#HeForShe

Par Laurence Poulin

Emma Watson, idole de jeunesse de plusieurs jeunes filles devenues aujourd’hui des femmes, a pris la parole dernièrement afin de promouvoir la campagne HeForShe. La complice d’Harry Potter a tenu pour la première fois ce genre de rôle, celle d’ambassadrice d’une cause pour les Nations Unies. Son discours avait pour objectif de faire connaître ce mouvement de solidarité dédié à l’égalité des sexes. Le message qu’elle clame haut et fort est celui voulant que le féminisme soit l’affaire de tous, pas seulement celle des femmes. Selon elle, les femmes tout autant que les hommes devraient agir de manière à ce que l’égalité règne dans toutes les sphères de nos sociétés. Le mouvement HeForShe, qu’elle a présenté à New York, encourage les hommes à ne tolérer aucune discrimination ni violence faite aux femmes, à soutenir l’égalité d’accès à l’éducation, aux opportunités financières et sociales et à dénoncer les traitements corporels, émotionnels ou encore sexuels. L’appui envers ce mouvement égalitaire entre hommes et femmes revient sensiblement à appuyer l’humanité dans son entièreté. De nombreux préjugés persistent, et ce, même dans les sociétés les plus occidentalisées, concernant l’appui des hommes envers les causes féministes.

Certains diront que ce genre de discours ne change dans les faits très peu de choses. D’autres vont croire qu’il est primordial que des gens se mobilisent pour ce genre de cause. Il est difficile de mesurer l’impact d’une action peu de temps après celle-ci. Certains grands discours, comme celui de Martin Luther King, I have a dream, en 1963, n’ont pas obtenu un appui rapide. La campagne HeForShe pourrait avoir un impact considérable si les hommes prenaient la cause féministe comme si c’était la leur. Un vaste mouvement s’est déployé sur les réseaux sociaux en appui à la cause à la suite du message livré par Emma Watson. Plusieurs personnalités ont démontré leur soutien telles que le président américain Barack Obama, l’acteur Matt Damon ou encore le prince Harry.

Cette campagne égalitaire pourrait, si elle réussit à atteindre les pays où les droits des femmes sont encore aujourd’hui largement bafoués, modifier les mentalités et mettre en œuvre des changements concrets. Certains pays du Moyen-Orient ou encore de l’Afrique ne permettent pas à leurs jeunes filles le libre choix de se marier avec l’homme qu’elles veulent ou encore les excluent des écoles. Encore pires, certains pays ne reconnaissent pas la majorité des femmes et les traitent comme des mineures toute leur vie. Dans certains cas, elles n’ont aucune existence juridique et vivent sous la tutelle de leur mari. Leur tenue vestimentaire est bien souvent établie selon des règles strictes. Tout écart de conduite aux règles établies est passible de châtiment dans de nombreux pays.

Depuis une dizaine d’années, le pourcentage de femmes diplômées sortant des universités québécoises est plus élevé par rapport à celui des hommes. En tant que femmes au Québec, nous ne réalisons pas toujours la chance que nous avons de pouvoir étudier et pratiquer le métier de notre choix. Bien évidemment, certains domaines sont plus convoités par la gent masculine, mais règle générale, aucune restriction ne s’applique. La faculté de génie de l’Université de Sherbrooke est sans surprise fréquentée par un plus grand nombre d’hommes et la faculté d’éducation par plus de femmes. Cependant, il s’agit de choix et non d’obligation. Nous avons la chance de vivre dans une société libre d’expression et qui nous permet d’agir chacun à notre manière afin de changer les choses.Comme le dit Emma : « Si ce n’est pas moi, qui le fera? » Et si nous ne le faisons pas maintenant, quand le ferons-nous?

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