Par Émilie Oliver

La semaine de relâche signifie une période de repos, une semaine pour se remettre à jour, pour reprendre des forces et pour certains, se préparer aux examens de mi-session. Que les examens soient chose du passé ou qu’ils arrivent à grand pas, il n’est jamais trop tard pour effectuer quelques changements dans la routine et mettre toutes les chances de notre côté.
Bien que cette astuce puisse souvent passer inaperçu, instaurer une routine de travail peut souvent être très bénéfique à la productivité. À l’instar d’une routine de sommeil ou même d’une routine d’avant-match, enchaîner une certaine série d’action avant de se mettre au travail peut amener un état de concentration intense, souvent appelé l’état de deep work par les professionnels de la productivité.
Le deep work se définit comme étant des « activités professionnelles (ou académiques) réalisées dans un état de concentration sans distraction qui poussent les capacités cognitives à leur limite. Ces efforts créent une nouvelle valeur, améliorent les compétences et sont difficiles à reproduire ». En s’imposant une routine de travail, il est possible d’entraîner le cerveau à reconnaitre que ces moments de deep work approchent et, par le fait même, accéder à cet état de concentration accrue plus facilement.
Au contraire, le shallow work se définit comme étant « des tâches de type logistique exigeantes sur le plan non cognitif, souvent effectuées en étant distrait. Ces efforts ont tendance à ne pas créer de nouvelle valeur dans le monde et sont faciles à recréer ». Malheureusement, il s’agit d’un état dans lequel le cerveau tombe très facilement et dans lequel le rendement intellectuel est sous optimal.
Cet état de deep work est très largement documenté et est également appelé « l’état de flow ». Bien qu’il soit immensément précieux, il suffit d’une seule distraction pour en sortir. En effet, un simple texto, une distraction de notre environnement, un collègue posant une question ou une notification quelconque peuvent être suffisants pour interrompre le flow. Les experts estiment qu’il faut en moyenne 15 à 20 minutes pour retourner dans un état de deep work après avoir été distrait. Pour une productivité optimale, il est donc crucial d’y rester le plus longtemps possible, et donc de limiter les distractions.
La méthode Pomodoro
Une méthode intéressante pour limiter les distractions consiste à travailler par blocs de 25 ou 50 minutes et par la suite de s’allouer un moment de pause. De cette manière, les distractions parviennent tout de même au cerveau, mais au moment qui leur est alloué, limitant donc leur impact sur la productivité. Pour chaque période de 25 minutes, on compte par la suite une pause de 5 minutes. Une fois la pause terminée, on recentre son attention sur le travail en cours, jusqu’à la prochaine période de pause. Pour les séances Pomodoro de 50 minutes, 10 minutes de pauses sont allouées.
Le time blocking
La méthode du time blocking consiste à diviser sa journée en blocs de temps dédiés à certaines activités ou tâches. Par exemple, en début de journée, il est pertinent de réserver une heure pour réviser un chapitre, 30 minutes pour retranscrire des notes, et deux heures pour travailler sur un projet de mi-session. Cette méthode permet de structurer la journée et d’éviter les distractions. Lorsque chaque tâche trouve sa place dans l’horaire, le temps est organisé plus efficacement.
Aménager un espace de travail optimal
Un environnement de travail bien organisé et sans distraction est essentiel pour une bonne productivité. Un bureau propre, bien éclairé et loin des sources de bruit peut faciliter la concentration. Si la majorité de temps consacré aux études se fait à la maison, il peut être intéressant d’investir un peu de temps et d’argent pour s’approprier son environnement de travail. Si, au contraire, l’étude se fait majoritairement à l’extérieur de la maison, il peut être intéressant de prioriser les endroits calmes, tels que les bibliothèques ou les cafés peu fréquentés.
Limiter le multitâche
Bien que le multitâche puisse sembler efficace, il réduit en réalité la concentration. Dans la planification, regrouper les tâches similaires peut simplifier le processus et éviter de répartir les efforts mentaux sur plusieurs choses en même temps. En bref, si le fil de pensées est conducteur de concentration, il est préférable de le segmenter le moins possible.
Utiliser les outils numériques de gestion du temps
Des applications telles que Trello, Asana, Notion ou Todoist permettent d’organiser les tâches et de suivre l’avancement des projets. Elles aident à mieux structurer son emploi du temps et à respecter les délais. En plus de ces applications, certains logiciels de gestion des courriels ou du calendrier intègrent également l’intelligence artificielle à leur workflow, simplifiant encore davantage la gestion du temps. Évidemment, bien qu’il soit parfois important de se méfier face à l’intelligence artificielle, elle peut également être une alliée dans la poursuite d’une productivité accrue.
Adopter une hygiène de vie saine
Évidemment, les plus grands facteurs favorisant la productivité sont de bonnes habitudes de vie. Le sommeil, l’alimentation et l’exercice physique favorisent un état d’esprit propice à la performance intellectuelle accrue. Le sommeil, entre autres, influe grandement sur la capacité de concentration : dormir 7 à 8h par nuit permet une plus grande rétention de l’information et prolonge les périodes de concentration. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière favorisent également un bon niveau d’énergie et une meilleure gestion du stress.
Bien que la mi-session soit une période où les personnes étudiantes doivent faire face à une charge de travail élevée, investir dans sa santé est toujours une manière d’améliorer sa productivité.
Source : Université de Sherbrooke

Émilie Oliver
Sportive depuis son plus jeune âge, Émilie a à coeur la santé, le sport et le bien-être. Elle a obtenu son baccalauréat en communications appliquées en 2021 tout en étant étudiante-athlète auprès du V&O Rugby. Elle poursuit ses études au certificat en langues modernes.
Fervente des sports émergents, elle s’efforce de porter l’attention de la communauté étudiante vers les nouvelles disciplines, tout en mettant en lumière les sports établis et populaires. Elle est fière de pouvoir mettre son grain de sel à la section Sports et Bien-être depuis déjà quelques années.