Ven. Mai 10th, 2024

Par Alexandre Ménard 

Depuis le 28 août dernier, le Québec est plongé en campagne électorale. 36 jours intensifs où les différentes personnes candidates, avec leurs idées et promesses, tenteront de remporter le plus grand nombre de votes le 3 octobre prochain.  

Cent-vingt-cinq sièges sont disponibles à l’Assemblée nationale et l’un d’eux est réservé pour le ou la futur(e) député(e) de Sherbrooke. Dans le cadre de cette campagne électorale, Le Collectif souhaite s’entretenir avec l’ensemble des personnes candidates des cinq principaux partis.  

Cette démarche permettra à un plus grand nombre de personnes de mieux connaître l’individu derrière la ou le candidat(e) ainsi que d’en apprendre davantage sur ses propositions pour Sherbrooke. C’est donc dans le cadre de ces entretiens que Le Collectif est allé à la rencontre de monsieur Yves Bérubé-Lauzière, candidat du Parti québécois (PQ).  

Qui est Yves Bérubé-Lauzière 

Arrivé en 2003 à Sherbrooke pour un poste de professeur en génie électrique et informatique ici même à l’Université de Sherbrooke, M. Bérubé-Lauzière a auparavant été chercheur à l’Institut national d’optique à Québec où il a notamment travaillé sur le développement de systèmes optiques à usages industriels et médicaux. Comme professeur à l’UdeS, il enseigne en génie électrique et a été directeur de ce même programme. Il y a six ans, il a également entamé un axe de recherche en technologie quantique en plus de ses activités en imagerie médicale.  

Du côté politique, le professeur Bérubé-Lauzière est depuis toujours un sympathisant aux idées du PQ. Au sein de l’exécutif de la circonscription de Sherbrooke, il a gravi les échelons, débutant à titre de simple observateur jusqu’à en devenir le président.  

À l’approche des élections, l’appel de la politique se faisait de plus en plus sentir. « J’étais intéressé et j’ai alors débuté ma réflexion », mentionne le candidat qui a finalement remporté l’investiture du parti dans Sherbrooke. M. Bérubé-Lauzière explique également que « Cela fait près de 20 ans que j’habite à Sherbrooke, je m’intéresse aux enjeux locaux, j’ai le goût de contribuer à Sherbrooke parce que j’ai un sentiment d’appartenance à ma ville que j’aime beaucoup ». 

M. Bérubé-Lauzière considère qu’il faut s’occuper plus de l’économie 

Questionné sur le bilan de Christine Labrie à titre de députée de Sherbrooke au cours des quatre dernières années, le candidat péquiste s’est montré critique notamment en ce qui concerne le volet économique. « Elle ne s’est pas occupée du tout d’économie », soutient le candidat qui déplore le manque de participation de Mme Labrie à l’activité économique de la région. « Le progrès social et le progrès économique sont très importants pour moi, nous ne pouvons pas simplement s’occuper d’un ou de l’autre » explique-t-il en rajoutant que « de mon côté, si je suis élu, je vais m’occuper à la fois du monde communautaire qui m’est très cher, mais également des acteurs économiques de la région qui auront tous les deux mon respect et mon écoute ». 

Yves Bérubé-Lauzière en a profité pour contester au passage la pertinence de la candidate caquiste, Caroline St-Hilaire. « Mme St-Hilaire était bec et ongles contre le troisième lien à Québec et maintenant qu’elle a intégré le parti de monsieur François Legault, le troisième lien est devenu un projet qui est correct. Elle était souverainiste, et aujourd’hui elle juge que l’enjeu est dépassé ». « Posons-nous sérieusement la question : Pourquoi est-elle venue ici ? C’est pour avant tout avoir un poste de ministre », ajoute-t-il. M. Bérubé-Lauzière conclut en s’interrogeant sur la présence de Mme St-Hilaire dans Sherbrooke : « quelle assise a madame St-Hilaire à Sherbrooke ? Quel vécu a-t-elle de la Ville ? Elle n’en a pas ! Comment peut-elle prétendre comprendre les enjeux de Sherbrooke ? » 

L’environnement et le logement au cœur de ses priorités  

« Au cœur de mes priorités, il y a l’environnement », mentionne le candidat péquiste qui ajoute à ses propos que « le Parti québécois propose un plan en environnement ambitieux, mais nécessaire ». Le plan en environnement du Parti québécois prévoit une diminution de 45 % des émissions de gaz à effet de serre en sol québécois et de 10 % à l’international d’ici 2030.  

M. Bérubé-Lauzière met également l’accent sur la gestion des déchets qui est pour lui un enjeu important. Il s’est d’ailleurs engagé, s’il est élu, à trouver du financement pour créer cinq nouvelles chaires de recherche sur la gestion et la valorisation des matières résiduelles qui feraient de Sherbrooke un pôle de recherche en cette matière.  

Le candidat péquiste dans Sherbrooke insiste aussi sur la transformation de l’économie : « dans la transition écologique, il ne faut pas oublier certains travailleurs qui vont voir leurs emplois changer et il faut en prendre soin ». Il précise que « pour pallier la transformation des emplois, il faut prévoir des budgets pour de la formation de requalification et amener nos travailleurs dans de nouveaux domaines ». 

La crise du logement est également prioritaire chez le candidat. « Depuis quatre ans la situation régresse, c’est de plus en plus difficile de trouver un logement à Sherbrooke », mentionne-t-il. Rappelons que selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation était de 0,9 % à Sherbrooke en 2021. « Moi, je crois en nos forces locales et en notre capacité de se débrouiller localement. Il faut s’organiser, s’impliquer et être prévoyant et ne pas simplement attendre, comme Mme Labrie, les investissements du gouvernement. […] Si je suis élu, le dossier de la crise du logement est le premier dossier auquel je vais m’attaquer », conclut-il. Le PQ s’engage notamment à bonifier le programme AccèsLogis, qui a pour but de favoriser la réalisation de logements pour les gens à faibles revenus.  


Crédit image @Facebook PQ Sherbrooke

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.