Le 6 novembre 2014, le Parlement du Canada sanctionnait une nouvelle loi visant à protéger les Canadiens contre les drogues dangereuses. Cette loi est également connue sous le nom de Loi de Vanessa en hommage à la fille du député d’Oakville, Terence Young. Jeune adolescente en santé, Vanessa Young est décédée subitement en ingérant du Prepulsid. Ce médicament lui avait été prescrit contre les vomissements. Sa mort aurait-elle pu être évitée? La compagnie de médicament a-t-elle négligé ses responsabilités? Pour obtenir justice contre l’ignorance envers les risques liés à ce médicament et tenter de répondre à diverses questions reliées à cette mort tragique, M. Young a tenu à chapeauter ce projet.
Cette nouvelle loi a été rédigée dans l’idée que de nouvelles mesures s’imposent afin de protéger davantage les Canadiens des risques liés aux drogues et aux instruments médicaux, à l’exclusion des produits de santé naturels. Cette ligne tracée entre drogues illégales et drogues médicinales est parfois assez mince. Cette présente loi est une modification d’une autre loi (Loi sur les aliments et la drogue) vieille de 50 ans.
Cette révision apporte son lot de nouveaux éléments tels qu’une imposition de nouvelles sanctions sévères pour les produits dangereux, comprenant des peines d’emprisonnement et de nouvelles amendes pouvant atteindre cinq millions de dollars par jour au lieu de cinq mille dollars auparavant. Également, elle oblige les sociétés pharmaceutiques à réviser les étiquettes pour que les renseignements quant aux risques soient clairs.
En lien avec un article d’une précédente édition du Collectif, rédigé par Rodrigue Turgeon sur les psychostimulants prescrits à l’UdeS, il est intéressant de se pencher sur la prise de drogues dans le milieu qui nous attend tous suite à nos études universitaires : le milieu du travail.
Selon un guide de la documentation française concernant les Repères pour une politique de prévention des risques liés à la consommation de drogues en milieu professionnel, certains domaines sont plus touchés par ce risque. Bien entendu, aucun milieu n’échappe à cette consommation de médicaments ou de drogues. Les transports, le domaine de la construction, l’hôtellerie, la restauration, les métiers de la mer, le journalisme, les militaires, les personnels dirigeants, le secteur financier ou encore les représentants commerciaux sont, selon ce rapport, les plus touchés.
Les motifs semblent légèrement différents que ceux donnés en milieu universitaire en termes de concentration et de stimulant. Les drogues en général seraient consommées afin de « mieux supporter sa vie, pour chercher du plaisir ou encore pour améliorer ses performances ».
Si la prise de psychotropes en milieu universitaire apportait son lot de questionnements, il en apporte d’autant plus dans le milieu du travail en termes de productivité et de rendement.
En rapport avec la nouvelle Loi de Vanessa, il ne fait pas de doute qu’elle apporte un énorme changement quant à la gestion des médicaments et à la sécurité des Canadiens. Seules les prochaines années sauront dire si cette loi aura eu un impact sur la prise de drogues et de médicaments dans tout milieu, universitaire ou de travail.