Mer. Avr 17th, 2024

Par Sabrina Asselin

Le mercredi 30 septembre a eu lieu le premier spectacle d’humour à la Petite salle du Centre culturel depuis la pandémie. Un programme 100 % mode COVID où Lucas Boucher, animateur de la soirée, a accueilli successivement quatre humoristes encore débutants dans le milieu. Alors que le Centre culturel annonçait Coco Belliveau, Sam Lemieux, Tommy Néron, Mibenson Sylvain et Charles Brunet, les trois derniers invités ont finalement été remplacés par P-O Forget et Mathieu Chiasson.

Il faut l’avouer, tout le monde s’attendait à de multiples blagues concernant la pandémie actuelle, et, contrairement à nos craintes, nous avons été agréablement surpris de constater que le sujet a seulement été mentionné par quelques-uns. Sans nier les circonstances, nous pouvions donc enfin décrocher pour rire un peu. Étonnamment, c’est l’autodérision et non la COVID-19 qui a réuni la plupart des numéros cette soirée-là.

Distanciation oblige, même si la salle était à la limite de sa capacité, le public restait peu nombreux. L’animateur Lucas Boucher n’a, par conséquent, pas eu la tâche facile. Armé de son (très) grand sourire, il a tout de même réussi à nous mettre à l’aise en riant de ses complexes et en abordant des sujets dans lesquels tout le monde pouvait se retrouver.

Le premier invité, Pierre-Olivier Forget (P-O Forget) a commencé en force. Ce diplômé de l’École nationale de l’humour brillait par son naturel sur scène, certainement l’un des plus expérimentés de la soirée. D’ailleurs, il a même fait la première partie du one-man-show de Yannick De Martino. Ses multiples interactions avec la salle confirmaient sa capacité d’improvisation et son sens de la répartie, ce que les spectateurs ont particulièrement apprécié. Même si son numéro était quelque peu hétérogène — il a notamment abordé les télé-réalités, le TDAH et l’intimidation — le public l’écoutait et le suivait avec attention. Le tonnerre d’applaudissements et l’engouement de la foule à son égard ont bien rendu justice à sa prestation.

Ensuite, ce fut au tour de Mathieu Chiasson, chroniqueur aux mardis Merci la vie à l’UQAM et animateur du Snowflake Comédie Club et des soirées Stand-up au Parc. Cette fois encore, on a parlé des télé-réalités, plus précisément des candidats d’Occupation double et de l’étrangeté de l’édition 2020. Mathieu était confiant et n’hésitait pas à rire de lui-même.

C’est Samuel Lemieux, animateur des lundis de l’humour à l’Hopéra, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui a pris le relai par après. Différent des autres en raison de ses thématiques plus controversées, il a entre autres abordé des sujets comme l’alcool au volant, mais toujours avec le sourire.

Finalement, la dernière invitée était Coco Belliveau, une artiste multidisciplinaire du Nouveau-Brunswick. J’étais particulièrement enthousiaste à l’idée de la revoir sur scène, l’ayant déjà entendue lors d’une soirée Littératures et autres niaiseries. Pour ma part, j’ai trouvé son numéro très cohérent et, même si elle traitait de sujets sérieux comme la grossophobie et la mort de son père, elle les performait d’une façon légère. Justement, les différents personnages qu’elle présentait sur scène étaient particulièrement drôles. Le public pouvait, par exemple, s’amuser d’une imitation de Jay du Temple dans un sketch où Coco fabule au sujet d’une éventuelle vengeance imaginaire. Beaucoup ont pu se retrouver dans ce genre de scénario improbable que l’on se crée parfois.

Au terme de la soirée, j’ai été grandement surprise par la diversité des sujets, moi qui redoutais un spectacle axé sur la pandémie. Au contraire, j’ai pu faire la connaissance de nouveaux artistes, comme P-O Forget, et découvrir Coco Belliveau dans une autre facette de son talent.


Crédit Photo @ Centre Culturel, Université de Sherbrooke

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