Ven. Juil 26th, 2024

campus-editoAutobus-creditphoto_MaximePicard. jpgLa semaine dernière, la STS s’est à nouveau plainte de sa clientèle étudiante par l’entremise des médias. Le problème? Les étudiants à la sortie des 5 à 8 et des partys universitaires gênent le travail des conducteurs et dérangent les autres usagers.

Par Alexandra Basque

La STS se plaint dans les médias

Dans un article de La Tribune publié le 7 octobre, le président du syndicat des chauffeurs d’autobus de la Société de Transport de Sherbrooke (STS), Yves Houle, exprime le mécontentement des chauffeurs. Cet article regorge d’accusations : « des étudiants qui traversent les voies de circulation sans se soucier [sic] des véhicules qui y circulent », « des quais d’embarquement tellement bondés que même s’en approcher s’avère dangereux », « plusieurs tentent de transporter des boissons alcoolisées en plus de crier ou de chahuter le chauffeur », « deux bancs arrachés et une vitre d’abribus brisée, […] des canettes dans les abribus et aux stations », « un superviseur s’est fait intimider et même pousser par un étudiant », etc. Ces nombreux faits sont dénués de contexte et de preuve, mais pointent néanmoins les étudiants.

Il y a aussi ceci : « Yves Houle a affirmé avoir l’impression que les intervenants responsables à l’Université de Sherbrooke font la sourde oreille. “Nous avons l’impression que ce dossier n’avance pas comme il le devrait parce que nous n’avons pas la collaboration de tout le monde.” » Bref, toutes ces allégations ont bien vite fait réagir la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS).

La FEUS sort de ses gonds

En réponse à cet article, la FEUS a diffusé un communiqué le jour même, dénonçant l’attitude de la STS qui « passe encore une fois par les médias pour faire valoir ses griefs vis-à-vis des étudiantes et étudiants de l’Université de Sherbrooke ».

La FEUS est d’ailleurs outrée des allégations qui sont portées aux étudiants sans preuve à l’appui : « La Fédération exige donc d’obtenir les preuves de ce que la STS avance. Jusqu’à preuve du contraire, nos étudiants sont présumés innocents ». À cet effet, la FEUS a déjà demandé à la STS de lui communiquer les plaintes concernant les étudiants afin de pouvoir mieux intervenir, mais celle-ci n’a jamais répondu à cet appel.

L’intimidation et le vandalisme sont inacceptables et il est légitime que la STS dénonce cette situation. Ce qui dérange, c’est qu’elle stigmatise sa clientèle étudiante. Si ce sont bien des étudiants qui ont fait du vandalisme ou de l’intimidation, il s’agit d’une minorité d’individus ; or, ce sont « les étudiants », aussi nombreux sont-ils, qui portent le chapeau.

De plus, le porte-parole de la FEUS, Joël Vaudeville, reconnait que les solutions mises de l’avant par la Fédération ne sont pas suffisantes pour enrayer le problème qui revient sur la table chaque année. En ce moment, des étudiants sont désignés dans chaque 5 à 8 pour faire de la sensibilisation à la sortie de l’activité, avant d’entrer dans les autobus. Non seulement cette mesure semble plus ou moins efficace, mais l’engorgement dû au manque d’autobus pour desservir l’heure de pointe du jeudi soir nuit en plus aux efforts de ces agents de sensibilisation.

D’ailleurs, la STS se plaint des quais bondés, mais elle ne semble pas prendre les mesures nécessaires pour éviter cet engorgement. Pourquoi la STS n’ajoute-t-elle pas des doubleurs durant ces heures de pointe? Ne s’agit-il pas simplement de la loi de l’offre et de la demande?

Négociations en cours

La collaboration dont parle M. Houle dans l’article de La Tribune, la FEUS l’attend depuis longtemps : « […] la Fédération étudiante n’attend que de s’asseoir avec tous les acteurs du conflit pour dégager des solutions structurantes à un problème qu’elle reconnait depuis déjà bien longtemps. […] La recherche de solution devra désormais se faire par négociation directe. » Le porte-parole de la FEUS m’a confirmé qu’une rencontre avec la STS a eu lieu le 15 octobre dernier. Au moment d’écrire ces lignes, aucune conclusion ne pouvait être tirée de cette rencontre.

Chaque partie doit prendre sa part de responsabilité et mettre en place des mesures qui accommoderont l’autre camp. Chaque entité a également son bout de chemin à faire : les étudiants, en respectant les règles de conduite des autobus, qui sont de simples civilités; la STS en considérant les étudiants comme des usagers à parts égales. En espérant un dénouement dans le respect et dans la collaboration.

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