Les propos de Maxime Bernier font réagir  

Par Médéric Dens 

Maxime Bernier lors du rassemblement militant du Parti populaire du Canada en 2021. 

Lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le chef du Parti populaire du Canada (PPC), Maxime Bernier, y est allé d’une déclaration qui n’est pas passée inaperçue. Sur sa page Facebook, il a notamment nié les souffrances endurées par les peuples autochtones, a comparé les pensionnats à des « supercheries » et a accusé la race blanche d’autoflagellation. Les réactions fusent sur les réseaux sociaux parmi les associations autochtones et au sein du gouvernement canadien.   

Le 30 septembre dernier, c’était la Journée de la vérité et de la réconciliation, mais les célébrations ont été ternies par une rhétorique populiste et une remise en question des violences subies par les peuples autochtones de la part du chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier. Ses commentaires ont suscité de vives réactions de la part des organisations de protection des droits autochtones, mais aussi de la part de la ministre des Services aux Autochtones du Canada.  

Sur la page Facebook de Maxime Bernier, on peut lire : « En cette ‘‘Journée nationale de la vérité et de la réconciliation’’, rappelons-nous qu’aucun corps n’a été trouvé, que le ‘‘génocide’’ des pensionnats est une supercherie, et que la réconciliation nécessite la fin des foutaises, de la mentalité de victime, de la fausse culpabilité blanche et de l’escroquerie basée sur celle-ci. »  

En réaction à sa publication, plusieurs commentaires s’opposaient aux propos de Maxime Bernier. « Ton énergie est dans l’obstination », « gênant votre publication », « bouffon », peut-on notamment lire. La très grande majorité des commentaires s’est farouchement opposée au message véhiculé par le chef du PPC, que certains attribuent à un « manque de respect flagrant » et une « ignorance profonde ».  

La ministre des Services aux Autochtones et l’APNQL réagissent  

Dès le lendemain, Mandy Gull-Masty, ministre des Services aux Autochtones du Canada, s’est empressée de réagir aux propos de Maxime Bernier. Dans son communiqué, la ministre condamne vivement les propos du chef du Parti populaire, propos qui « ne témoignent ni d’humilité, ni de respect, ni de l’honnêteté exigée de quiconque qui prétend parler au nom des Canadiens ».  

Également députée d’Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou, elle a aussi interpellé directement le chef du PPC : « La réalité, monsieur Bernier, c’est que si vous étiez né Autochtone, vous auriez très bien pu faire partie de ces enfants forcés d’aller dans ces écoles. Vous auriez été un survivant ou peut-être l’un de ceux qui ne sont jamais revenus. » 

L’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), a également émis un communiqué en réponse aux attaques de Maxime Bernier envers l’historique autochtone et des violences subies par ces derniers. « La Commission de vérité et réconciliation du Canada l’a clairement établi : le Canada s’est livré à un génocide culturel en détruisant les structures, les institutions et les pratiques qui permettaient aux peuples autochtones de se perpétuer comme Nations. » 


Source : Getty Images

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