Par Ariane St-Jean
Originaire de La Patrie dans les Cantons de l’Est, le photographe humaniste Marcel Morin est de retour en Estrie avec un concept exclusif. Sa toute nouvelle exposition Sherbrooke noir et blanc — l’Espoir donne au public une vision rafraichissante sur la magnifique ville qu’est Sherbrooke. Depuis le 31 octobre, cette exposition est présentée à la Galerie d’art du Centre Culturel de l’Université de Sherbrooke. Le Collectif vous propose donc de partir à la découverte de l’artiste derrière les photographies de Sherbrooke noir et blanc – l’Espoir ainsi que de son processus artistique. De cette manière, vous serez fin prêt ou prête à admirer cette exposition des plus originales !
Qui est Marcel Morin ?
Souvent qualifié de raconteur d’histoires, Marcel Morin est un photographe humaniste reconnu pour sa grande capacité à saisir l’instant. Il voyage, depuis le début des années 2000, sur presque tous les continents afin d’immortaliser les moments du quotidien. Bien souvent, il essaie de créer un lien avec ce qu’il tente de photographier. Que ce soit à la suite d’une conversation ou un simple regard dans la rue, Marcel Morin teinte toutes ses photographies d’une grande attention qu’il porte à autrui.
Son projet le plus connu est certainement Sommes-nous si différents. Cette exposition vernie en novembre 2018 à Sherbrooke présentait 22 visages provenant des quatre coins de la planète. Bien que ces visages soient tous uniques, ils ont en commun l’itinérance. En effet, les portraits sont tous de personnes vivant dans la rue. Cette exposition fut reconnue pour sa façon de réellement raconter une histoire à travers une simple image.
Sherbrooke noir et blanc — l’Espoir
Cette exposition a comme réel but de faire voir Sherbrooke autrement. Toutes imprimées en noir et blanc, les photographies de Marcel Morin, bien qu’il les qualifie de tableaux, représentent des endroits de Sherbrooke, tous aussi importants les uns que les autres. Ces lieux font en fait partie intégrante du patrimoine sherbrookois. En effet, l’artiste a photographié plusieurs bâtiments de la Reine des Cantons de l’Est afin d’en faire sortir son côté artistique, adoré autant de ses touristes que de ses habitants.
Les principaux sujets des photographies de Marcel Morin sont les êtres humains. Bien qu’il s’intéresse aux nuages et à l’architecture, ses photographies les plus connues sont bien souvent des portraits. Entre autres, le photographe s’intéresse particulièrement aux scènes de rue et à ses habitants.
Bien que cette exposition mette en lumière la beauté de la ville, le processus artistique derrière celle-ci ne s’arrête pas là. En effet, l’artiste, à l’aide de Serge Lavigne, chargé de projet, a demandé à plusieurs personnalités importantes de Sherbrooke de prendre place dans le projet. Celles-ci ont été appelées à rédiger un court texte à déposer sous chacune des photographies. Ces courts messages avaient tous en commun le thème de l’espoir. Les participants sont tous issus de milieux différents, mais ont en commun une chose : ils ont Sherbrooke tatouée sur le cœur. Que ce soit le poète David Goudreault, l’ancien premier ministre Jean Charest ou encore le propriétaire des restaurants Louis, M. Pierre Ellyson, tous ont écrit un petit mot sous le thème de l’espoir afin de décorer les photographies de belles paroles. Il s’agit d’une première exposition dans ce genre pour Marcel Morin. Sherbrooke noir et blanc — l’Espoir est en fait une magnifique rencontre entre l’art et la littérature.
Comme Marcel Morin reste un photographe humaniste qui a consacré le plus long de sa carrière à la photographie de gens vivant dans la rue, il a pris la décision de remettre tous les profits liés à la vente des photographies ou encore du catalogue regroupant l’ensemble de l’œuvre, donc les photographies accompagnées de tous les textes, à des organismes aidant les personnes sans domicile fixe.
Pourquoi l’Espoir ?
En ce qui concerne les photographies, celles-ci laissent toutes place à l’interprétation de tout un chacun. Cependant, Marcel Morin a voulu donner une valeur ajoutée à ses œuvres, quelque chose que son appareil photo ne saurait pas capter… Pour l’artiste, chaque souvenir est teinté d’espoir. C’est pour cette raison qu’il a demandé à tous ses collaborateurs, en ayant sous leurs yeux cinquante photographies, d’écrire une pensée sur l’espoir. Les clichés en noir et blanc en grand format ont donc su inspirer les collaborateurs, laissant aller leurs pensées remplies d’espoir à la vue des photographies.
Marcel Morin a fait appel, en plus des cinquante personnalités sherbrookoises, à la population pour pousser son projet encore plus loin… En effet, dans le catalogue où se retrouvent toutes les photographies de l’exposition soulignées des pensées des personnalités de Sherbrooke se trouveront plus de 1000 pensées, toutes issues d’habitants de Sherbrooke. Le projet peint donc un réel portrait de Sherbrooke, incluant tous et tout le monde, peu importe le milieu !
Monument aux Braves-de-Sherbrooke : cliché à ne pas manquer !
Inauguré en 1936, le Monument aux Braves-de-Sherbrooke est un symbole sherbrookois très fort. Situé sur l’achalandée rue King Ouest, ce monument est en fait une commémoration aux soldats sherbrookois qui ont pris part à la Première Guerre mondiale.
Marcel Morin, dans son exposition Sherbrooke noir et blanc — l’Espoir, illustre le Monument aux Braves-de-Sherbrooke en contre-plongée, lui donnant une impression de grandeur. Accompagnant cette photographie, une phrase du maire Steve Lussier parle d’autant plus : « L’espoir, c’est la promesse d’un jour meilleur ». Sachant que l’œuvre raconte l’histoire de combattants, l’espoir est encore plus palpable.
Sherbrooke noir et blanc — l’Espoir est certainement une exposition à ne pas manquer. Ses images touchantes sauront certainement gonfler tous les cœurs de Sherbylove. Il ne faudra cependant pas tarder pour aller admirer l’œuvre de Marcel Morin. En effet, l’exposition prend fin le 20 décembre prochain. Une seule visite à la Galerie d’art du Centre Culturel de l’Université de Sherbrooke pourra certainement vous faire découvrir votre ville universitaire en un seul endroit en plus de vous offrir un moment de détente dans cette tempête de travaux de session.
Crédit Photo @ Centre Culturel de l’UdeS