Par Émilie Oliver

Les responsables des sports de sept universités québécoises se réuniront cette semaine, à Drummondville, pour décider de la reconnaissance à accorder au flag football féminin. Pour l’instant, six équipes représentant autant d’universités compétitionnaient au sein du circuit québécois.
Cela dit, ces équipes n’étaient pas officiellement reconnues par leurs universités et, par le fait même, par le RSEQ. Elles ne profitaient donc pas des mêmes avantages et du même encadrement que les clubs ou équipes sportives reconnues par leur institution scolaire.
À l’Université de Sherbrooke, les équipes de volleyball, de football, d’athlétisme, de soccer et de natation sont reconnues comme étant des équipes d’excellence. Le badminton, le cheerleading, le golf, le tennis, l’ultimate et le rugby féminin (nouvellement réinstauré) sont reconnus comme des clubs sportifs.
Un format à déterminer
Une rencontre réunissant tous les responsables des sports aura lieu à Drummondville, cette semaine, où les dirigeants détermineront la place à donner au flag football féminin au sein des universités québécoises.
« C’est à ce moment que les responsables vont voter pour reconnaître ou pas le flag football féminin et quels sont les choix que les universités vont se donner à partir du plan et des balises », précise Gustave Roel, chef de la direction du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).
Pour qu’une ligue voit officiellement le jour, un minimum de quatre équipes devront s’engager à participer à l’automne 2025. Parmi les institutions intéressées, on compte l’Université de Sherbrooke, l’Université de Montréal, l’Université Laval, l’Université Concordia, l’UQAM, l’UQTR et l’ETS.
La décision entre les mains des universités
Le flag football fait partie des disciplines connaissant la plus grande croissance depuis la pandémie. Dans un article de Radio-Canada, paru en octobre 2024, Stéphane Boudreau, directeur général du RSEQ, mentionnait que « depuis trois saisons [le RSEQ] a une croissance de près de 25% chaque année ». Les chiffres sont étonnants : les étudiants-athlètes étaient 12 000 à pratiquer ce sport en 2021, puis 16 000 en 2022 et 21 000 en 2023. Selon M. Boudreau, il s’agissait du sport en plus haute croissance au niveau secondaire en 2024 au moment où cet article est paru.
Cela dit, il est clair que les masses sont présentes et qu’elles attendent de pouvoir évoluer dans des ligues compétitives au niveau universitaire. L’avenir du sport serait donc entre les mains des responsables universitaires : « si les universités veulent que le sport soit bonifié dans sa reconnaissance, ça va arriver. Ce n’est pas le RSEQ qui décide. Le volume [les inscriptions] au secteur scolaire et collégial militent pour que ce soit reconnu au niveau universitaire. Maintenant, est-ce que les universités ont la capacité de l’offrir ou pas? C’est à elles à prendre la décision », indique M. Roel.
Rappelons également que le flag football fera son entrée au sein des disciplines admises aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 2028 : raison de plus pour qu’un circuit universitaire soit reconnu au Québec.
Source : Flag football UdeS

Émilie Oliver
Sportive depuis son plus jeune âge, Émilie a à coeur la santé, le sport et le bien-être. Elle a obtenu son baccalauréat en communications appliquées en 2021 tout en étant étudiante-athlète auprès du V&O Rugby. Elle poursuit ses études au certificat en langues modernes.
Fervente des sports émergents, elle s’efforce de porter l’attention de la communauté étudiante vers les nouvelles disciplines, tout en mettant en lumière les sports établis et populaires. Elle est fière de pouvoir mettre son grain de sel à la section Sports et Bien-être depuis déjà quelques années.