Ven. Juil 26th, 2024

Par Marie Vachon-Fillion

Max Leblanc compte 15 ans d’expérience en tant qu’humoriste. Il a fait les premières parties de Martin Matte, Réal Béland et P-A Méthot. Après plusieurs années de festivals et de spectacles corporatifs, Max Leblanc commence enfin à monter son tout premier one-man-show qui paraîtra dans deux ans. Entrevue avec l’animateur haut en couleur de la soirée d’humour les Lundis du Délire aux Grands-Ducs de Wellington.

« Je suis très excité, je ne sais pas comment réagir… J’suis surexcité! » sont les premiers mots qui sortent de la bouche de Max lorsque je débute sa toute première entrevue avec le journal Le Collectif. On espère être à la hauteur!

Ça fait combien d’années que les Lundis du Délire ont été créés?

C’est la 9e année. Ça a commencé avec Patrick Groulx, au Bar Le Magog. C’était quelque chose que je voulais produire moi-même, avoir la liberté de faire ce que je veux, quand je veux. Je pensais que ça allait tenir un an… je n’avais pas d’ambitions par rapport à ça.

C’est vraiment TOI qui as créé cette soirée-là?

Oui. Mon décor… tout. J’ai créé tous les personnages. J’ai développé leurs mimiques… il n’y a rien de mis au hasard, dans le fond! Et quand tu contrôles tes affaires, je trouve que c’est facile à dealer.  Si c’est de la merde, c’est toi; si c’est bien, c’est toi!

Le mini band aussi qui est sur scène avec toi, c’est ton idée? Ils sont là depuis le début?

J’ai commencé avec un musicien qui faisait tout avec plein de trames, comme un band complet. Après ça, des musiciens se sont offerts à moi, bassiste, batteur… et on a formé un mini band à trois musiciens. Et depuis ce temps-là, on a un full band et ça change vraiment la dynamique du show!

Y avait-il un besoin de créer ce genre de soirée à Sherbrooke?

Je pense que le besoin était au Québec, dans le fond. Parce qu’au Québec, tu vas dans n’importe quel Comédie Club, même au Bordel…il n’y a même pas de tounes! C’est flat à l’américaine. Il n’y en a pas avec un full band! Les soirées d’humour sont toutes pareilles et moi je voulais changer ça.

Et le fait de faire ça un lundi? C’est pour faire sortir les gens en début de semaine?

Ouais! Pis c’est pensé, il n’y a pas beaucoup de hockey ces soirées-là, les grosses émissions de télé sont le jeudi ou le dimanche, donc je ne voulais pas être dans ces eaux-là. Et le lundi, je trouve que ça part bien la semaine!

Es-tu capable de décrire ton style d’humour?

Il a évolué… avant j’étais vraiment dans le trash. Mais là, je suis beaucoup plus dans la folie. Le trash c’est du rentre-dedans, et un moment donné, c’est assez là! Maintenant, c’est beaucoup plus la complicité avec le band, on fait des tounes avec le public avec des séquences enregistrées live, on tombe dans cette folie-là, dans le délire!

Le fait d’avoir déménagé du Bar le Magog aux Grands-Ducs, est-ce que ça a bouleversé la structure de la soirée?

Oui, c’est sûr, il y a plein de souvenirs là-bas. Il y avait une belle scène, à paliers, avec un backstage bien collé en arrière. Ici, c’est plus intime, ça amène quelque chose d’intéressant! Pour le rire, un plafond bas et les gens proches de la scène, c’est super!

Pensez-vous rester ici encore un bon bout?

Oui, parce que j’ai une belle association avec les propriétaires, ce sont des hommes d’affaires qui travaillent super bien. Ils s’impliquent vraiment au niveau des commanditaires. Avant, j’avais le fardeau d’aller ramasser ça moi-même, c’était beaucoup de travail. Tant que ça va aller bien, on va continuer!

Est-ce que certains humoristes de la relève qui étaient de passage ici sont devenus très populaires?

Ben oui! Il y a eu Yannick DeMartino, Adib Alkhalidey… son premier 45 minutes était chez nous, Olivier Martineau et Simon Leblanc aussi. Mariana Mazza est venue se développer chaque semaine. Il y en a plein qui n’étaient pas connus qui sont passés là.  Mariana doit être venue dix fois en trois ans!

Les humoristes aiment l’ambiance ici?

Oui, c’est malade! Il y a un lien aussi d’amitié avec nous autres et ils savent que quand ils viennent jouer, au moins, ça va être « légume » (relax). Et ils savent que la foule va être allumée et réceptive.

Quelle est la mission des Lundis?

Que les gens, dans leur semaine, aient une impression de laisser-aller, aient l’impression de participer à cette folie qu’on a sur scène. Et ça fait beaucoup de bien à beaucoup de monde. Ce n’était pas une mission avant, mais on y pense maintenant… C’est plus structuré qu’avant, on s’est resserré beaucoup, et il fallait. Mais je ne regrette pas ce qu’on a fait avant, il y a des affaires qu’on a fait que j’ai étiré et que j’étais content. Ça a donné des moments magiques!

Que dirais-tu à quelqu’un qui hésite à venir passer la soirée ici?

Viens au lundi parce que, même si ça semble cliché à dire, tu n’auras jamais vu ça. Une personne qui vient, maintenant, pour la première fois, fait vraiment wow!, qu’est-ce qui se passe? C’est donc bien malade! Et je fais participer un paquet de monde du public, il y a vraiment une interactivité solide avec le monde. Mixé avec le band c’est une tout autre ambiance… tout est dans le laisser-aller, dans le fond, dans le non-tabou, le plus possible. On a une société qui est de plus en plus balisée, avec du contrôle sur ce que tu dis, mais nous, on veut avoir une place où on peut avoir l’impression d’avoir la liberté totale. On se lâche lousse, donc ça devient plus qu’un show et même une expérience, parfois!

Les Lundis du Délire ont lieu les lundis à 20 h aux Grands-Ducs de Wellington. La plupart des soirées coûtent seulement 10 $. Des belles découvertes et des surprises à faire toutes les semaines, surtout parmi les humoristes de la relève! Comme me dit Max à la toute fin, les gens ici ont tous le sourire : c’est une soirée qui rend heureux, qui fait du bien.

On oublie nos soucis et on va aux Lundis!


Crédit Photo @ Sandra Pastrian

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