Jeu. Avr 25th, 2024

Par Simon Lapierre 

Le Collectif est allé à la rencontre de tous les principaux candidats et candidates qui se présentent dans la circonscription de Sherbrooke. Aujourd’hui, c’est au tour de Caroline St-Hilaire, candidate pour la Coalition avenir Québec, d’avoir la parole.  

Questionnée quant au déroulement de sa propre campagne, Mme St-Hilaire a avoué que tout se déroulait « bien, même très bien depuis le déclenchement officiel [des élections] ». D’ailleurs, le travail avait même débuté quelques mois plus tôt, explique-t-elle : « en fait, dès le 5 juin, quand M. Legault est venu annoncer ma candidature, je me suis activée sur le terrain pour aller à la rencontre des citoyens, mais aussi des organismes, des gens d’affaires, des acteurs sociaux, politiques et institutionnels. Donc oui, ça se passe bien, je suis très contente. » 

Toutefois, en début de campagne, plusieurs enjeux relatifs à la sécurité des candidats ont occupé l’espace médiatique, notamment à cause de la saga Marwah Rizquy. Interrogée à savoir si ce genre d’évènements a chamboulé sa façon d’être sur le terrain, Mme St-Hilaire affirme ne pas avoir changé son plan de match. Elle a tenu à préciser : « ça ne veut pas dire que je suis insensible ou indifférente. J’ai fait 20 ans de vie politique, que ce soit sur la scène fédérale ou municipale et chaque campagne électorale a son lot de défis. » 

Elle en a cependant profité pour réitérer son soutien envers la député libérale sortante dans Saint-Laurent : « je suis de tout cœur avec Marwah Rizquy pour ce genre de situation […]. Je ne partage pas du tout ses objectifs et ses façons de faire de la politique, mais je salue son courage et sa détermination. »  

Une candidature mitigée  

Pour la CAQ, Caroline St-Hilaire est une candidate ayant une valeur inestimable. Elle cumule près de 20 ans d’expérience en politique à différents paliers de gouvernement, et ce, en plus d’avoir fait un bref passage dans les médias. Certains de ses opposants et opposantes politiques reprochent toutefois à François Legault de s’être servi de cette notoriété pour parachuter la candidate vedette. Questionnée à ce sujet, Mme St-Hilaire se défend d’être une parachutée. « Je suis Estrienne depuis cinq ans déjà. En fait, même depuis 2005 puisqu’on était propriétaire d’une résidence ici en Estrie, mais bien évidemment j’ai été mairesse de Longueuil, donc on a décidé de s’établir à temps plein [en Estrie] depuis 2018. En ce sens, je fais partie de la région et je ne considère pas être une parachutée. » 

Interrogée sur le bilan de la CAQ, la candidate semble admirative du travail accompli. « La CAQ est arrivée en 2018 et a commencé à s’activer notamment au niveau des diminutions de taxes et au niveau de l’accessibilité dans les CPE, elle a pris soin des Québécois. Il faut noter qu’il y a quand même eu deux ans de pandémie pour le gouvernement de François Legault et les gens sont tellement reconnaissants du travail effectué par le premier ministre : je l’entends, je le sens, les gens le verbalisent. M. Legault a démontré qu’il est un homme d’État. »  

Malgré tout, la candidate admet « [qu] » il faut continuer parce que le travail a été amorcé, mais il n’a pas été complété. On peut aller encore plus loin et c’est pour ça que M. Legault et la CAQ veulent un mandat fort. » Pour y arriver, Mme St-Hilaire compte tendre l’oreille et mettre la main à la pâte pour les gens de Sherbrooke. « Je suis une femme de résultats. Je veux entendre quels sont les problèmes des gens de Sherbrooke et comment on fait pour les régler. Je ne suis pas une militante, je ne suis pas une activiste, je ne suis pas là pour mon bien-être, je suis là pour servir les gens de Sherbrooke. »  

L’environnement, un vrai enjeu pour la CAQ 

Bien entendu, il fallait aussi aborder l’éléphant dans la pièce. Au cours des dernières années, les partis d’opposition se sont souvent targués d’avoir un vrai plan en environnement contrairement à la CAQ. Pour Mme St-Hilaire, ces attaques sont dénudées de sens puisque la CAQ dispose, selon elle, non seulement d’un vrai plan, mais d’un plan qui est possible à réaliser. « La beauté de la CAQ c’est qu’elle a un plan chiffré, réaliste, pragmatique », explique-t-elle.  

Elle poursuit en mentionnant que certains partis semblent user inutilement d’un langage alarmiste et qu’on ne peut pas laisser l’économie de côté dans cette discussion. « Est-ce qu’on fait travailler les gens ou on ferme tout ? Le Québec ce n’est pas la Chine ni les États-Unis, c’est une province. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire d’effort, mais même si on était tous en kayak, ça ne règlerait pas le sort de la planète », déplore-t-elle. La candidate en a profité, au passage, pour vanter les efforts concrets de la CAQ : « on a vendu de l’électricité aux États-Unis, on a enlevé un million de voitures à New York. Il me semble que c’est pas mal plus constructif et plus réaliste que de dire qu’on va faire de grands vœux pieux en taxant et en punissant les Québécois. »  

Le rôle des jeunes dans cette élection  

Questionnée à savoir ce qu’elle avait à dire aux jeunes pour les inciter à aller voter le 3 octobre prochain, Mme St-Hilaire a soutenu que la balle était dans leur camp : « les jeunes doivent s’intéresser à la chose publique, car ça les touche que ce soit à court ou moyen terme. […] Ils doivent se sentir interpellés, car demain matin ce sera eux qui seront aux commandes. Ce sera leur Québec à eux. »  

Elle croit d’ailleurs « [qu] » il y a une bulle un peu surfaite qui laisse présager que les jeunes universitaires sont réfractaires à la CAQ ». Selon la candidate caquiste, une bonne partie du vote de la communauté étudiante pourrait même se ranger de son côté. Elle termine sur un ton optimiste en affirmant « qu’on risque d’avoir des surprises le 3 octobre prochain avec l’Université de Sherbrooke ».  


Crédit image @Twitter CAQ

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