Jeu. Mar 28th, 2024

Par Myriam Baulne

Chaque octobre, de nombreux noms familiers jaillissent d’entre les feuilles mortes et reviennent meubler notre vocabulaire : Wes Craven, George A. Romero, John Carpenter, Guillermo Del Toro, Stanley Kubrick… Les classiques de l’horreur demeureront à jamais des incontournables à visionner encore et encore, mais qu’en est-il des futurs classiques? Pour les amateurs d’horreur qui désirent s’éloigner des slashers des années 80, voici quelques noms à surveiller!

Mike Flanagan

Si Mike Flanagan se démarque dans le cinéma d’horreur depuis 2011 grâce aux succès Oculus, Hush, Gerald’s Game et Doctor Sleep, c’est surtout au petit écran qu’il perce depuis quelque temps. En 2018, The Haunting of Hill House (La dernière demeure des Hill, au Québec), inspiré du roman Maison hantée de Shirley Jackson, prend Netflix d’assaut et enthousiasme les plus grands amateurs de sensations fortes. Il renouvèle son exploit en 2020, cette fois avec The Haunting of Bly Manor, qui apporte une touche de poésie à son style toujours particulier. Finalement, n’oublions pas Midnight Mass, sa nouvelle œuvre toute fraîche, qui nous porte à réfléchir sur la crédulité de l’Homme, son opportunisme et sa relation au divin. On ne se lasse pas de son sens du suspense et de l’étrange beauté de son travail, que vous pouvez visionner presque en totalité sur Netflix!

Julia Ducournau

Cette réalisatrice et scénariste française a retenu l’attention des médias du monde entier et reçu de très nombreux prix pour son premier long-métrage paru en 2016, Grave (Raw, pour la version anglaise). Ce film tourné en Belgique offre une interprétation tordue des besoins viscéraux de l’Homme, de son animalité, de son rapport à la consommation et de ses valeurs morales. C’est un film qui ne manquera pas de vous faire froid dans le dos! Tout récemment, Julia Ducournau a présenté sa nouvelle œuvre, Titane, au Festival de Cannes et a remporté la Palme d’or, faisant d’elle la deuxième femme au monde à recevoir cette récompense, 28 ans après Jane Campion. Titane, tout comme Grave, met en vedette la jeune actrice Garance Marillier et semble, jusqu’à maintenant, choquer positivement le public. Pour les intéressés, ce drame d’horreur intellectuel est toujours à l’affiche à La Maison Du Cinéma.

Jordan Peele

Surtout connu pour sa série de sketchs humoristiques Key & Peele réalisée en collaboration avec Keegan-Michael Key, Jordan Peele se démarque à l’international en 2017 avec le long-métrage d’horreur Get Out, qu’il scénarise, produit et réalise et pour lequel il reçoit l’Oscar du meilleur scénario original. En 2019, il nous surprend de nouveau avec le film d’horreur fantaisiste Us, qui possède une imagerie très forte et une bande sonore incroyable. Finalement, Peele s’est de nouveau démarqué en 2020 avec la série Lovecraft Country et encore cette année en produisant le scénario pour le film Candyman de Nia DaCosta. Il ne fait aucun doute que ses talents pour la comédie et l’horreur sauront nous charmer de nouveau dans un avenir proche.

Ari Aster

Ce réalisateur et scénariste d’origine new-yorkaise a récemment beaucoup fait parler de lui grâce à son premier long-métrage, Héréditaire (2018), qui a connu un immense succès commercial avec des recettes de près de 80 millions de dollars, en comparaison à son budget de 10 millions de dollars. Le film d’horreur mettant en vedette Toni Collette est depuis largement cité et populaire. Toutefois, Ari Aster ne s’est pas arrêté là! En 2019, il a renouvelé l’exploit avec Midsommar, dans lequel un groupe d’amis se rend en Suède pour assister à un rare festival qui n’a lieu qu’une fois tous les 90 ans, pour finalement se retrouver prisonnier d’un culte païen. Aster récolte pour cette dernière œuvre une nomination pour le meilleur scénario à la 29e cérémonie des Gotham Independent Film Awards, avant de fonder sa propre société de production, Square Peg, en collaboration avec le producteur Lars Knudsen. Deux succès sur deux, c’est un véritable coup de circuit pour Ari Aster, qui a définitivement la trempe d’un réalisateur à surveiller de près.

Steven Kostanski

Bien qu’encore relativement peu connu dans le cinéma populaire, Steven Kostanski mérite sa place dans cette liste! Réalisateur et scénariste canadien, il œuvre plus particulièrement dans l’univers du film indépendant. Il a toutefois travaillé sur les plateaux de nombreux films d’horreur très populaires, notamment dans le domaine du maquillage, des prothèses d’effets spéciaux et de la pyrotechnie (IT, Crimson Peak, Silent Hill : Revelation, etc.). Il accumule les talents et les compétences dans le domaine du cinéma depuis 2006, mais c’est un peu plus tard qu’il se lance dans l’écriture de longs-métrages avec des titres bien connus des amateurs et amatrices de cinéma d’horreur indépendant, comme Manborg (2011) et The Void (2016) (La malédiction de l’au-delà, en français). En 2020, Kostanski donne naissance à une œuvre de science-fiction/horreur/comédie qui mérite définitivement une place dans votre liste de films à voir : Psycho Goreman, un récit dans lequel un monstre tueur extraterrestre se voit libéré de sa prison souterraine par deux jeunes enfants, qui découvrent ensuite que le joyau qui leur a permis d’ouvrir la porte permet également de contrôler l’entité… Vous cherchez un film qui saura vous amuser et vous horrifier à la fois? Ce film ne demande qu’à vous divertir, cette Halloween! D’autres œuvres de Steven Kostanski suivront peut-être la tendance dans les années à venir, qui sait?


Crédit photo : Wild Bunch

Légende : Garance Marillier, Grave (2016).

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Directrice générale pour le Journal Le Collectif

Diplômée du baccalauréat en traduction professionnelle à l'Université de Sherbrooke depuis août 2021, Myriam travaille au journal depuis l'automne 2018. D'abord comme correctrice, elle a ensuite tenté sa main aux postes de cheffe de pupitre des sections campus (hiver et été 2020) et culture (automne 2020 et hiver 2021) avant d'obtenir le poste de directrice générale en avril 2021.

Amoureuse du journal et de son équipe, Myriam se fait un plaisir de pratiquer sa tâche de correctrice encore à ce jour et de mener Le Collectif et ses journalistes plus loin, session après session.

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