Sam. Mai 18th, 2024

Par Gabrielle Léonard

L’événement Éducation et environnement – La conscientisation dès l’enfance : la clé d’un avenir prometteur, organisé par Gabrielle Léonard-Benoit, a eu lieu à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke le lundi 1er avril dernier. Des pistes de réflexions et d’actions liées à la nécessité d’assurer la compréhension des enjeux environnementaux des enfants d’âge scolaire primaire par l’entremise de l’école ont été présentées et discutées.

Semer la conscience écologique : l’éducation à l’empathie et les fondations de l’écocitoyenneté, par Charles-Antoine Barbeau-Meunier, candidat au programme M.D./ Ph.D  de l’UdeS

En guise d’introduction, Charles-Antoine Barbeau-Meunier rappelait qu’actuellement, la cause environnementale est responsable de 25% de la mortalité mondiale. Évidemment, les changements climatiques amplifieront ce pourcentage, tout comme ils pourront accroître l’existence d’autres événements extrêmes. Il est évident qu’un changement relatif au modèle actuel d’identification à la nature doit s’opérer et que celui-ci doit se fonder sur un rapport plus respectueux et responsable des environnements naturels et des écosystèmes. L’émergence de telles valeurs chez les prochaines générations représente un important défi pour les acteurs du milieu de l’éducation. En veillant au développement de l’empathie chez celles-ci, une décentration de l’individualité de chacun peut naître et une identification à des choses plus larges, comme à une collectivité ou à une cause, peut se produire. C’est ainsi que l’empathie est un agent moralisant, prosocial et conscientisant face aux enjeux environnementaux.

Aborder l’enjeu environnemental en classe, par Marc Boutet, professeur titulaire à la Faculté d’éducation de l’UdeS, et par Marie-Hélène Massie, chargée de cours à l’UdeS

Avant de conscientiser les enfants aux enjeux environnementaux, on doit les inviter à contempler, à développer une sensibilité face aux beautés de la nature, pour que leurs gestes, leurs attitudes et leurs actions dans le futur soient protecteurs et bienveillants envers celle-ci. Comment intégrer, par la suite, les préoccupations liées aux enjeux environnementaux en classe? La réponse du professeur Marc Boutet était la suivante : c’est par les enseignants. Il s’agit de rendre les enfants capables de mobiliser les connaissances, les ressources et les convictions leur permettant de s’engager dans la prise en charge de leur destin environnemental. Il faut les guider vers le développement d’une relation de solidarité et de responsabilité envers les systèmes naturels et les autres êtres vivants et non vivants, en les sensibilisant à l’appréciation du milieu naturel, en développant avec eux un sentiment de pouvoir agir, une pensée critique, un sens démocratique et une capacité à mobiliser des connaissances.  

Le rôle du Ministère de l’éducation, des commissions scolaires et des écoles face aux enjeux environnementaux, par Christine Labrie, députée de la circonscription de Sherbrooke, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation et chargée de cours à l’UdeS

Il importe que le Ministère de l’Éducation élabore un programme de sensibilisation à l’écologie et à la crise climatique. Dans la construction, dans l’agrandissement et dans la rénovation des écoles, il doit aussi s’assurer que la construction des bâtiments respecte les meilleures normes environnementales. Les commissions scolaires peuvent participer à la transition notamment en encourageant l’implantation du compost et l’élaboration du système de recyclage dans les écoles. Christine Labrie invitait les étudiants et les professionnels en éducation à incarner les bonnes habitudes environnementales ainsi qu’à faire en sorte que leur milieu les incarne aussi. Plusieurs pistes ont été proposées par la députée de Sherbrooke : fixer un seuil d’approvisionnement d’aliments locaux au sein des services alimentaires offerts dans les écoles, intervenir dans le domaine des transports scolaires par l’électrification de ceux-ci afin de diminuer les émissions de GES, favoriser l’utilisation du transport en commun par les élèves du secondaire en milieu urbain, favoriser la mobilité piétonnière en travaillant plus efficacement en partenariat avec les villes pour assurer des axes sécuritaires de déplacement vers les écoles, intervenir relativement au contenu de la boîte à lunch, utiliser le courrier électronique pour les communications entre les parents et les enseignants et verdir les cours d’école pour la réduction des îlots de chaleur au sein des quartiers.

La littérature jeunesse

Marie-Hélène Massie a bien démontré que la littérature jeunesse est un complément intéressant pour amorcer des discussions avec les enfants, pour les ouvrir sur de nouveaux horizons et pour les inviter à agir individuellement et en groupe face aux enjeux environnementaux. Plusieurs albums ont été présentés par cette invitée, et il est possible de comprendre la démarche relative à la sélection de ceux-ci par l’entremise des articles L’éducation à l’environnement : s’émerveiller d’abord (1re partie) et L’éducation relative à l’environnement : agir à sa mesure (2e partie). Par ailleurs, Gabrielle Léonard-Benoit a rassemblé 37 autres albums parus entre les années 2014 et 2019 portant sur des thèmes liés à l’environnement ou à la consommation, dans l’objectif d’orienter les lectures des enfants d’âge primaire vers la réflexion liée à leur empreinte écologique. Un document rassemblant ces albums ainsi que des pistes pour les explorer en classe a été conçu par Camille Doyon et est disponible sur la page Facebook de l’événement.


Crédit Photo @ Gabrielle Léonard

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