Quand l’Estrie danse le Rockabilly!

Par Marie Vachon-Fillion

Alors que les temps frais se pointent le bout du nez, plusieurs ont toujours envie de bouger, même si c’est à l’intérieur. Pourquoi ne pas se mettre à la danse? Alexandre Lacasse, cofondateur de l’école de swing Estrie Rockabilly, a bien voulu parler au Collectif de sa passion pour cette danse qui rassemble les gens de tous horizons. Portrait d’une activité en pleine explosion au Québec.

Les débuts d’une belle aventure

Alexandre Lacasse a découvert la danse swing il y environ 10 ans à Montréal, alors qu’il y travaillait en tant que caméraman et réalisateur. Alors qu’il commence à avoir la piqûre pour cette activité, Alexandre ressent le besoin de danser dans sa région. En 2011, il ouvre Estrie Rockabilly et fusionne avec Swing Sherbrooke (l’école déjà en place à Sherbrooke). Il décide, quelques années plus tard, de faire chemin seul. En 2015, c’est une deuxième vie qui commence pour Estrie Rockabilly : il décide de continuer l’aventure avec sa conjointe Valérie Otis, qu’il a d’ailleurs rencontrée en dansant le swing!

Le swing est une danse qui respire la joie, la bonne humeur. Il n’y a pas de pression; on est là pour avoir du plaisir, tout simplement!

Le swing et pas autre chose

Des styles de swing, il y en a des tonnes. Il y a le West Coast, le Lindy Hop, le Boogie Woogie, le Blues, le Charleston et le Balboa, entre autres. Pour Estrie Rockabilly, on se concentre sur le style Rockabilly Jive, qui est l’un des plus dynamiques. Alexandre n’a pas l’ambition de vouloir enseigner tous les styles, mais préfère se concentrer sur un seul à la fois. Cela permet à l’école d’avoir des soirées de danse plus précises et de peaufiner davantage les mouvements!

Mais pourquoi danser le swing, plus particulièrement? Alexandre explique : « Ce qui est le fun c’est que c’est une danse de couple, et on peut rencontrer des gens. Cependant, il n’y a pas de jeu de séduction dans le swing. Le monde y va pour s’amuser, jamais dans le but de flirter. Quand on parle des danses latines et de salsa, par exemple, ce n’est pas la même vibe. »

Une véritable communauté se crée autour de la danse swing. « Personne ne se sent jugé, tout le monde est accepté », ajoute Alexandre. Le swing est une danse qui respire la joie, la bonne humeur. Il n’y a pas de pression; on est là pour avoir du plaisir, tout simplement!

L’évolution de la danse

L’origine du swing remonte au début du siècle, dans les années 1920. Bien que les mouvements en tant que tels n’aient pas beaucoup changé, c’est plutôt la mentalité qui est différente de nos jours. « Ce qui va évoluer, c’est la mentalité, la façon d’approcher la danse. Dans les années 50, c’était l’homme qui contrôlait, et ça se reflétait dans la façon de danser », explique Alexandre. Habituellement, dans une danse de couple, l’homme lead (mène la danse) tandis que la femme follow (suit son partenaire). Pour Estrie Rockabilly, il était important de remédier à ses rôles traditionnels : « Ce qu’on change dans notre enseignement, c’est qu’il n’y a plus seulement le gars qui lead. Les deux (homme et femme) apportent maintenant quelque chose. Le lead est beaucoup associé à l’image de masculinité, mais plus ça va, plus ça change. »

De plus, le swing est particulier, car on est appelé à changer constamment de partenaires, et c’est de cette façon que l’on apprend. Danser avec quelqu’un d’autre fait en sorte que c’est toujours différent, alors que si on est toujours avec la même personne, il est plus difficile d’évoluer. Il y a possibilité de danser pour le plaisir seulement, mais également de se diriger vers le volet compétition. Car oui, il y a des championnats canadiens de danse swing!

Alexandre précise que cet engouement pour ce genre de danse a repris vie il y a environ 15 ans à Montréal, grâce à l’École Jive Studio, forte de centaines de membres. Il explique également que le Québec est une véritable figure de proue du Rockabilly Jive. En effet, la belle province serait une des places dans le monde où on peut compter le plus d’adeptes!

Suivre des cours avec Estrie Rockabilly

Estrie Rockabilly met en place cinq sessions de cours tout au long de l’année auxquelles vous pouvez vous inscrire. Chaque cours a une durée de six semaines. L’école est en constante évolution : de plus en plus de professeurs et professeures se joignent à l’équipe qui compte présentement douze membres dans son corps enseignant.

Y a-t-il des restrictions à l’inscription? « Tout le monde peut s’inscrire, répond Alexandre. Chacun peut y trouver son compte, dépendamment comment il veut se rendre loin dans l’apprentissage. Les gens sont mélangés et il n’y a pas de limite d’âge. Le plus jeune que j’ai eu avait 11 ans et le plus vieux, 68 ans! » La session d’automne débute la semaine prochaine, soit le lundi 29 octobre. Il est alors toujours temps de vous inscrire!

Se rassembler au Refuge des Brasseurs

Mais ça ne s’arrête pas aux cours! Il est indispensable, pour un bon danseur de swing, de pratiquer toutes les semaines. C’est pour cette raison que, tous les lundis à 20h, les gens désirant danser peuvent se rendre au Refuge des brasseurs. Musique des années 50 et bonne humeur sont au rendez-vous! Il y a également un cours d’initiation lors du premier lundi du mois. « Il peut y voir entre 50 et 60 personnes chaque semaine. On peut même monter à 100 personnes lors des occasions spéciales, comme lorsqu’on organise des shows. » Alexandre, véritable passionné, fait également partie d’un groupe de musique rockabilly nommé Les Kick Ball Change. Comme quoi lorsque le swing nous envahit… il ne nous quitte plus!

Pour en savoir plus sur Estrie Rockabilly, visitez leur site web www.estrierockabilly.com ou bien leur page Facebook.


Crédit Photo @ Jocelyn Riendeau

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