Par Lydia Santos
Quand le cinéma remplit notre esprit et le capture le temps de défiler ses images, quand le film trouble notre esprit… même une fois le générique terminé. À mon avis, cela se produit lorsque le message est en symbiose avec le septième art.
Par définition, l’intimidation est « l’action d’intimider volontairement par des menaces ». Dans le long-métrage 1:54 de Yan England, on voit des scènes poignantes que nous tous, peu importe notre origine, avons déjà vues, eu ouï-dire, ou même vécues…
Des phrases comme « c’tait rien qu’une joke » se manifestent souvent trop tard. Comme le mentionnait Yan England, « quand une personne se confie, il ne faut pas banaliser en disant que ce n’est pas si grave que ça ». Pour elle, ce l’est.
Nous semblons pourtant conscientisés au sujet de l’intimidation. Se le faire « mettre en pleine face » est autre chose. À en voir les réactions dans la salle, entrer dans l’intimité d’un opprimé est (encore) tabou.
Ce qui m’a le plus troublé est l’impact de l’utilisation des réseaux sociaux. Yan England a avoué que les commentaires que nous voyons défiler dans le film sont réels : il a simplement changé les noms pour ceux des personnages. J’en avais des frissons. Malheureusement, « l’intimidation de cour d’école » connaît une extension : la cyberintimidation. Aujourd’hui, les menaces et les moqueries suivent les victimes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
La culture permet de faire réfléchir et de méditer sur divers sujets et Yan England le prouve. Bref, sans nécessairement le savoir, vous « voulez » voir ce film.
Ressources
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