Ven. Mar 29th, 2024

Par Mai Lie Caya

Le Collectif est allé à la rencontre d’un groupe d’étudiants unis par une passion commune : la construction de voitures de course. Le groupe FSS Racing de l’Université de Sherbrooke participera, du 6 au 9 mai 2020, à la plus importante compétition étudiante d’ingénierie au monde, la Formule SAE (Society of Automotive Engineers), au Michigan. Des centaines d’universités à l’échelle mondiale se disputeront la première place de la compétition. Pierre-Alexandre Morin, capitaine de l’équipe, ainsi que Xavier Hébert, assistant-capitaine et pilote, tous deux étudiants en ingénierie mécanique à l’UdeS, expliquent au Collectif en quoi leur implication leur est bénéfique.

Une équipe qui ne freine pas devant la compétition

FSS Racing de l’Université de Sherbrooke travaille sur la conception, la construction et l’essai d’une voiture de course monoplace dans le cadre des compétitions Formule SAE. Formée de 15 étudiants de l’UdeS, l’équipe du FSS Racing estime qu’un projet d’une telle envergure permet à chacun d’entre eux de se surpasser et de concrétiser leur formation. À l’heure actuelle, le bolide a déjà foulé la piste de course de Lincoln, au Nebraska, du 19 au 22 juin. Fatine Boumefath, responsable des communications de FSS Racing, fait un retour sur la course : « Malgré quelques problèmes avec notre système de freinage, ce qui nous a empêché de compléter les épreuves dynamiques, la rétroaction des juges était positive concernant le côté innovant de notre véhicule grâce à notre transmission CVT ». FSS Racing peut maintenant se pencher sur la résolution de ces problèmes mécaniques en vue de constamment améliorer la performance du véhicule. Même si la Formule SAE demeure un sport de compétition, les équipes qui y participent s’entraident énormément durant les événements. Malgré cette affirmation, le capitaine de FSS Racing précise que « Polytechnique serait [leur] plus grand compétiteur, considérant [ses] excellents résultats cette année et la similarité entre [leurs] équipes ».

La mise à l’épreuve des formules SAE

Les juges des compétitions Formule SAE se basent sur des critères statiques, tels que le design du véhicule, la présentation marketing et le rapport des coûts, ainsi que plusieurs autres spécifications dynamiques. Parmi celles-ci compte l’épreuve « skidpad ». L’objectif est de montrer l’habileté en virage du véhicule dans une boucle en forme de « 8 ». Le « drag racing » consiste en une deuxième épreuve dynamique où les juges évalueront l’accélération du véhicule sur un parcours de 75 m. Le groupe de l’UdeS est aussi noté sur la rapidité avec laquelle la voiture coursera dans un circuit en ligne droite, en épingle, en slalom et autres. L’examen porte aussi sur l’endurance du véhicule qui parvient à compléter un circuit de 22 km sans aucun bris. Dans cette épreuve, les dépassements sont autorisés. Il importe donc que le conducteur soit en sécurité lorsque le véhicule est mis à l’épreuve. Pour ce faire, FSS Racing de l’UdeS confirme que « le châssis est conçu de manière à absorber les impacts potentiels de manière à protéger le pilote ». L’équipe renchérit en précisant qu’ils n’achètent que les meilleurs équipements de sécurité disponibles pour leurs pilotes.

À tout projet sa dépense

Comme tout projet d’envergure, FSS Racing a des dépenses associées à la construction et au perfectionnement de sa voiture de course.  Xavier Hébert, assistant-capitaine et pilote, détaille la facture finale de la réalisation de ce projet : « Nous dépensons entre 20 000$ et 30 000 $ par année, c’est un très petit montant comparativement à la majorité des équipes ». D’ailleurs, l’équipe s’estime chanceuse de pouvoir bénéficier d’un certain financement de l’Université de Sherbrooke ainsi que des bourses. Ce qui aide considérablement l’équipe comme explique Pierre-Alexandre Morin, capitaine du FSS Racing : « Nous avons aussi la chance d’avoir de nombreux commanditaires qui nous supportent financièrement dans le projet; certains depuis plusieurs années nous permettent de vivre notre passion de la Formule SAE! ».

Du statut d’étudiant à celui d’ingénieur

Ils ont rejoint FSS Racing pour la même raison : gagner en expérience professionnelle et vivre de leur passion. Comme Xavier Hébert le souligne, « le baccalauréat concentre sa formation sur beaucoup d’aspects théoriques liés à l’ingénierie, mais peu à la pratique reliée à la profession ». L’assistant-capitaine et pilote renchérit en expliquant que « la Formule SAE [lui] offre une plateforme pour [se] développer en tant que futur professionnel, [ce qui lui] permettra de [se] démarquer sur le marché du travail et d’assouvir [sa] soif de connaissances ». Pour lui, c’est sa passion pour la course automobile qui lui l’a motivé à participer aux Formules SAE. Qui affirmait que l’apprentissage ne correspond pas à la passion avait tort! Pierre-Alexandre Morin décrit les compétences que son implication au sein de l’équipe a su concrétiser : « La Formule SAE me permet de découvrir et d’apprendre sur la conception, la fabrication, la gestion et le travail d’équipe ». Pierre-Alexandre Morin compare son expérience à celle que les étudiants et étudiantes vivent en stage : « Mais je ne connais personne aussi passionné par son stage [comme je peux être] passionné par la Formule! ».

Une voiture de course de collection

Une fois la Formule SAE Michigan terminée, FSS Racing de l’UdeS exprime au Collectif son désir de pouvoir exposer sa voiture de course dans le nouveau studio de création de l’Université de Sherbrooke. Cependant, la pratique courante est de continuer à faire « des essais dynamiques jusqu’à ce qu’il soit démonté et que certains éléments, comme le moteur et les amortisseurs, soient utilisés pour le nouveau véhicule », comme l’explique Xavier Hébert.


Crédit Photo @ Université de Sherbrooke

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