Bien peu nombreux qu’ils sont, ceux qui doutent obstinément des changements climatiques. Les preuves sont innombrables. Justement! On jurerait que le printemps émerge, mais voici qu’on nous annonce qu’un véritable effet boule de neige réchauffera le campus et la ville, une quinzaine de jours, jusqu’au 2 avril.
Par Rodrigue Turgeon
Rassurez-vous, pas question de cataclysmes, de perturbations. Au contraire, l’équipe de la Quinzaine du développement durable de l’Université de Sherbrooke est plus que jamais en mode solutions. Depuis 2004, Campus Durable, l’organisme à but non lucratif interfacultaire qui chaperonne l’événement, est déterminé à renflouer le capital environnemental de notre planète. L’équipe vous propose cette année son plus imposant arsenal d’activités à ce jour. Toutes les facultés sont en cause.
« C’est en se donnant un petit peu d’espoir, en se donnant des trucs, des moyens concrets et accessibles d’appliquer le développement durable qu’ensemble, on va pouvoir combattre l’apathie sociale », s’enflamme Michel Scultéty-Ouellet, acteur important de la Quinzaine. « Acteur important », ce n’est pas un titre fréquent dans le monde du travail, je vous l’accorde, mais il règne une telle chimie entre les 15 bénévoles du comité organisateur et les 40 autres qui assureront la bienséance des activités que les dénominations se confondent. « On prend les décisions tous ensemble », assure Sophie Valence-Doucet, qui mérite son titre de coordonnatrice de Campus Durable. Elle serait même responsable du département des miracles, aux dires de Michel!
Une édition colossale
L’explosion de la Quinzaine du développement durable en 2015 n’a rien d’inexplicable. D’abord, il y a, selon Michel, ce changement de mentalité qui s’opère au sein de la société. « On n’est plus à l’alarmisme, on est en train de changer la balance. » Et puis, plus localement, « ça a adonné qu’il y avait plein de gens et de comités de partout qui sont venus nous voir à Campus Durable en étant motivés de faire une super grosse Quinzaine », complète Sophie.
« On s’est donc assuré de leur faire une place dans notre horaire, en plus de nos propres initiatives. » C’est ainsi que se succéderont sur les planches des amphithéâtres de l’Université Martin Fréchette, Francis Gendron et Béa Johnson, pour ne nommer qu’eux. Le premier présentera, le mardi 31 mars, une originale conférence sur l’alimentation de l’étudiant-athlète en harmonie avec la nature. Le second nous entretiendra sur les Earthships de Solution ERA lors d’une très attendue conférence. D’ici là, nous aurons notamment la chance inestimable de pouvoir compter sur la présence de Béa Johnson. Connue mondialement, cette Française d’origine nous viendra de Californie pour partager sa plus grande réussite familiale : s’épanouir sans produire de déchets. Comme dans Zéro déchet. Pour accéder à la liste complète des conférences, c’est sur la page Facebook Quinzaine du développement durable que ça se passe.
Beaucoup plus que des conférences
Un bref coup d’œil à la programmation vous convaincra de la vaste portée de l’actuelle édition. Vous conviendrez qu’énumérer intégralement les activités relève de l’impossible. Néanmoins, il y a de ces événements flamboyants tels le Grand bazar de l’AGEFEUS, le World Café sur le désinvestissement et l’économie verte au Boquébière de même que la soirée slam de l’environnement ouverte à tous que nous ne pouvons tout simplement pas passer sous silence.
On s’en doute, une organisation si ambitieuse n’aurait pu voir le jour sans soutien financier. Campus Durable tient donc à remercier chaleureusement l’Université de Sherbrooke, le FCIDD, The Cooperators, la FEUS, le REMDUS, l’AMEUS et plus d’une dizaine de comités facultaires et départementaux, sans oublier les commanditaires externes. Ainsi, l’action pourra se dérouler en toute quiétude aussi bien sur le campus qu’en ville, puisque pour une première fois, trois bars et un restaurant élargiront le spectre d’influence.
Et comme le dit si bien Michel, « dans certaines mesures, le développement durable est vraiment facilement applicable. Dans d’autres, ça prend l’exemple de plusieurs acteurs externes qui vont permettre qu’ensemble, on va pouvoir faire quelque chose de durable, apporter des solutions pour notre communauté. »