Jeu. Avr 18th, 2024

Par Maude Ranger

Le 1er septembre dernier, un tournoi de SpikeBall a eu lieu au Boston Pizza de Sherbrooke. L’engouement pour ce sport a été révélateur depuis quelque temps au Québec. D’ailleurs, l’été 2018 a fortement été marqué par celui-ci. Sa présence dans les différents parcs du Québec a été remarquée. Il est donc intéressant de se pencher sur l’origine de ce sport. D’où vient-il? Pourquoi une telle popularité?

La naissance du SpikeBall

Le SpikeBall, aussi appelé Roundnet, est l’invention du dessinateur américain Jeff Knurek. Originaire de Southgate, au Michigan, il a fait ses études en design industriel et en éducation artistique à l’Université du Michigan. Peut-être que, pour la majorité d’entre vous, son nom est inconnu, mais il est derrière la création de plusieurs jeux et jouets très populaires. En effet, il est très reconnu pour la création de The Jumble en 1954. C’est un des jeux de mots les plus appréciés et réussis de l’histoire en atteignant plus 70 millions de personnes quotidiennement.  

C’est donc lors d’une séance de brainstorming que Jeff Knurek a eu l’idée de prendre un filet de Pitch Back et de le placer à l’horizontale dans le but de faire rebondir une balle. À l’origine de cette idée, le dessinateur a produit différents échantillons de balle ainsi que de filet avant de dénicher le modèle parfait. Quant aux règlements du jeu, il s’est inspiré de ceux du Volleyball de plage. Ceux-ci sont très simples. Le SpikeBall Roundnet Association mentionne les règlements suivants :  

  1. 1 VS 1 ou 2 VS 2. Les équipes opposantes s’alignent face à face autour du filet.
  2. La partie débute par un service (comme au Volley-Ball) et c’est à ce moment que les joueurs ou les joueuses peuvent se déplacer. Le but du jeu est donc de frapper la balle sur le filet en évitant que l’équipe adverse puisse la retourner. Comme au Volley-Ball, chaque équipe ne peut faire plus de trois touches pour renvoyer la balle sur le filet. L’échange continue jusqu’à ce qu’une équipe ne soit pas en mesure de retourner, à son tour, la balle.
  3. Les parties sont de 11, 15 ou 21 points.

Après le modèle et les règlements établis, Jeff Knurek a présenté son invention à plusieurs fabricants. C’est donc en 1989 que Tomy Games a acheté son idée. Cette compagnie japonaise, aussi connue sous le nom de Takara, a commercialisé ce jeu afin de le rendre célèbre. À ce moment, le SpikeBall s’appelait Roundnet.

Du jeu au sport

La demande et l’enthousiasme envers le Roundnet ont ralenti peu de temps après sa commercialisation. Ce n’est qu’en 2007 qu’un certain Chris Ruder acquit les droits ayant constaté que le jeu n’était pas breveté.  Il décide ainsi de relancer ce jeu en tant que sport et au nom de SpikeBall. Ayant comme mission de créer le prochain grand sport américain, Chris Ruder a mis sur pied des tournois afin de réunir des communautés de joueurs des quatre coins du globe.  Avec une vision claire et une grande détermination, il a su redonner vie à ce sport. Nous pouvons constater cette réussite par la présence de diverses associations et la venue de plusieurs tournois. Fort présent aux États-Unis, le SpikeBall traverse de plus en plus la frontière pour venir marquer une popularité ici au Canada. À titre d’exemple, nous pouvons lire sur le site de SpikeBall Roundnet Association que le National Championship 2018 à Santa Monica en Californie en octobre prochain sera l’un des plus grands tournois jamais vus jusqu’à aujourd’hui. Celui-ci comprend plusieurs divisions, ce qui permet d’atteindre le maximum de participants et participantes.

Popularité marquée au Québec

Seulement au Québec, nous pouvons constater une popularité ferme et grandissante pour le SpikeBall. La majorité des joueurs et des joueuses disent apprécier ce sport puisqu’il est simple, se pratique à divers endroits à l’année longue et que le plaisir est garanti ! De Port-Cartier à Gatineau, les tournois de SpikeBall sont régulièrement organisés. Les organisateurs et organisatrices perçoivent un taux de participation accru. Alexandre Fortin-Martel et Marie-Ève Bergeron sont deux piliers du SpikeBall au Québec. Ils sont ambassadeurs et cofondateurs de SpikeBall Québec. Aussi administrateur et administratrice de la page Facebook SpikeBall Québec, ils souhaitent rassembler tous les adeptes de ce sport afin de créer une communauté. Nous retrouvons sur cette page la majorité des évènements et tournoi de SpikeBall au Québec. À ce jour, celle-ci réunit plus de 765 personnes.  À Sherbrooke, le SpikeBall gagne en popularité. La page Facebook SpikeBall Sherbrooke nous permet d’être à l’affut des différents évènements présents dans la ville.

Aussi présent dans les écoles primaires et secondaires, le SpikeBall prend sérieusement du terrain. Faisons-nous face au futur sport du Réseau du sport étudiant du Québec?

L’histoire d’un sport

Derrière chaque sport, il y a une histoire. En nous penchant derrière celle-ci, nous découvrons et suivons son évolution. Telle qu’illustrée précédemment, celle du SpikeBall est particulièrement intéressante. Émergeant d’un simple jeu, le SpikeBall est devenu un sport d’une ampleur impressionnante. Il se distingue des autres sports présents et fort populaires. Autant les filles que les garçons de tous âges s’y prennent au jeu dans un environnement de plaisir. Facilement intégrable dans les cours d’éducation physique dans les écoles primaires et secondaires, ce sport est très accessible à moindre coût.  Étant encore jeune, ce sport va-t-il devenir un sport compétitif autant au niveau provincial que national?


Crédit Photo @ SpikeBall Roundnet Association

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