Par Charles Ferron
Changement de couleurs d’uniforme pour le demi défensif Keith Sanscartier et le botteur Mathieu Hébert l’an prochain. Les deux anciens représentants de l’Université de Sherbrooke ont obtenu un contrat avec le Rouge & Noir d’Ottawa le 3 janvier dernier après avoir été ignorés au repêchage amateur il y a quelques mois.
Le rêve d’accéder à la Ligue canadienne de football est à portée de main pour les deux coéquipiers. Cependant, une place dans la LCF est loin d’être garantie. Seulement 21 jours après le début de leur premier camp d’entraînement, Keith et Mathieu devront résister à la réduction des effectifs.
Même si Ottawa devra obligatoirement avoir entre 68 et 75 joueurs lors de son camp, l’équipe ne possède que 46 places sur l’effectif, dont 3 quarts-arrière. Après l’élimination de plus de 22 joueurs, le Rouge & Noir pourra néanmoins en garder 10 sur l’équipe de pratique. Par contre, ces quelques places supplémentaires ne seront pas disponibles lors des jours de match.
Un nouveau rôle s’impose
Pour réussir à rester à Ottawa, Keith Sanscartier devra faire sa place sur les unités spéciales du Rouge & Noir avant de penser à devenir partant en défensive. Selon son ancien entraîneur avec le Vert & Or, Mathieu Lecompte, Keith a eu de l’expérience dans ce rôle à Sherbrooke : « Keith a été utilisé pour retourner des bottés, mais aussi lors des bottés de dégagement pour aller faire le plaqué. Sa vitesse le rendait très difficile à bloquer. »
Que ce soit sur les unités spéciales ou sur la défensive du Rouge & Noir, Mathieu Lecompte pense que Keith peut aider une équipe professionnelle : « Il a toutes les qualités physiques pour réussir. C’est un très bon joueur de football. »
La polyvalence est de mise
De son côté, Mathieu Hébert disputera son emploi avec deux joueurs : Lewis Ward et Brett Maher, si ce dernier quitte ses fonctions en février. Pour se démarquer de ses compétiteurs, Mathieu devra exceller dans les bottés de dégagement ainsi que ceux de précision. Mathieu brille déjà dans les dégagements avec sa moyenne de 43,6 verges par tentative, bon pour la 4e position au Canada en 2017.
Toutefois, lors de sa présence à Sherbrooke, c’est le botteur Pierre-Antoine d’Astous qui effectuait ceux de précision. Malgré tout, son manque d’expérience pour ce genre de botté n’inquiète pas Mathieu Lecompte. « Mathieu Hébert est capable de performer dans toutes les phases du botté. Cette année, on a pris la décision de laisser un gars comme P-A d’Astous botter puisqu’il a lui aussi une très bonne jambe et est un spécialiste en botté de précision. On voulait enlever un peu de pression et de volume sur les épaules à Mathieu Hébert », a-t-il affirmé.
Un dernier conseil
Mathieu Lecompte est fier de ses deux joueurs et n’est pas inquiet pour eux. Il veut tout de même transmettre un dernier message à ses anciens protégés : « Continuez à être vous-mêmes et tout devrait bien aller ».
Crédit Photo @ Yves Longpré