Par Vincent Giangioppi

Pour une seconde année consécutive, notre nageur du Vert & Or prenait part à cette périlleuse épreuve de nage en eau libre, considérée par plusieurs comme la plus prestigieuse de la planète. Son objectif était clair : compétitionner avec les meilleurs.
Du haut de ses vingt-et-un ans et de ses six pieds neuf pouces, Philippe Lacasse arrivait au départ de Péribonka avec de très hautes attentes. Direction : trente-deux kilomètres d’eau plus loin, à Roberval. L’an passé, il avait réalisé un temps de huit heures, vingt-trois minutes et dix secondes, ce qui lui avait permis de décrocher une huitième place au classement général.
« J’ai augmenté mon entraînement cette année. […]. Je suis plus prêt à m’attaquer à une aussi longue distance. L’année passée je comptais juste le finir. Cette année, j’ai assez de volume pour pousser plus », a-t-il confié au Journal de Montréal.
Pour arriver à ses moyens, Philippe a nagé une centaine de kilomètres hebdomadairement pendant les trois derniers mois. Certaines de ses semaines d’entraînement pouvaient atteindre les cent-vingt heures, scindées entre une dizaine de séances. Une journée typique d’entraînement pour lui : « le matin, on rentre à 5h30 dans l’eau et on ressort vers 8h. Le soir, c’est de 3h30-4h à 6h-6h30, dépendamment de quand mes cours finissent ».
Quand interrogé sur pourquoi il aime les courses de longue distance en eau libre, il indique que « ça donne une certaine discipline. […] Quand tu finis une course comme ça, tu es vraiment fier de toi pis c’est […] un accomplissement ».
Une déception hors de son contrôle
Malheureusement, cette édition 2024 de la Traversée ne se sera pas passée exactement comme prévu pour l’étudiant en génie mécanique. La course a pourtant joliment débuté, lui qui est demeuré dans le peloton de tête pendant plus d’une heure. Les choses se sont cependant corsées ensuite avec l’apparition de gros vents, et par conséquent, de grosses vagues.
Au même titre qu’environ le tiers des personnes participantes à la course, les conditions météorologiques ne lui ont donné autre choix que de baisser pavillon à quelques kilomètres de la ligne d’arrivée.
Cela ne représente toutefois pas la fin de la saison de natation en eau libre de Philippe. En septembre prochain, il va se rendre en Italie pour participer au fameux Capri-Napoli, une course cette fois-ci de trente-six kilomètres. On ne peut s’empêcher de croire également que ce n’est que partie remise pour la Traversée du lac Saint-Jean, lui qui va, on s’en doute, retenter sa chance l’année prochaine.
En même temps que Philippe, un autre nageur du Vert & Or était dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour participer au 32e Marathon de la relève de nage en eaux libre. En effet, Spencer Ouellette a remporté cette course de dix kilomètres, grâce à un superbe temps de deux heures, deux minutes et vingt-sept secondes.
Source: Vert & Or