Ven. Juil 26th, 2024

Par Marianne Myre-Bourgault

Tensions, douleurs ou raideurs musculaires, comment savoir quel professionnel consulter lors d’un inconfort? Le Collectif a fait la rencontre de Magdy Durocher, anciennement membre du Vert & Or rugby, bachelier en kinésiologie et diplômé au deuxième cycle en exercices thérapeutiques à l’Université de Sherbrooke afin qu’il nous aide à démystifier l’une des spécialisations dans le domaine de la santé : le kinésiologue en exercices thérapeutiques.

Les étudiants touchés par la douleur

Que ce soit des douleurs chroniques, des problèmes posturaux ou des maux de tête, les kinésiologues en exercices thérapeutiques peuvent traiter une panoplie de malaises. Magdy nous donne l’exemple classique des étudiants durant les périodes d’examens. On y retrouve : maux de tête, douleurs au cou, inconforts au dos. « Durant les sessions d’examen, nous avons toujours des étudiants qui viennent nous voir, c’est instantané. Les maux de cou en lien avec le stress ou les douleurs au dos associées à la posture d’étude sont les problèmes les plus récurrents. » Les étudiants ont donc tout à gagner à consulter ce type de professionnel.

Une formation universitaire

Tout d’abord, cette spécialité nord-américaine consiste en une méthode de thérapie manuelle et de prescription d’exercices thérapeutiques visant le rééquilibre musculaire. L’Université de Sherbrooke offre présentement un diplôme en exercices thérapeutiques permettant aux étudiants en kinésiologie d’appartenir à une association professionnelle regroupant la thérapie manuelle. Après leurs études, les diplômés peuvent rejoindre l’Association des Kinésiologues, kinésithérapeutes, Orthothérapeutes et massothérapeutes du Québec (AKKOMQ) et dont les membres sont soumis à un code de déontologie, à une constitution, à un comité de discipline, à un perfectionnement continu ainsi qu’à une assurance responsabilité professionnelle et à des soins couverts par plusieurs polices d’assurance collective.

Un traitement interactif

Les traitements incluent des rendez-vous d’évaluation de la posture ainsi que des observations cliniques comportant des examens visuels, palpatoires et de mobilisation. Magdy souligne que la philosophie réside dans la participation active du patient lors de son traitement. En effet, ces derniers sont sollicités à réagir à la thérapie manuelle afin d’améliorer l’efficacité des soins. Ils sont également traités à l’aide de massages de mobilisation d’une durée approximative de 45 minutes qui ne vont jamais au-delà de la mobilité du patient. Il est également important de préciser qu’aucune manipulation articulaire (thrust) n’est effectuée. La notion de non-douleur et le respect des amplitudes articulaires physiologiques sont tout à fait primordiaux. À ces traitements s’ajoutent des conseils en matière d’exercices à faire à la maison afin d’éviter les rechutes. Il est également possible pour le client d’avoir un suivi ou que celui-ci lui recommande de consulter d’autres membres du domaine de la santé pour un suivi multidisciplinaire.

Une approche distincte

Parmi les différents professionnels de la santé, comment savoir quel professionnel aller consulter? Magdy souligne que ceux-ci ont tous l’objectif d’améliorer l’état de santé, mais qu’ils adoptent des techniques et approches différentes pour y parvenir. Toutefois, il est important de faire une distinction entre la kinésiologie en exercices thérapeutiques et la « kinésithérapie » que l’on retrouve en Europe. En effet, le kinésiologue en exercices thérapeutiques n’entre pas en concurrence avec certaines professions dans le milieu de la santé telle que la physiothérapie, mais travaille plutôt en collaboration avec celles-ci. En bref, les différents ordres et associations distinguent très bien ces différences entre chacune des professions. Son conseil? Se fier à ce qui a fonctionné dans le passé. « Si tu as ton ostéopathe depuis que tu as 3 ans et que cela fonctionne, reste avec l’ostéopathie. Si tu veux essayer quelque chose de nouveau ou que tu as essayé plusieurs choses qui ne fonctionnent pas, alors je leur dis de venir me voir pour qu’on fasse tout pour que ça marche. » Il ajoute qu’il est important de noter que certains actes tels que le diagnostic sont réservés aux médecins.

Des résultats efficaces

Le but est donc d’éviter la perturbation du mouvement et de limiter l’apparition de douleurs chroniques à long terme. L’AKKOMQ souligne également que cette thérapie amène une amélioration des amplitudes articulaires et de la posture et une augmentation du relâchement musculaire. Magdy explique que les professionnels souhaitent l’autonomie du patient « On veut rendre le patient autonome, je ne veux pas te revoir ! », ajoute-t-il en riant. Le site officiel du AKKOMQ souligne également que : « Le patient devient acteur de son traitement et que cela lui permet ainsi de diminuer le temps et les coûts des séances. » Il s’avère également pertinent de faire un suivi préventif thérapeutique personnalisé afin d’anticiper l’apparition de douleurs. N’hésitez pas à consulter les services offerts en exercices thérapeutiques sur la page de la clinique universitaire de kinésiologie de l’Université de Sherbrooke ou bien la page d’accueil de l’AKKOMQ pour de plus amples informations.


Crédit Photo @ Yves Longpré

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