Mer. Mar 27th, 2024

Par Justine Gravel

Selon une étude récemment réalisée par PricewaterhouseCoopers (PwC) portant sur la génération Y et son rapport au travail, les termes « flexibilité » et « mobilité » définiraient la perception qu’ont les moins de 30 ans vis-à-vis le monde professionnel. On parle non seulement de mobilité à l’intérieur d’une entreprise, mais aussi d’expatriation. En effet, les futurs professionnels ne désirent plus faire carrière avec un seul employeur et la majorité d’entre eux ont même l’envie d’aller travailler dans un pays autre que celui de leur naissance. En effet, au Canada, 81 % des jeunes professionnels envisagent un déracinement volontaire pour leur carrière. Cette soif d’aventures et de constante nouveauté caractérise cette génération et la démarque de leurs aînés qui privilégiaient la stabilité et l’ascension hiérarchique.

Les expatriés

De plus en plus d’entreprises offrent la possibilité à leurs salariés de partir travailler à l’étranger pour une période plus ou moins déterminée. Il s’agit particulièrement d’industries possédant des filiales au niveau mondial, notamment le réseau international bancaire HSBC. En effet, non seulement ce groupe offre la possibilité à une cinquantaine de salariés chaque année d’œuvrer dans une de ses filiales étrangères pour un mandat de deux à trois ans, mais il permet aussi aux plus jeunes professionnels d’expérimenter un six à douze mois de travail à l’international. C’est un chiffre que ce groupe bancaire souhaite augmenter dans les prochaines années. Il est intéressant, pour ceux qui privilégient la mobilité professionnelle, de savoir que cette possibilité existe au sein de plusieurs entreprises canadiennes.

« Créer sa propre chance »

Ce n’est pas tout le monde qui voit son désir de travailler à l’étranger se concrétiser et qui peut avoir la chance de travailler au sein d’une compagnie qui offre cette opportunité. Frédérique Lessard a créé sa propre chance en démarrant sa propre entreprise, Think Social, qui a pour objectif d’aider les compagnies à se bâtir une certaine notoriété sur les réseaux sociaux à l’aide de concepts de stratégie visuelle. Présentement de passage à Bali, cette jeune entrepreneure de la région de Montréal se déplace partout à travers le monde pour aider les compagnies à se démarquer dans leur domaine d’expertise. Ne nécessitant qu’une connexion Wi-Fi pour réaliser ses projets, son équipement modeste lui permet de travailler en mode « nomade », de quoi satisfaire cette passionnée de voyage.

Laurent Champagne, Carl Pineault et Vincent Villemure-Duchesneau, trois étudiants de l’Université Laval, ont eux aussi décidé de combiner leur passion des voyages à leur vie professionnelle en mettant sur pied une auberge de jeunesse à El Transito, petit village de pêcheurs situé au Nicaragua. Cette idée a commencé à germer lorsqu’ils se sont remis en question sur la façon d’obtenir un revenu monétaire sans vivre le 9 à 5 habituel. Désireux de fuir le monde du travail monotone, ils ont quitté le Québec le 9 octobre à bord d’un autobus, et c’est en louant des tentes à des touristes tout au long de leur route vers l’Amérique centrale qu’ils ont à la fois amassé une partie de leur budget pour réaliser leur projet et fait une étude de marché sur ce que les voyageurs recherchaient en fréquentant des auberges de jeunesse. Considérant maintenant le Nicaragua comme leur chez-soi, ils entreront en possession de l’établissement le 6 avril 2015 grâce à un contrat de louage s’échelonnant sur cinq ans. The Free Spirit Hostel ouvrira ses portes aux touristes début juin.

À une époque où voyager est devenu si accessible et où plusieurs privilégient le moment présent sans nécessairement se soucier du futur, il est stimulant de voir qu’il est possible de combiner cette passion du voyage à la vie professionnelle. En effet, pourquoi travailler pour se permettre de voyager alors qu’on peut faire les deux en même temps?

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