Par Émilie Oliver
Maintenant officiellement à la mi-saison, la troupe de Claude Tremblay amorce la deuxième moitié de son calendrier régulier sans avoir subi une seule défaite. Les femmes portant le Vert et l’Or ont comme objectif de remporter un championnat québécois, exploit qui n’a pas été réalisé par l’équipe féminine depuis la saison 2004-2005.
Les femmes ont maintenant non seulement une fiche parfaite de 11 victoires et 0 défaites, mais elles l’ont également fait de manière dominante lors de ces rencontres, n’ayant perdu que 2 sets sur ses 35 disputés.
De son côté, l’entraîneur-chef Claude Tremblay se dit agréablement surpris du succès soutenu de son équipe, mais mentionne que l’objectif reste le même : remporter le championnat provincial. « C’est le but, c’est sûr. On ne voit pas d’autre chose que ça. On veut se rendre au Championnat canadien. On a une jeune équipe, et on veut aller chercher cette expérience-là, afin de se rapprocher du standard des meilleures équipes au pays », explique Tremblay.
L’entraîneur se réjouit d’ailleurs du travail accompli par sa troupe, ayant perdu quelques pièces clé, telles qu’Emma Bergeron. Cela dit, il se console par la qualité du recrutement effectué dans les dernières années « On a beaucoup de profondeur; j’ai recruté deux filles qui ont été nommées joueuses par excellence au collégial lors des deux dernières années (Béatrice Dubreuil et Oriane Racine). On avait quelques bonnes vétéranes déjà en place », mentionne-t-il. Au poste de passeuse, il salue le travail « très efficace » d’Elle-Marie Fillion, qui dirige très bien le jeu, en plus d’être un atout au bloc.
Un avantage physique à Sherbrooke
Tremblay met également de l’avant les qualités physiques de son équipe, qu’il estime hors du commun, mentionnant qu’il n’a « jamais eu une équipe comme ça ». « On a quelques filles de six pieds, mais les filles sautent très haut. Il n’y a pas une fille sur le six partant qui n’atteint pas les trois mètres. Ça aide. On n’a pas de faiblesse évidente au bloc; l’adversaire ne peut exploiter une fille plus qu’une autre. » Une force collective, qui rend l’attaque adverse plus complexe, expliquant potentiellement une partie du succès de Sherbrooke.
Une profondeur impressionnante pour les années à venir
Une autre des forces que Sherbrooke peut exploiter réside au sein du talent débordant de son équipe. Tremblay explique qu’il laisse des « super bonnes joueuses sur le banc » et qu’il sait qu’elles sont capables de jouer. Selon lui, chacune travaille fort pour prendre sa place et le calibre à l’interne est incroyable.
« On a six recrues cette saison et 10 filles de deuxième année et moins. On n’a pas de faiblesse à chaque position, et on a de la relève à chaque position. On va avoir le même groupe l’an prochain », indique Claude Tremblay.
Au rythme actuel, tout porte à croire que les femmes pourront répéter l’exploit réalisé il y a de cela 20 ans.
Crédit: Yves Longpré