Jeu. Mar 28th, 2024

Crédit photo © Amalgam Art Urbain

Par Benjamin Le Bonniec

Ces vingt dernières années, le Street Art n’a eu cesse de se renouveler, de se réinventer. Avec audace, créativité et évolution des techniques et des formes de diffusion, l’art mural a gonflé jusqu’à exploser ces dernières années devant l’engouement populaire suscité par ces artistes d’une nouvelle époque. Amalgam approche, c’est l’occasion de jeter un coup d’œil sur une discipline à l’influence toujours plus grandissante.

Valoriser l’espace urbain est devenu incontournable pour la plupart des municipalités et derrière Montréal, Sherbrooke, avec ses murales et son festival Amalgam, s’impose comme l’une des villes les plus inspirées pour embellir son environnement. Pourtant, le Street Art se sait condamné à l’éphémère; la plupart des œuvres sont souvent effacées ou les vieilles bâtisses servant de support aux œuvres se voient détruites. Il a aujourd’hui pourtant trouvé sa place, une vraie place qui le situe désormais tout proche des autres arts. Aussi bien qu’aujourd’hui, les collectionneurs comme les instituons s’intéressent de plus près à ces créations venues de la rue, ces œuvres que l’on peut contempler dans les espaces urbains souvent en friche.

À Sherbrooke, des murs sont aujourd’hui mis à la disposition des artistes et c’est dans un climat apaisé que ces jeunes artistes peuvent s’exprimer. La plupart du temps, c’est la passion qui les gouverne, mais ils agissent aussi communément pour embellir l’environnement urbain, le milieu dans lequel ils évoluent au quotidien pour le rendre parfois un peu moins morose. Encore mieux, en 2016, ces artistes désormais reconnus ou acceptés pour la plupart interviennent dans une logique artistique, créative. Leur art n’est plus une échappatoire, mais un style de vie, une démarche en accord avec leurs principes, leurs envies. Et pour servir leurs ambitions, les collectifs se multiplient, tout comme les événements. Amalgam à Sherbrooke en est le parfait exemple et marche dans les pas du Festival mural de Montréal qui grossit d’année en année.

Succès planétaire, d’Europe jusqu’aux confins de l’Amérique latine, le Street Art est en perpétuelle évolution, se renouvelle inlassablement. Des créations sophistiquées aux ouvrages les plus inventifs, plus durables aussi, les artistes urbains s’implantent au maximum dans leur ville, tout le monde veut prendre le train en marche. Et à l’heure d’Internet, rien n’est plus facile pour eux que d’accentuer cette dynamique, d’échanger, d’offrir au monde un nouveau visage que celui de délinquants qui trainaient avant que l’art n’investisse la rue sous le regard des autres. Art pour tous, le Street Art a de beaux jours devant lui, sa propagation s’accentue et son terrain de jeu est immense. Les 5, 6 et 7 août, le centre-ville de Sherbrooke déroulera son tapis pour les artistes du cru et d’ailleurs, le festival Amalgam investira la rue et ses murs pour offrir aux badauds ses plus belles créations pour le simple plaisir des yeux.


 Pour lire l’éditorial de notre chef de pupitre culture Benjamin Le Bonniec, cliquez ici!

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *