Crédit photo © Ascfaure Cia Caligny
Par Sébastien Binet
Le retour du beau temps est pour plusieurs, au Québec, une raison de se remettre en forme. Après le froid de l’hiver, les gens en profitent pour chausser leurs espadrilles et aller parcourir les rues du quartier. Pour d’autres, l’envie de retourner à la course ne se fait jamais par elle-même et un petit coup de pouce est toujours nécessaire.
Courir pour une bonne raison
Bien personnellement, la course est loin d’être ma tasse de thé. J’ai besoin d’une bonne raison et je crois bien que je ne suis pas le seul dans cette situation parce que ce phénomène, on semble l’avoir compris au Québec. Dans les dernières années, il y a eu une explosion des événements de course qu’on retrouve autant sous la forme de marathons que de courses amusantes à faire en groupe.
Des coureurs qui ne courent pas les rues
On peut donc remarquer aujourd’hui une saturation du marché des événements de course et ceux qui réussissent à survivre sont souvent ceux qui utilisent les meilleures techniques de promotion. Les genres se ressemblent tous, mais on décide aujourd’hui de les greffer à des causes caritatives. Ce n’est pas fou, mais on doit faire attention.
L’illusion de la cause caritative
Ces événements souvent publicisés coûtent cher à organiser et si pour un coureur la seule raison valable d’y participer est d’aider la cause, il faut faire attention. Il faut s’assurer d’être bien informé puisque certaines courses ont pour but premier de faire des profits et d’offrir une expérience aux coureurs. L’aspect caritatif est souvent très secondaire. D’autres événements tentent d’encourager les participants à utiliser la notoriété de leurs événements pour encourager les gens à amasser des fonds. On ne parle toutefois pas de recettes distribuées à des organismes avec les frais d’inscription qui atteignent parfois plusieurs dizaines de dollars.
Les événements sont donc de bons motivateurs, mais il faut toujours se rappeler la raison pour laquelle on court. La recherche, c’est bien, mais aujourd’hui, pour faire vivre son événement, il faut parfois investir beaucoup plus au niveau administratif et publicitaire que dans les causes elles-mêmes. Courir pour une cause, c’est toutefois possible, il ne tient qu’à vous d’être informés. C’est un peu ça aussi votre travail de coureur.