggère d’augmenter l’offre des bus dans la ville. « Je crois que mes collègues ont oublié c’est quoi être étudiant, il peut être difficile de se déplacer. Ça fait trop longtemps que mes collègues ont été sur des bancs d’école. »
L’indépendant, Vincent Boutin, veut pour sa part boucler le réseau de pistes cyclables à Sherbrooke, tandis que Marie-Claude Bibeau, elle aussi indépendante, ne s’engage pas à élargir le réseau de pistes cyclables déjà établi. « Il faut tenir compte de l’acceptabilité sociale », dit l’ex-ministre fédérale.
Une communauté étudiante ambivalente
Pour Kibonge, l’occasion était idéale pour questionner les autres candidats. « Il faut savoir s’ils sont capables d’y répondre avec des solutions concrètes pour les jeunes citoyens de Sherbrooke. » En effet, le chef de Sherbrooke citoyen en a profité pour questionner Marie-Claude Bibeau sur ses intentions en matière d’environnement, notamment pour le financement.
Cette dernière en a profité pour envoyer une flèche à la formation politique de Kibonge. « La solution est simple, il faut travailler en équipe, une chose que Sherbooke citoyen semble avoir beaucoup de difficulté à faire. »
L’étudiant en éducation profil sciences humaines, Vincent Michaud, se dit toujours mitigé à l’issue du débat. « Je trouve qu’il manquait d’exemples concrets lors du débat, par contre, je sors du débat avec plus d’outils pour voter », affirme-t-il.
Crédit : Yasmine Benazzouz
