En tant qu’étudiants universitaires, il est primordial de bien savoir se documenter. Les médias sociaux, très présents dans la nouvelle génération, occupent une place de choix pour se ressourcer. Résultat: une panoplie de nouveaux enjeux.
Par Josianne Chapdelaine
Les médias traditionnels tels que la télévision, la radio et les journaux connaissent une moins grande popularité depuis l’essor des réseaux sociaux. En effet, l’utilisation des médias plus traditionnels serait réservée à la catégorie d’âge des 35 ans et plus. En revanche, la catégorie des 35 ans et moins consacre beaucoup plus de temps derrière un autre type d’écran : celui de l’ordinateur. Selon le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO), plus de 8 Québécois sur 10 utiliseraient les médias sociaux. Les nouvelles défilent désormais dans l’actualité selon les préférences de l’internaute. En effet, les j’aime sur Facebook ou les retweet sur Twitter attirent un certain type de contenu dans le fil de nouvelles. La manière de consommer les médias change.
Une nouvelle problématique entre en ligne de compte par rapport à l’information dénichée par les jeunes. Selon une étude effectuée par le Pew Research Center, les jeunes (18-31 ans) seraient plus désintéressés qu’auparavant à recueillir de la documentation. En effet, seulement 35% des internautes affirment aller vérifier la source complète des renseignements trouvés sur les réseaux sociaux. Les consultations sont alors brèves et le temps accordé à lire une référence est minime. Simon Morin, titulaire d’une maîtrise en Communications et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke, considère qu’il est important d’être bien informé : «Les médias servent à montrer ce qui se passe dans le monde. En tant que principaux concernés, nous devons réagir à ce qui nous touche le plus. Il faut se questionner sur la grande affiliation entre tous ces événements et sur ses principales répercussions sur nos vies.» Se renseigner sur tous les sujets s’avère pertinent pour comprendre la société dans son intégralité. Lors d’un événement national, par exemple pendant les élections, la population se sentira plus interpellée si elle sait pourquoi elle va voter.
Le Centre d’étude sur les médias (CEM) a réalisé en 2013 une étude concernant les habitudes des Québécois pour recueillir de l’information. En 2007, ce sont 28,9% des utilisateurs qui se renseignait sur Internet. En 2013, ce pourcentage grimpait à 66,2%. Les principaux intérêts des Québécois seraient consacrés à l’actualité locale et régionale, l’actualité scientifique, la politique québécoise et la météo. Tous ces sujets sont maintenant disponibles à l’aide d’un seul clic. Les sources sont infinies. Il est important de vérifier l’authenticité de celles-ci avant de s’y abandonner complètement.
La masse d’informations présente en ligne peut causer divers problèmes lorsqu’un internaute navigue sur le web. C’est pourquoi le développement de l’esprit critique est primordial afin de bien choisir les ressources documentaires nécessaires aux travaux scolaires par exemple. Éducscol recommande de « trier, ordonner et sélectionner les informations pertinentes, être attentif à la validité des sources, aux dates de création, savoir effectuer des comparaisons, des recoupements entre les informations recueillies via différentes recherches. »
Simon Morin ajoute que la curiosité est probablement la meilleure attitude à adopter afin de recueillir une bonne documentation : « La clé, c’est la curiosité. Pour être capable de débattre et d’avoir un point de vue tout en nuançant ses idées, il faut s’informer en ne tenant pas compte d’un seul type d’information ou d’une seule source, il faut élargir ses horizons et être socialement impliqué. »